Jean-Jacques Chifflet

médecin et archéologue français

Jean-Jacques Chifflet, né à Besançon ville libre d'empire, en 1588 et mort le à Bruxelles aux Pays-Bas espagnols[1], est un médecin, antiquaire et archéologue franc-comtois[2].

Jean-Jacques Chifflet (Cornelis Galle II, 1647)
Jean-Jacques Chifflet, Recueil des traittez de paix, trèves et neutralité entre les couronnes d'Espagne et de France, Anvers 1664.

Il est le frère de Philippe Chifflet et un neveu du jurisconsulte Claude Chifflet.

Biographie modifier

Jean-Jacques Chifflet est, à Besançon, le médecin de Caroline d'Autriche, fille naturelle de Rodolphe II (empereur des Romains) et épouse de François Thomas Perrenot de Granvelle.

Il visite Paris, Montpellier, voyage en Italie, en Allemagne ; il occupe à son retour les premières places dans sa ville natale, et est choisi pour médecin par le roi d'Espagne Philippe IV. Ses travaux sur la ville antique d'Epomanduodurum (l'actuelle Mandeure dans le (Doubs) permettent d'attirer l'attention sur ces vestiges[3]. Il étudie le tombeau de Childéric Ier et publie Anastasis Childerici I. Francorum regis. Il s'intéresse à la fleur de lys et publie Lilium francicum veritate historica, botanica, et heraldica illustratrum. Il considère que l'abeille est le plus ancien symbole de la monarchie française[4].

Descendance modifier

Il eut deux fils :

Publications modifier

On a de lui :

  • Vesuntio, histoire de Besançon, Lyon, 1618 ;
  • De linteis sepulcralibus Christi, Anvers 1624, in 4°. Sur les suaires de Jésus Christ
  • Porlus lecius Julius Caesaris (il place ce port à Mardick), 1627 ;
  • le Blason des chevaliers de la Toison d'Or, 1632 ;
  • Recueil des Traittez de Paix, Treves et Neutralité entre les couronnes d’Espagne et de France. Seconde Edition. Anvers, Plantin [Balthazar Moretus], 1645. In-12, [1 (titre)], [1 bl.], [1 (titre frontispice de Galle)], [1 bl.], [8 (avis au lecteur, privilège, table)], 392, [50 (index et marque typographique in fine)] p. (première édition en 1643 et éditions ultérieures en 1650 et 1664).
  • Recueil des traittez de paix, treves et neutralité entre les couronnes d'Espagne et de France. : Troisième édition. Augmentée par le dernier traitté de paix fait en l'Isle des faisans, l'an M.DC.LIX., Anvers, Plantin, (lire en ligne)
  • des écrits politiques où il soutient les droits de l'Espagne et de l'Autriche contre la France.
  • Anastasis Childerici Francorum regis : Officina Plantiniana, Anvers, 1655.
  • Lilium francicum veritate historica, botanica, et heraldica illustratrum. Antverpiae [Anvers] : ex officina Plantiniana Balthasaris Moreti, 1658

Notes et références modifier

  1. de Vregille 2007, p. 131.
  2. La Franche-Comté n'est rattachée au royaume de France par le Traité de Nimègue qu'en 1678, cinq ans après sa mort ; Jean-Jacques Chifflet n'est donc pas français, mais comtois
  3. Mandeure, une ville antique sur le Doubs, Archéologie en Franche-Comté, DRAC Franche-Comté, 2011, p. 12, ISSN 2109-7585 (Lire en ligne)
  4. Michel Pastoureau, Le roi tué par un cochon, Seuil, p. 148.

Bibliographie modifier

  • Bernard de Vregille, « Le Vesontio de Jean-Jacques Chifflet (1618) : histoire d'une "Histoire" », dans Laurence Delobette et Paul Delsalle (dir.), Autour des Chifflet : aux origines de l'érudition en Franche-Comté : actes du Colloque d'Avignon, mai 2010, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, coll. « Les cahiers de la MSH Ledoux. Série Transmission, identité, métissage » (no 1), , 257 p. (ISBN 978-2-84867-174-1, DOI 10.4000/books.pufc.27719), p. 113-134.

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :