Jean-Baptiste Van Eycken

peintre belge

Jean-Baptiste Van Eycken, ou Jan Baptist Van Eycken, est un peintre d'histoire et religieux belge, né à Bruxelles le , et mort à Schaerbeek le (à 44 ans).

Jean-Baptiste Van Eycken
Naissance
Décès
Autres noms
Jan Baptist Van Eycken
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Lieux de travail
Influencé par
Distinction
Médaille d'or à l'exposition de Paris de 1840
Chevalier de l'ordre de Léopold
Œuvres principales
Clémence de Titus
Stations de la Passion de Notre-Seigneur dans l'église Notre-Dame de la Chapelle
L'Abondance
Compléments

Biographie modifier

Jean-Baptiste Van Eycken est le fils de Corneille Van Eycken et d'Élise Cordemans. Il a exercé la profession de ses parents, boulanger, jusqu'en 1829, année de la mort de son père. Il est entré en 1830 à l'Académie de Bruxelles d'où il est sorti après avoir remporté le grand prix de dessin après nature en 1835. En , il s'est initié à la peinture dans la classe de François-Joseph Navez (1787-1869). Il y a exécuté une Sainte Famille, les Saintes femmes au Sépulcre et un Saint Sébastien.

En , il est parti se former à Paris grâce à une bourse du gouvernement belge et la ville de Bruxelles[1]. Il y est resté une année et y a reçu les conseils de Paul Delaroche et de Jean-Victor Schnetz. En 1837, la ville de Liège lui a acheté un Christ au Tombeau pour son musée et un Bon Samaritain. Il est ensuite parti pour Rome en où il a rencontré Ingres et a été impressionné par Fra Angelico et Raphaël.

Il est rentré en Belgique en où il a peint un grand tableau, la Clémence de Titus qui lui a valu d'être nommé professeur à l'Académie de Bruxelles. Le , il est nommé membre correspondant de la Société des beaux-arts de France. La province de Brabant lui a accordé une médaille d'or. Il a obtenu une médaille d'or à l'exposition de Paris. Il exécute la même année la tableau Saint Louis de Gonzague instruisant les pauvres dans les hôpitaux pour l'église de Monceau-sur-Sambre. Il s'est marié le avec Julie-Anne-Marie Noël mais qui décède en 1843.

À la demande de M. Willaert, curé de l'église Notre-Dame de la Chapelle[2], il a réalisé deux tableaux : Rachat des esclaves chrétiens, Saint Boniface. Après le décès de sa femme, ce curé lui a commandé les quatorze tableaux des stations de la Passion de Notre-Seigneur[3] réalisées entre 1844 et 1846. Ces derniers tableaux ont été présentés en au musée de Bruxelles et lui ont valu d'être décoré de l'ordre de Léopold.

À l'exposition de 1848, il présente deux tableaux La femme du prisonnier et Sainte Cécile. Le tableau Abondance lui a valu un succès de vogue qui a été acheté par la reine des Belges qui l'a offert à la reine Victoria.

Il est devenu membre de l'Académie royale de Belgique (Classe des Beaux-Arts) le grâce à son talent comme peintre d'histoire.

Il s'est intéressé à la peinture murale et est parti l'étudier en Allemagne avec Peter von Cornelius et Wilhelm von Kaulbach qui lui a enseigné le procédé allemand du Wasserglass. De retour en Belgique en 1850, il a fait des essais de peinture murale dans l'église du curé Willaert en utilisant différents procédés, dont un de son invention, sur le plafond pendant 18 mois. L'inauguration a été faite le .

Famille modifier

 
Jean-Baptiste Van Eycken
La lettre d'introduction

Il est le cousin de son homonyme, Jean-Baptiste Van Eycken (1800-1861), peintre de genre[4].

Notes et références modifier

  1. (en) « Jean-Baptiste Van Eycken », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit  , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  2. Abbé H. de Bruyn, Anciennes et nouvelles peintures de l'église Notre-Dame de la Chapelle à Bruxelles, p. 213-217 (lire en ligne)
  3. Les stations de l'église Notre-Dame de la Chapelle par M. J. Van Eycken, p. 673-676, dans Nouvelle revue de Bruxelles, 1845, tome 3 (lire en ligne)
  4. Judith Ogonovszky, Redécouverte de Jean-Baptiste Van Eycken, peintre de genre (1800-1861), cousin et homonyme de Jean-Baptiste Van Eycken, peintre d'histoire (1809-1853). Biographies respectives, p. 63-78, dans Revue belge d'Archéologie et d'Histoire de l'Art, 1989, tome 58

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Adolphe Quetelet, Discours prononcé aux funérailles, le , p. 139-155, dans Annuaire de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1854, XXe année, Bruxelles (lire en ligne)
  • Jules Du Jardin, L'art flamand. La Renaissance du XIXe siècle. L'école de 1830 et les peintres contemporains, p. 49-55, Arthur Boitte éditeur, Bruxelles, 1898 (lire en ligne)
  • Pierre Loze, Van Eycken J. B., dans Trésors d'art des églises de Bruxelles, Annales de la société royale d'archéologie de Bruxelles, 1979, Bruxelles

Liens externes modifier