Jean-Baptiste Leblond (1747-1815)

Jean-Baptiste Leblond est un botaniste et médecin naturaliste du roi Louis XVI[1]. Entre 1767 et 1802, Leblond voyage à la Martinique, à Trinité, au Venezuela, en Colombie, en Équateur, au Pérou et en Guyane, où il réalise des études cartographiques et ethnologiques ainsi que des prélèvements de minéraux, végétaux et animaux encore inconnus. Sur la base de ses voyages, Leblond écrit un ouvrage appelé Voyage aux Antilles et à l'Amérique méridionale[2].

Jean-Baptiste Leblond

Naissance
La Chapelle-sous-Uchon (France)
Décès (à 67 ans)
Luzy (France)
Nationalité Français
Résidence France, Guyane
Domaines Naturaliste, écrivain voyageur, médecin

Leblond en Guyane modifier

Après ses premiers voyages, desquels il revient en France avec 250 livres de platine offertes au roi et à la science, il propose de partir en mission en Guyane afin de chercher du quinquina, arme naturelle contre le paludisme, alors uniquement produit par les espagnols au Pérou.

Plusieurs expéditions en pirogue sont réalisées afin de remonter les fleuves guyanais: En 1787, il remonte la Mana et l'Oyak; en 1788, le Sinnamary; enfin en 1789, l'Oyapock jusqu'à sa source.

 
Carte de la Guyane dressée sur les relevés de Leblond (1814)

En 1790, Leblond s'installe à Cayenne où il devient député à l'assemblée de la colonie en juillet. D'abord esclavagiste, puis devenu anti-esclavagiste, il est favorable aux idées révolutionnaires, il quitte rapidement sa fonction et revient en métropole jusqu'en 1793. De retour à Cayenne, il est nommé président du tribunal et accusateur public. Il préside également l'assemblée coloniale.

En sa qualité de botaniste, il développe la plantation nationale de la Gabrielle à Roura, de même que sa propriété où il exploite 85 esclaves en 1801.

En 1802, il fut intégré à la mission d'exploration du territoire du Pará contesté par le Brésil portugais. Après l'échec de cette mission, il repart en métropole où il tente, en vain, de faire publier ses voyages, de promouvoir la Guyane et d'intégrer l'Institut de France.

Postérité modifier

Une des plus grosses araignées du monde, la mygale de Leblond (Theraphosa blondi), lui est dédiée.

Il a laissé son nom au "marais Leblond", au "canal Leblond", à la "digue Leblond", au "carrefour Leblond", qui se trouvent à proximité de son ancienne habitation à Cayenne, à la "Montagne Leblond" (massif de la "Montagne des Pères" ou "Monts de la Condamine") à proximité de Kourou, et à la "crique Leblond" (bassin du Koursibo) dans le secteur de l'actuelle Réserve naturelle nationale de la Trinité.

Notes et références modifier

  1. Monique Pouliquen, Les voyages de Jean-Baptiste Leblond médecin naturaliste du roi aux Antilles, en Amérique espagnole et en Guyane de 1767 à 1802, Paris, Ed. du CTHS, , 340 p. (ISBN 2-7355-0489-1 et 978-2-7355-0489-3, OCLC 422028023, lire en ligne)
  2. Jean-Baptiste Leblond, VOYAGE AUX ANTILLES ET A L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE Commencé en 1767 et fini en 1802 CONTENANT un precis historique des révoltes, des guerres et des faits mémorables dont l'auteur a été témoin , et de nouveaux détails sur les mœurs et les usages des nations sauvages ou policées qu'il a visitées ; le récit des maladies épidémiques et particulières à chaque climat ; la statistique des Antilles et de l'Amérique méridionale et l'influence des diverses températures sur les hommes, les plantes et les animaux. SUIVI de recherches géologiques sur l'état primitif du globe, sur les changemens qu'il a subis et qu'il continue à éprouver ; avec des observations sur les effets du courant général de l'Océan, des marées, des vents des moussons de l'Inde, etc. PAR J. B. LEBLOND, Ancien médecin naturaliste, correspondant de l'Académie des sciences, de la Société royale de médecine, de l'Institut impérial, etc., Paris, ARTHUS-BERTRAND, , 474 p. (lire en ligne)

Liens externes modifier