Jawar Mohammed

Activist et militant éthiopien
Jawar Mohammed
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Université Stanford
Université Harvard
United World College of South East Asia (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité

Jawar Mohammed est un activiste et militant éthiopien né le (37 ans) dans le l'est Hararghe.

Il fait partie du groupe ethnique des Oromos.

Biographie modifier

Il s'est formé à l'extérieur de son pays : universités Stanford et Columbia et a vécu de 2003 à 2018 aux États-Unis[1].

C'est un opposant politique aux régimes politiques en place[2] et s'est notamment impliqué durant les manifestations de 2016. Il a fondé le média Oromia Media Network et est cité parmi les personnalités les plus influentes lors des affrontements d' contre le Premier Ministre Abiy Ahmed[3].

Des heurts interethniques ont lieu début novembre 2019 dans la région Oromia où 86 personnes trouvent la mort à la suite d'appels à la violence de la part de Jawar Mohammed, qualifié de nationaliste Oromo. Celui ci accuse le Premier Ministre de planifier son assassinat après le retrait de ses gardes du corps[4].

Le 30 juin 2020, Jawar a été arrêté par la police fédérale éthiopienne après un incident entre les gardes de Jawar et la police qui a entraîné la mort d'un policier. L'incident s'est produit lorsque Jawar et ses gardes ont intercepté le transport de restes appartenant à Hachalu Hundessa, un chanteur éthiopien populaire qui a été assassiné, dans sa ville natale d'Ambo, située à 100 km à l'ouest d'Addis-Abeba. Jawar voulait avoir les funérailles à Addis-Abeba tandis que les parents et la femme de Hachalu voulaient avoir l'enterrement à Ambo. 35 personnes, dont Jawar, ont été appréhendées ainsi que huit Kalachnikovs, cinq pistolets et neuf émetteurs radio[5].

En septembre 2020, le gouvernement éthiopien a annoncé des poursuites contre plusieurs leaders de l’opposition, dont Jawar Mohammed, pour terrorisme et incitation à la violence. Les accusations, qui pourraient mener à un emprisonnement à vie, sont liées aux violences qui ont éclaté après le meurtre en juin 2020 de Hachalu Hundessa, un très populaire chanteur oromo. Dans les jours qui ont suivi, au moins 178 personnes avaient trouvé la mort au cours de violences interethniques ou policières[6].

En janvier 2022, il bénéficie d'une amnistie[7].

Notes et références modifier

  1. Jawar Mohammed, l’homme dont le retour fait frémir l’Éthiopie, le Monde, Emeline Wuilbercq, 9 août 2018
  2. Jawar Mohammed, l'autre héros oromo qui fait de l'ombre au Premier ministre éthiopien , Libération, Célian Macé, 25 octobre 2019
  3. Éthiopie : les manifestations contre le premier ministre se transforment en affrontements ethniques, Le Monde, 25 octobre 2019
  4. « In Ethiopia, a growing clamour for ethnic autonomy », sur The New Humanitarian (consulté le )
  5. Bekele Atoma, « Jawar Mohammed : Le magnat éthiopien des médias s'en prend à Abiy Ahmed », sur www.bbc.com/Afrique, (consulté le )
  6. Jeune Afrique avec AFP, « Éthiopie : des leaders de l’opposition poursuivis pour terrorisme », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  7. Des dirigeants de l'opposition éthiopienne amnistiés retrouvent la liberté. Le Point, 8 janvier 2022. Lire en ligne