James Bond Stockdale, né à Abingdon (Illinois) le et mort à Coronado (Californie) le , est un vice-amiral de la marine américaine qui est l'un des officiers les plus décorés de l'histoire de l'US Navy. Il a été candidat à la vice-présidence des États-Unis lors de l'élection présidentielle de 1992, colistier du candidat indépendant Ross Perot.

Biographie modifier

James Bond Stockdale naît le à Abingdon dans l’État du Illinois aux États-Unis d’Amérique. Il est le fils unique de Mabel et Vernon Stockdale, ce dernier ayant été marin dans l’United States Navy pendant la Première Guerre mondiale. Alors qu’il a sept ans, il décide lors d’une visite à Annapolis qu’il fera lui aussi carrière dans la marine. il entre ainsi en 1943 à l’Académie navale d’Annapolis, dont il est major de sa promotion[1].

Pendant les trois ans qui suivent il est officier à bord d’un destroyer puis rejoint la formation des pilotes de l’aéronavale, étant passionnée par ce domaine depuis sa rencontre dans sa jeunesse avec l’amiral Richard Byrd. Après avoir reçu ses ailes de pilote en 1950, il entre en 1954 à la Naval Test Pilot School de Patuxent où il découvre les avions à réaction. Il fréquente également au début des années 1960 l’université Stanford, dont il est diplômé en relations internationales[1].

À sa sortie de l’université, il est nommé à la tête de l’escadron VF-51 basé sur l'USS Ticonderoga. Le , il dirige les appareils se portant au secours de l’USS Maddox au cours du premier incident du golfe du Tonkin, puis le , il mène l’une des premières vague de bombardement stratégique sur le Nord Vietnam en attaquant les infrastructures pétrolières de Vinh. Peu de temps après, le CV-34 est transféré sur l'USS Oriskany, où Stockdale devient commandant du Carrier Air Group 16[1].

Le , alors qu’il dirige une attaque pendant l’opération Rolling Thunder, Stockdale est abattu par la défense aérienne près de Nghi Sơn. Bien qu’étant parvenu à s’éjecter, il se blesse gravement au dos et au genou à l’atterrissage et est fait prisonnier. Il est alors enfermé à la prison Hỏa Lò, aussi appelée ironiquement Hanoi Hilton, où il reste pendant sept ans. Pendant cette période, il prend la tête des captifs et les organise afin de leur permettre de mieux résister à la torture et aux mauvais traitement réguliers. Par ailleurs, en 1969, il se mutile volontairement pour empêcher les Vietnamiens de l’exhiber pour montrer que les prisonniers sont bien traités. En parallèle, sa femme, Sybil, qu’il a épousé en 1947, fonde la National League of Families of American Prisonners and Missing in Southeast Asia pour attirer l’attention sur le sort des prisonniers américains au Viêt Nam[2].

À la suite des accords de paix de Paris de 1973, Stockadale est rapatrié aux États-Unis. Gerald Ford lui remet la Medal of Honor le et il est promu ultérieurement au rang d’amiral. Il devient par ailleurs président du Naval War College et se présente aux élections présidentielles de 1992 en tant que vice-président potentiel de Ross Perot. Atteint de la maladie d’Alzheimer, il meurt le et est enterré à l’United States Naval Academy Cemetery[2].

Distinctions modifier

Hommages modifier

Le prix de leadership de l’United States Navy décerné chaque année aux officiers de la marine est nommé en son honneur[2].

Écrits de James Stockdale modifier

Livres
Autres écrits

Notes et références modifier

  1. a b et c Kuehn 2011, p. 322.
  2. a b et c Kuehn 2011, p. 323.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • (en) John Kuehn, « Stockdale, James B. », dans James H. Willbanks, America’s Heroes : Medal of Honor Recipients from the Civil War to Afghanistan, Oxford, ABC-Clio, (ISBN 978-1-59884-393-4), p. 322-324.

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