James B. McPherson

général américain

James Birdseye McPherson
James B. McPherson

Naissance
Clyde, État de l'Ohio
Décès (à 35 ans)
Atlanta, État de Géorgie
Mort au combat
Origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Allégeance États-Unis d'Amérique
Union
Arme Infanterie
Grade Major général
Conflits Guerre de Sécession

James Birdseye McPherson, né le à Clyde (Ohio), mort le près d'Atlanta (Géorgie), est un général américain qui combattit dans les rangs nordistes durant la guerre de Sécession. Il fut tué lors de la bataille d'Atlanta.

Biographie modifier

Avant la guerre modifier

James B. McPherson naît à Clyde dans une famille relativement pauvre[1]. Il doit son entrée à l'académie militaire de West Point à la recommandation d'un riche marchand[1] ; entré à l'âge limite d'admission (21 ans), il sort diplômé major de sa promotion en 1853[2],[note 1]. Il est breveté second lieutenant dans le corps des ingénieurs le [3]. Il est d'abord instructeur assistant à West Point d'ingénierie pratique avant de rejoindre le corps des ingénieurs[4],[2]. Il est alors affecté en tant qu'assistant ingénieur aux défenses du port de New York et aux améliorations du fleuve Hudson en dessous d'Albany[2]. Il est promu second lieutenant le [3]. Il est ensuite envoyé sur le fleuve Delaware et participe à la construction du fort Delaware (en)[2].

Il est promu premier lieutenant le [3]. Entre 1857 et 1861, il supervise la construction des défenses de l'île d'Alcatraz, utilisant le sloop General Brady pour acheminer le matériel, les hommes et le ravitaillement[5]. Il participe aussi aux relevés topographiques de la côte Pacifique pendant son séjour en Californie[2]. C'est au cours de cette période qu'il rencontre pour la première fois William T. Sherman[6].

Guerre de Sécession modifier

 
James B. McPherson, vers 1862, portrait conservé à la National Portrait Gallery (États-Unis).

Au début de la guerre de Sécession, il est stationné en Californie[7]. Il est promu capitaine le [3]. Il est affecté au renforcement des défenses du port de Boston et au recrutement d'un régiment d'ingénieurs[4]. Recherchant à se rapprocher des zones de combat, il contacte le major général Halleck qui commande le théâtre occidental[4]. Il est promu lieutenant colonel et aide-de-camp auprès du major général Halleck le puis colonel[3],[1]. Face aux rumeurs d'alcoolisme de Grant, Halleck envoie le lieutenant-colonel McPherson auprès de Grant pour qu'il garde un œil sur ce dernier[8]. Il devient chef des ingénieurs auprès du major général Grant[1]. Il participe à la capture des forts Henry et Donelson en . Le général Grant mentionne le capitaine McPherson pour sa participation et le recommande pour un brevet de commandant[9]. Il participe à la bataille de Shiloh en . Ses actions lui valent le respect de Grant et il parvient à maintenir de bonnes relations avec Grant et Halleck[4]. Il est promu colonel et aide-de-camp le [3],[1].

Il est nommé brigadier général des volontaires le [3]. Il est alors nommé super-intendant militaire des chemins de fer du district du Tennessee occidental[7]. Il commande brièvement une aile du XIIIe corps. Lorsque les généraux Price, Van Dorn et Lovell se concentrent pour menacer le ravitaillement et les lignes de chemin de fer de Corinth, le général Grant envoie McPherson avec une division secourir les forces du général Rosecrans[2].

Il est promu major général des volontaires le [3]. De au , il commande le XVIIe corps de l'armée du Tennessee[1]. Il participe à la seconde campagne de Vicksburg et notamment aux batailles de Jackson, de Champion Hill et de Big Black River Bridge[1]. Le général Grant après avoir assemblé 45 000 hommes à Milliken's Bend, envoie McPherson au sud sur la rive gauche du fleuve Mississippi pour qu'il se joigne aux unités du général McClernand[10]. Son unité est placée au centre du siège et est la première à entrer dans la ville de Vicksburg[4]. Il est nommé brigadier général des États-Unis le [3].

Le , il attaque et déloge les confédérés du général Wirt Adams du camp Cotton, Mississippi[10].

Il participe à la campagne de Meridian du major général William T. Sherman en qui vise à sécuriser le dernier grand centre ferroviaire du Mississippi[1]. Il fait sa jonction avec les forces de Sherman à Champion's Hill, Mississippi, avant son avance finale sur Meridian[10]. À l'approche des forces fédérales, Meridian est évacuée par les confédérées. Les forces de l'Union détruisent alors pendant cinq jours les voies ferrées, les soixante-et-un ponts, vingt locomotives et un arsenal[7].

Le , James B. McPherson prend le commandement de l'armée du Tennessee[1]. Il participe aux batailles de Dalton, Resaca, Dallas et Kennesaw Mountain[4].

Lors de la bataille de Rocky Face Ridge, McPherson avance dans le Snake Gap Creek contre l'armée retranchée de Jonhston. Il est placé pour couper l'armée confédérée, mais pris d'une prudence inhabituelle, il décide de se retirer. Ce retrait est la seule erreur de McPherson, car il ne fait face qu'à trois brigades de cavalerie confédérées affaiblies sous les ordres du général James Cantey et permet à Johnston d'extraire rapidement son armée de l'encerclement[10]. Le général Sherman, furieux, déclare : « Une telle opportunité n'arrive qu'une seule fois dans une vie ! »[10]. Lorsque le général Johnston est remplacé par le général John Bell Hood pour juguler l'avance de l'armée de Sherman, McPherson, ancien camarade de promotion, anticipe ses actions agressives et déploie ses troupes pour faire faire à un assaut à grande échelle[10]. L'assaut mené par le général Hardee est repoussé grâce aux dispositions prises par McPherson[10].

Il est tué le premier jour de la bataille d'Atlanta[3]. John Bell Hood demande au corps du général Hardee de frapper l'armée du Tennessee sous les ordres de McPherson. Bien qu'en légère supériorité numérique 36 000 contre 30 000, les divisions de William H. T. Walker et de William B. Bate sont repoussées par les troupes fédérales du XVIe corps du général Grenville M. Dodge de combats furieux[10]. Le général Grant, apprenant sa mort, déclare « le pays a perdu l'un de ses meilleurs soldats et j'ai perdu un de mes meilleurs amis. »[10].

À l'annonce de sa mort, John Bell Hood écrit :

« Je consignerai la mort de mon camarade de classe et ami d'enfance, le général James B. McPherson, dont l'annonce m'a causé un chagrin sincère. Depuis que nous étions diplômés en 1853, et que chacun avait été affecté en service dans différentes directions, ce n'était pas notre chance de nous rencontrer. Ni les années, ni la différence de sentiment qui nous avait amené à nous distinguer dans les côtés opposés de la guerre avaient diminué mon amitié ; en effet, l'attachement formé au début de la jeunesse fut renforcé par mon admiration et ma gratitude pour sa conduite envers notre peuple dans les environs de Vicksburg. Son traitement attentionné et aimable les mettent en contraste brillant avec la trajectoire suivie par beaucoup d'officiers fédéraux[11]. »

Il est enterré dans le cimetière de McPherson à Clyde, Ohio[12].

Mémoire modifier

 
Statue du général McPherson dans la ville de McPherson (Kansas)

Le navire General McPherson de 109 tonnes est baptisé en son honneur et mis à la mer à San Francisco où il sert dans les installations portuaires militaires. Il est gravement endommagé par une collision avec le navire britannique Duke of Edinburgh et est revendu par l'armée en 1887[13].

Le fort McPherson en Géorgie a été baptisé en son honneur en 1885 et a été utilisé par l'armée jusqu'en 2011.

Trois comtés aux États-Unis ont été nommés en son honneur : le comté de McPherson au Kansas, le comté de McPherson au Nebraska et le comté de McPherson au Dakota du Sud[14]. Le premier a été créé le , le deuxième a été créé le et organisé en 1870 et le troisième a été créé le et organisé le [14].

Le cimetière de McPherson à Clyde, Ohio est nommé en son honneur. Il est situé à la jonction de la route 20 des États-Unis et de la route 101 de l'État. Une statue de McPherson est installée au nord-ouest des sols funéraire[15].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Il est de la même promotion que les futurs généraux Alexander Chambers, John McAllister Schofield, Philip Henry Sheridan, Joshua Woodrow Sill (), William Sooy Smith, William Rufus Terrill (), Robert Ogden Tyler et William Robertson Boggs, John Stevens Bowen, Henry Brevard Davidson, John Bell Hood, Reuben Ross, James Argyle Smith, Henry Harrison Walker. Les sept premiers ont combattu dans les rangs de l'Union et les sept derniers dans ceux de la Confédération.

Références modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Jerry Lewis Champion Jr., The Fading Voices of Alcatraz, AuthorHouse, , 174 p. (ISBN 978-1-4567-1487-1, lire en ligne).  .
  • (en) Chauncey Herbert Cooke et William H. Mulligan, A Badger Boy in Blue : The Civil War Letters of Chauncey H. Cooke, Wayne State University Press, , 128 p. (ISBN 978-0-8143-3343-3).  .
  • (en) Edward S. Cooper, William Worth Belknap : An American Disgrace, Fairleigh Dickinson Univ Press, , 363 p. (ISBN 978-0-8386-3990-0, lire en ligne).  .
  • (en) John C. Fredriksen, Civil War Almanac, Infobase Publishing, , 858 p. (ISBN 978-1-4381-0803-2, lire en ligne).  .
  • (en) Joel Headley, Grant and Sherman, Applewood Books, , 632 p. (ISBN 978-1-4290-1536-3, lire en ligne).  .
  • (en) Francis B. Heitman, Historical Register and Dictionary of the United States Army, from it's Organization, September 29, 1789, to March 2, 1903, Washington, Government Printed Office, (lire en ligne).  .
  • (en) Joseph Nathan Kane et Charles Curry Aiken, The American Counties : Origins of County Names, Dates of Creation, and Population Data, 1950-2000, Scarecrow Press, , 529 p. (ISBN 978-0-8108-5036-1, lire en ligne).  .
  • (en) Don C. Kean D.M.D, Great Men?? : At The Worst Time, Xlibris Corporation, , 474 p. (ISBN 978-1-4931-6742-5).  .
  • (en) Aaron J. Keirns, Statues on the Hill, Aaron Keirns, , 81 p. (ISBN 978-0-9647800-4-0, lire en ligne).  .
  • (en) James R. Knight, The Battle of Fort Donelson : No Terms but Unconditional Surrender, Arcadia Publishing, , 160 p. (ISBN 978-1-61423-083-0, lire en ligne).  .
  • (en) Donald J. Meyers, And the War Came : The Slavery Quarrel and the American Civil War, Algora Publishing, , 284 p. (ISBN 978-0-87586-359-7, lire en ligne).  .
  • (en) Spencer C. Tucker, American Civil War : The Definitive Encyclopedia and Document Collection, ABC-CLIO, , 2777 p. (ISBN 978-1-85109-682-4, lire en ligne).  .
  • (en) Margaret E. Wagner, Gary W. Gallagher et James M. McPherson, The Library of Congress Civil War Desk Reference, Simon and Schuster, , 976 p.  .
  • (en) Federal Writers' Project, The WPA Guide to Ohio : The Buckeye State, Trinity University Press, , 634 p. (ISBN 978-1-59534-233-1, lire en ligne).  .

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