Jacques Lemarinel
Jacques Lemarinel
Jacques Lemarinel

Naissance
Périers (Manche)
Décès (à 21 ans)
Fonte Vetriana (Italie)
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de la France France libre
Arme Infanterie
Grade Sous-lieutenant
Années de service 1943 – 1944
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945

Jacques Lemarinel, né le à Périers et mort pour la France[1] le à Fonte Vetriana, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il choisit de se rallier à la France libre et participe à la campagne d'Italie au cours de laquelle il est tué au combat.

Biographie modifier

Jeunesse et engagement modifier

Jacques Lemarinel naît le 5 juin 1923 à Périers, dans la Manche, d'un père employé de chemins de fer à la gare de Valognes[2],[3].

Seconde Guerre mondiale modifier

Lycéen au début de la Seconde Guerre mondiale, il est trop jeune pour être mobilisé. Le 18 juin 1940, en pleine bataille de France et alors que la Wehrmacht s'apprête à s'emparer de Cherbourg, Jacques Lemarinel et quatre camarades sont amenés à Goury par le père de l'un d'eux[4],[5]. Là, les quatre jeunes hommes embarquent sur un bateau de pêche à destination de l'île de Guernesey d'où ils gagnent l'Angleterre[4],[6]. Volontaire pour s'engager dans les forces françaises libres, Jacques Lemarinel est encore jugé trop jeune et doit poursuivre une année d'étude assortie d'une préparation militaire[4],[6]. Finalement, au début de l'année 1943, il entre à l'école des cadets de la France libre pour en sortir le 1er juin suivant avec le grade d'aspirant[5].

Envoyé en Afrique du Nord, il est affecté au bataillon de marche no 24 de la 1re division française libre[6]. Chef de section, il participe à la campagne d'Italie à partir d'avril 1944[6]. Il se distingue particulièrement lors des combats autour du Garigliano en entraînant à plusieurs reprises ses hommes à l'assaut sous le feu ennemi[5]. Le 18 juin 1944, au sud de Sienne, sa compagnie attaque le village de Fonte Vetriana[6]. Malgré le terrain escarpé et les mauvaises conditions météorologiques, Jacques Lemarinel est encore en tête de ses hommes pour mener les soldats de sa section au combat[6]. Mais manquant de munitions, l'unité est contrainte de stopper son avancée et doit se replier pour se ravitailler[5]. Resté en arrière pour porter secours à un blessé, Jacques Lemarinel est alors atteint d'une balle en plein cœur et meurt sur le coup[6]. D'abord inhumé à Rome, il est ensuite rapatrié et réinhumé au cimetière de Cherbourg[3],[7]. En 1955, il est promu sous-lieutenant à titre posthume et avec effet rétroactif au 1er juin 1944[6].

Décorations modifier


     
   
Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération
À titre posthume, par décret du 20 novembre 1944
Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945
Avec deux palmes
Médaille commémorative
des services volontaires dans la France libre

Hommages modifier

Références modifier

  1. « Jacques Lemarinel », sur Mémoire des Hommes.
  2. « Biographie - Ordre National de la Libération ».
  3. a et b « Jacques Lemarinel : un jeune homme brillant et moqueur », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  4. a b et c « Le 18 juin 1940, Jacques Lemarinel a embarqué pour l'Angleterre », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  5. a b c et d Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2).
  6. a b c d e f g et h Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
  7. « Sépultures des Compagnons de la Libération », sur LandruCimetières
  8. « Monument aux Morts - Périers », sur Mémorial GenWeb.
  9. « Stèle commémorative - Périers », sur Mémorial GenWeb.
  10. « Valognes. La nouvelle place prête à être inaugurée », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  11. « Plaque commémorative - Valognes », sur Mémorial GenWeb.
  12. « Promotions des Élèves-officiers de réserve - 4e bataillon ESM ».

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier