Jacques Joseph Viennet

personnalité politique française

Jacques Joseph Viennet, né le 14 avril 1734 à Béziers, mort le 12 août 1824 dans la même ville, est un homme politique de la Révolution française.

Jacques Joseph Viennet
Fonction
Député français
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Activité

Biographie modifier

Il était issu d'une famille d'origine italienne, qui remonterait à un lieutenant de Didier, roi des Lombards. À l'âge de 18 ans, il fut gratifié d'un canonicat au chapitre de Capestang, mais il y renonça deux ans plus tard, pour embrasser la carrière des armes, entrant comme officier dans le régiment des dragons du Languedoc. Il fit les campagnes de Hanovre (1757-1759) et participa aux derniers conflits de la guerre de Sept Ans. À la fin de celle-ci, en 1763, son régiment fut licencié, et il vécut alors dans la retraite jusqu'à la Révolution française.

Mandat à la Législative modifier

En 1791, la France devient une monarchie constitutionnelle en application de la constitution du 3 septembre. Le même mois, Jacques-Joseph Viennet est élu député du département de l'Hérault, le huitième sur neuf, à l'Assemblée nationale législative[1].

En février 1792, il vote en faveur de la mise en accusation de Bertrand de Molleville, le ministre de la Marine[2]. En avril, il vote pour que les soldats du régiment de Châteauvieux, qui s'étaient mutinés lors de l'affaire de Nancy, soient admis aux honneurs de la séance[3]. En août enfin, il vote en faveur de la mise en accusation du marquis de La Fayette[4].

Mandat à la Convention modifier

La monarchie prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs parisiens prennent le palais de Tuileries. En septembre, Viennet est réélu député de l'Hérault, le quatrième sur neuf, à la Convention nationale[5].

Il siège sur les bancs de la Plaine mais demeure proche de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote « la réclusion jusqu'à la paix ou jusqu'à la paix » puis « le bannissement » et se prononce en faveur de l'appel au peuple et du sursis à l'exécution[6]. En avril 1793, il vote en faveur de la mise en accusation de Jean-Paul Marat[7], qui le dénonce ensuite dans son journal comme « membre de la faction des hommes d’État »[8]. En mai de la même année, il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[9].

Fin août 1793, aux côtés de Cochon de Lapparent, Viennet est envoyé en mission afin de contrôler les dépôts de remonte dans les départements voisins de Paris. En nivôse an III (décembre 1794), il est élu membre de la Commission des Vingt-et-Un chargée d'enquêter sur la conduite des anciens membres des comités de Salut public, Barère, Billaud-Varenne et Collot-d'Herbois, et de Sûreté générale, Amar, David, Vadier et Voulland.

Sous le Directoire modifier

Élu le député de l'Hérault au Conseil des Anciens par 193 voix sur 232 votants, et de l'Aisne par 286 voix sur 326 votants, il fut sociétaire de cette assemblée, où il siégea jusqu'en . À partir de cette date, il ne reparut plus sur la scène politique.

Il était le père de Jean-Pons-Guillaume Viennet et le frère du prêtre Louis Esprit Viennet, qui fut, pendant quarante ans, curé de l'église Saint-Merry à Paris, et qui, en 1790, prêta serment à la constitution civile du clergé.

Références modifier

  1. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34, p. 33.
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 39, séance du 8 mars 1792, p. 494.
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 41, séance du 9 avril 1792, p. 408.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 47, séance du 8 août 1792, p. 583.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 44.
  6. Jacques-François Froullé, « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] »  , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 58.
  8. Michel Pertué, « La liste des Girondins de Jean-Paul Marat », Annales historiques de la Révolution française, vol. 245, no 1,‎ , p. 379–389 (DOI 10.3406/ahrf.1981.4254, lire en ligne, consulté le )
  9. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 534.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier