Jacques Bacheley
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Jacques Bacheley, né en 1712 en Normandie et mort le à Rouen, est un graveur à l'eau-forte et au burin, un dessinateur et un marchand d'estampes français.
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Biographie modifier
Selon les sources, Jacques Bacheley serait né en 1712 à Pont-l'Évêque[1](Benezit) ou à Roncheville (Louis Du Bois[2]) ou encore à Beaumont-le-Roger (Théodore-Éloi Lebreton[3],[4]). La famille s'établit postérieurement à Rouen.
Fils d'un menuisier, il exerce lui-même cette profession jusqu'à l'âge de trente ans dans l'atelier paternel[3]. Jean-Baptiste Descamps, fondateur de l'académie rouennaise de peinture, remarque chez Jacques Bacheley un talent pour le dessin et lui en enseigne les notions. Observant les rapides progrès de son élève, il le place chez un graveur d'orfèvrerie, Jacques, installé place de la Cathédrale à Rouen[5]. Jacques Bacheley y réalise bientôt des cachets et des pièces d'argenterie[3].
Jacques Bacheley montrant des dispositions pour la pratique artistique, il est soutenu financièrement pour se rendre à Paris. Bénéficiant de la protection de Descamps, il devient l'élève Jacques-Philippe Le Bas, graveur réputé à la tête d'un atelier important. Son apprentissage dure quatre ans[3]. Par la suite, Bacheley continue à graver pour Le Bas.
En 1752, il est de retour à Rouen. Le chirurgien Claude-Nicolas Le Cat l'emploie pendant seize ans à graver des planches anatomiques pour ses œuvres physiologiques[3] et le loge dans sa maison[3].
Jacques Bacheley devient membre de l'académie de Rouen en 1772[5]. Il a fait présent d'une vignette pour les livres de sa bibliothèque[3].
Il est mort le à Rouen[6].
Œuvres modifier
Vues topographiques : Rouen et ses environs. modifier
Selon Théodore-Eli Lebreton, les gravures qui ont le plus contribué à établir la réputation de Bacheley, sont trois vues de Rouen[2] : la première prise du Petit-Château, situé à l'extrémité de l'ancien pont de pierre (1765); la deuxième, de la côte Sainte-Catherine (1768); la troisième, de l'église des Chartreux[3]. Une quatrième est restée à l'état de dessin.
Il est également l'auteur d'une vue du Havre.
Travaux d'illustration scientifique pour Hoden et Le Cat modifier
Au cours de sa carrière rouennaise, Bacheley grave diverses planches pour illustrer les travaux scientifiques et techniques.
Il collabore notamment avec Claude-Nicolas Le Cat, pour qui il grave les planches de son Traité de la couleur de la peau humaine (1765).
Il réalise pour Jacques Hoden, directeur des pompes à incendie, une estampe représentant la ville de Rouen, et quinze figures de pompes[3].
Portraits modifier
Il grave aussi le portrait de Fontenelle et celui de Le Cat[2].
Œuvre d'interprétation modifier
Les autres œuvres de cet artiste consistent principalement en paysages et marines, d'après divers maîtres hollandais . Nombre de ces gravures d'interprétation ont été réalisées pour le compte de Le Bas.
- Vue du château de Ryswick, d'après Jacob van Ruisdael[7]
- Vue des environs d'Utrecht, d'après Jacob van Ruisdael[7]
- Vue de Leyden, d'après P. Zorqué, éditée par Le Bas (1752)
- Vue de Rotterdam, d'après Jan van Goyen éditée par Le Bas (1757)
- deux Vue d'Italie d'après Bartholomé, éditées par Le Bas (1757)
- Vue du Tibre, d'après Breenbergh, éditée par Le Bas
- Vue d'une Tempête vers les côtes de Groenland, d'après Jean Peeters, éditée par Le Bas[7] (1757)
Il a également interprété plusieurs petits sujets d'après des dessins de Gravelot[5], dont des illustrations des fables d'Esope.
Références modifier
- (en) « Jacques Bacheley », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit
, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
- Du Bois 1845.
- Lebreton 1857.
- La Quérière 1827.
- Roux 1931, p. 384-397.
- « Catalogue de la Bibliothèque nationale de France », sur catalogue.bnf.fr (consulté le ).
- Huber et Rost 1804, p. 143.
Annexes modifier
Bibliographie modifier
- M. de La Quérière, Notice sur les Vues de Rouen, dessinées et gravées par Jacques Bacheley, lue à la séance publique, de la Société libre d'émulation de Rouen, le 9 juin 1827, par M. de La Quérière, Rouen, F. Baudry, , 27 p.
- Louis Du Bois, Histoire de Lisieux, vol. 2, Lisieux, Durand, (lire en ligne), p. 271.
- Théodore-Éloi Lebreton, Biographie normande : recueil de notices biographiques et bibliographiques sur les personnages célèbres nés en Normandie et sur ceux qui se sont seulement distingués par leurs actions ou par leurs écrits, vol. 1, Rouen, A. Le Brument, (lire en ligne), p. 46.
- Bénézit, Éditions Gründ, .
- Huber et Rost, Manuel des curieux et des amateurs de l'art : contenant une notice abrégée des principaux graveurs, et un catalogue raisonné de leurs meilleurs ouvrages; depuis le commencement de la gravure jusques à nos jours: les artistes rangés par ordre chronologique, et divisés par ecole, vol. 8, (lire en ligne), p. 142-143.
- Marcel Roux, Inventaire du fonds français, graveurs du dix-huitième siècle, t. tome 1, Paris, , 504 p. (lire en ligne), p. 384-397.
- Roger Portalis et Henri Beraldi, Les Graveurs du dix-huitième siècle, vol. 1, Paris, Damascène Morgand & Charles Fatout, , 759 p. (lire en ligne), p. 70.
Liens externes modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (pt) Le bétail au repos, 1740 e 1780, sur le site de la Bibliothèque nationale du Portugal.
