Jacob de Brouck (ou Bruck, Pruckh, Prugg, van den Broeck) (1540?-1590?) est un compositeur et chanteur flamand.

Biographie modifier

Ayant probablement reçu une éducation musicale aux Pays-Bas, il officie comme musicus pour l'évêque de Breslau avant de rejoindre à Prague, en 1565, la cour grand-ducale de Ferdinand II, où il accompagne des enfants de chœur pour la chapelle nouvellement formée.

De 1567 à 1573, il occupe le poste de chanteur et maître des enfants à Graz dans la chapelle de l'archiduc Charles II d'Autriche-Styrie et participe à ce titre aux somptueuses célébrations données à l'occasion du mariage de ce dernier avec Marie-Anne de Bavière à Vienne en 1571. A cette occasion, les chapelles de l'archiduc, du duc Albert de Bavière et de l'empereur Maximilien II unissent leurs effectifs.

Peut-être cet événement est-il le déclencheur, en 1573, du départ de Jacob de Brouck pour Vienne où il rejoint la cour impériale jusqu'à la mort de Maximilien II en 1576.

Après une période floue sûrement passée aux Pays-Bas (publication d'une collection de ses motets à Antwerp en 1579), il entre au service de l'archiduc Ernest d'Autriche, qui partage son temps entre Vienne et Linz.

Œuvre modifier

Une seule collection imprimée des œuvres de Jacob de Brouck nous est parvenue : il s'agit des Cantiones tum sacrae (quae vulgo moteta vocantur); tum profane, 5, 6 et 8 vocum publiés à Antwerp par Plantin en 1579[1]. Dédiée à l'archiduc Charles II d'Autriche-Styrie, cette collection rassemble 20 motets, 18 chansons et 1 lied.

Trois motets à six voix et deux pièces dédiées à Charles II et à Maximilien II sont par ailleurs publiées dans les deuxième et cinquième volumes des Novi Thesauri musici publiés en 1568 par Gardane.

Une dizaine de pièces manuscrites, dont trois messes à six voix, nous sont par ailleurs parvenues.

D'autres œuvres, dont un Magnificat en l'honneur de l'empereur Rodolphe II, n'ont quant à elles pas survécu.

Notes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier