Jaan Tallinn

Investisseur et programmeur estonien
Jaan Tallinn
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Œuvres principales

Jaan Tallinn (né le ) est un programmeur et investisseur estonien[1] devenu milliardaire[2] qui a participé au développement du logiciel Skype, de l'application de partage de fichiers Kazaa et du protocole FastTrack[3]. Jaan Tallin est une personnalité influente sur le sujet des risques existentiels, ayant cofondé le Centre for the Study of Existential risk et le Future of Life Institute. Talliin a investit tôt dans DeepMind et dans diverses autres entreprises d'intelligence artificielle[3].

Biographie modifier

Jaan Tallinn est diplômé de l'université de Tartu, en Estonie, avec un BSc en physique théorique et une thèse traitant de voyages interstellaires utilisant des distorsions de l'espace-temps.

Tallinn a cofondé Bluemoon en Estonie avec ses camarades de classe Ahti Heinla et Priit Kasesalu. Le jeu Kosmonaut de Bluemoon est devenu en 1989 le premier jeu estonien à être vendu à l'étranger, rapportant 5000 dollars (en 1993, un remake nommé SkyRoads est fait). Bluemoon fait faillite en 1999, et ses cofondateurs prennent un travail à distance pour l'entreprise suédoise Tele2, pour un salaire de 330 dollars par jour. Le projet « Everyday.com » de Tele2 est un échec commercial. Par la suite, en tant que père au foyer, Tallinn a dévelopé FastTrack et Kazaa pour Niklas Zennström et Janus Friis (qui travaillaient avant à Tele2). La technologie P2P de Kazaa est ensuite réutilisée dans Skype aux alentours de 2003. Tallinn a vendu ses parts de Skype en 2005 quand Skype est rachetée par eBay[4],[5].

En 2014, il investit dans le débogage réversible pour le développement de l'application Undo[6]. Il a aussi fait des investissements précoces dans DeepMind, rachetée en 2014 par Google pour environ 650 millions de dollars[3]. Il a aussi investi dans Faculty, une startup britannique axée sur la traque des terroristes[7], ainsi que dans Pactum, une startup de « négociation autonome » basée en Californie et en Estonie[8].

Selon des sources liées au Wall Street Journal, Tallinn a prêté 100 millions de dollars à Sam Bankman-Fried, qu'il a ensuite récupérés en 2018[9].

Il est marié et a des enfants.

Autres rôles modifier

  • Membre du comité des sponsors du Bulletin of the Atomic Scientists.
  • Ancien membre du conseil académique consultatif du président estonien[10].
  • Co-fondateur de la société de recherche médicale personnalisée MetaMed Research[11].

Tallinn est un participant et donateur du mouvement altruisme efficace[12],[13]. Il a donné plus d'un million de dollats au Machine Intelligence Research Institute depuis 2015[14], et a fait un don initial d'environ 200 000 dollars en 2012 au Centre for the Study of Existential Risk[5].

Prises de position modifier

Tallinn met fortement en avant l'étude des risques existentiels, et a participé à de nombreuses prises de parole sur le sujet. Ses principales préoccupations sont liées à l'intelligence artificielle, les inconnues liées au développement technologiques, et la biologie de synthèse et les nanotechnologies[15],[16]. Il considère que l'humanité ne dépense pas suffisamment de ressources pour planifier le long-terme et réduire les risques associés dont le risque d'extinction de l'humanité[17].

Notes et réferences modifier

  1. « Mr Jaan Tallinn - Networks of evidence and expertise for public policy », sur www.csap.cam.ac.uk (consulté le )
  2. (en) « Billionaires bet on Brussels to save them from AI singularity », sur POLITICO, (consulté le )
  3. a b et c (en) « 'Building AI is like launching a rocket': Meet the man fighting to stop artificial intelligence destroying humanity », sur ZDNET (consulté le )
  4. (en) Ars Staff, « “How can they be so good?”: The strange story of Skype », sur Ars Technica, (consulté le )
  5. a et b (en) Mara Hvistendahl, « Can we stop AI outsmarting humanity? », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Steve O'Hear, « Skype Co-Founder Jaan Tallinn Backs Reversible Debugging Startup Undo Software », sur TechCrunch, (consulté le )
  7. (en) Matthew Field et Hannah Boland, « Guardian venture arm invests millions in terrorist tracking AI start-up », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Joe Williams, « Walmart is about to let machines negotiate contracts with some suppliers, and it's a glimpse into the future of supply chains in a post-coronavirus world », sur Business Insider (consulté le )
  9. (en) Patricia Kowsmann, Vicky Ge Huang, Caitlin Ostroff et Gregory Zuckerman, « Troubles at Sam Bankman-Fried’s Alameda Began Well Before Crypto Crash », Wall Street Journal,‎ (ISSN 0099-9660, lire en ligne, consulté le )
  10. (en) « The President’s Academic Advisory Board held its opening meeting », sur president.ee,
  11. (en) Harrison Weber, « MetaMed Thinks You Should Have An On-Demand Medical Research Team », sur TNW | Insider, (consulté le )
  12. (en) Rebecca Burn-Callander, « Skype inventor Jaan Tallinn wants to use Bitcoin technology to save the world », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  13. (en) « Jaan Tallinn », sur Effective altruism
  14. (en) « Top Contributors », sur Machine Intelligence Research Institute (consulté le )
  15. (en) Alexandra Wolfe, « Skype Co-Founder Jaan Tallinn | Weekend Confidential », Wall Street Journal,‎ (ISSN 0099-9660, lire en ligne, consulté le )
  16. (en) « Existential Risk | Edge.org », sur www.edge.org (consulté le )
  17. (en) Molly Wood, « Skype co-founder Jaan Tallinn on surviving the rise of the machines », sur Marketplace, (consulté le )