Iville

commune française du département de l'Eure

Iville est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.

Iville
Iville
L’église Notre-Dame.
Blason de Iville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Neubourg
Maire
Mandat
Jean-Paul Legendre
2020-2026
Code postal 27110
Code commune 27354
Démographie
Gentilé Ivillois
Population
municipale
407 hab. (2021 en diminution de 19,25 % par rapport à 2015)
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 10′ 41″ nord, 0° 55′ 30″ est
Altitude Min. 140 m
Max. 158 m
Superficie 8,81 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Le Neubourg
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Neubourg
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Géographie modifier

Localisation modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 761 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Brionne à 15 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 791,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Iville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Neubourg, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,8 %), zones urbanisées (6,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Willevilla (cartulaire du chapitre d’Évreux), Guilevilla (charte de Henri du Neubourg)[15], Yvilla en 1181 (bulle de Luce III)[16], Ivivilla en 1199 (bulle d’Innocent III), Yville en 1307 (olim), Yville en 1562, Iville-la-Campagne en 1839[17].

La disparition de la consonne labio-vélaire w se manifeste en 1181 dans la forme Yville[18].

Histoire modifier

L'église Notre-Dame, XVIe (IMH) : chœur début XIIe, clocher XVIe : contretable XVIIe, appartenait à l'abbaye de la Croix-Saint-Leufroy. Cimetière avec if.

Le cirque sous chapiteau serait né à Iville[réf. nécessaire]. Témoin le chapiteau construit sur la place par les Bouthors au début du XIXe siècle, une rue du village porte le nom du Cirque-Bouthor.

L’activité économique de la commune d’Iville à la fin du XIXe siècle reposait principalement sur l’agriculture et l’industrie, comme en témoignent les bâtiments de la briqueterie encore présents sur la commune. Celle-ci disposait également de quatre moulins à vent au XIXe siècle, mais ils ont disparu au fil du temps en raison de la concurrence des minoteries mécanisées.

Héraldique modifier

Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

d’azur au dextrochère armé alésé d’argent mouvant de dextre, tenant une bannière envergée de gueules chargé d’une jumelle en bande d’or sur une hampe aussi d’argent.

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1983 En cours Jean-Paul Legendre UMP-LR Avocat
Conseiller général puis départemental
Président de la Communauté de Communes
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

En 2021, la commune comptait 407 habitants[Note 3], en diminution de 19,25 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
577558594604630658611595604
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
572567555462466472402375363
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
351344347286297313286322336
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
327314335328410401452465502
2018 2021 - - - - - - -
436407-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments modifier

  • L'église Notre-Dame,   Inscrit MH (1954)[23]
    Avec son chœur voûté du XIIIe siècle, son retable à colonnes torses style Louis XIV et sa tour Saint-Michel visible dans la campagne telle un phare, l’église Notre-Dame est inscrite à l’inventaire des monuments historiques. Les nombreuses statues thaumaturges qu’elle abrite suscitent une grande curiosité notamment liée à la réputation des saints guérisseurs.
  • L’if du cimetière est quant à lui âgé de plus de 250 ans.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Iville et Brionne », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Brionne » (commune de Brionne) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Brionne » (commune de Brionne) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Georges Matoré, Jeanne Cadiot-Cueilleron, Pierre Fouché - 1970 - Études linguistiques - Volume 11 - Page 131.
  16. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 940 - (ISBN 2600001336).
  17. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 119.
  18. Revue internationale d'onomastique - 1968 - Volumes 20 à 21 - Page 150.
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « Église Notre-Dame », notice no PA00099458, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. La tente et le chapiteau - Christian Dupavillon - édiions Norma, 2004 - 135 pages. [1]

Liens externes modifier

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