Inule des montagnes

plante de la famille des Asteraceae

Inula montana

Inula montana, l’inule des montagnes, appelée aussi quelquefois aunée des montagnes, est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Asteraceae.

Étymologie modifier

Le terme inula est du latin scientifique pour l'Aunée (plante médicinale), dérivé du grec inaein "purger", par allusion aux propriétés de certaines espèces. Linné a qualifié l'espèce de montana « des montagnes » parce qu'il disposait d'un spécimen venant des Alpes suisses[1].

Description modifier

L'inule des montagnes est une plante herbacée vivace de 15 à 35 cm de haut. La tige dressée porte quelques feuilles. Elle est blanchâtre laineuse[2].

Les feuilles entières ou denticulées, sont blanches-soyeuses sur les deux faces. Le limbe des feuilles inférieures est obovale lancéolé, atténué en pétiole. Les feuilles caulinaires sont plus courtes, plus étroites et sessiles.

La capitule est de grande taille et solitaire au sommet de la tige. Il comporte un involucre à bractées inégales. Les fleurons (petites fleurs) sont jaunes et de deux types :
- en périphérie, ils comportent une languette glabre, dépassant longuement l'involucre
- au centre, ils sont en tube, avec 5 étamines soudées par les anthères en un tube dans lequel passe le style.

Le fruit est un akène velu, pourvu d'une aigrette de soie.

Composition chimique modifier

Treize lactones sesquiterpéniques, un acide sesquiterpénique, quatre dérivés des inositols, six aglycones des flavonoïdes, un alcool phénolique et un mono-ester de triterpéne sont décrits [3],[4],[5]. Elle a des propriétés anti-oxidantes et anti-inflammatoires[6],[7].

Distribution modifier

On trouve cette espèce à l'état naturel en Europe occidentale (France, Espagne, Suisse, Italie). En France, elle est assez commune en région méditerranéenne[2] mais absente de Corse. Elle s'étend ensuite du pourtour méditerranéen vers la Bourgogne, le Centre et l'Ouest (Charente et Vendée).

Elle est protégée dans les régions Bourgogne et Centre-Val de Loire.

Habitat modifier

L'inule des montagnes est une espèce thermophile, au comportement héliophile, poussant sur les sols secs (xérophiles calcicoles). On la trouve sur les coteaux arides des terrains calcaires et contrairement à son nom, elle n'est pas inféodée aux montagnes.

   
Inula montana
Feuilles blanches-soyeuses
Involucre

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

  1. Linné
  2. a et b J-C. Rameau, D. Mansion, G. Dumé, C. Gauberville, Flore Forestière Française, guide écologique illustré, 3 région méditerranéenne, Ministère de l'agriculture et de la pêche, , 2426 p.
  3. Elnur Garayev, Gaëtan Herbette, Carole Di Giorgio et Philippe Chiffolleau, « New sesquiterpene acid and inositol derivatives from Inula montana L. », Fitoterapia, vol. 120,‎ , p. 79–84 (DOI 10.1016/j.fitote.2017.05.011, lire en ligne, consulté le )
  4. Joël Reynaud et Monique Lussignol, « Note Free Flavonoid Aglycones from Inula montana », Pharmaceutical Biology, vol. 37, no 2,‎ , p. 163–164 (ISSN 1388-0209, DOI 10.1076/phbi.37.2.163.6079, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Gonzalez Romero M.A., « Phytochemistry and pharmacological studies of Inula montana », Recent research developements in phytochemistry,‎ , p. 255-268
  6. Radja Achiri, Mesli Fouzia, Fatima Zohra Benomari et Nassim Djabou, « Chemical composition/pharmacophore modelling- based, virtual screening, molecular docking and dynamic simulation studies for the discovery of novel superoxide dismutase (SODs) of bioactive molecules from aerial parts of Inula Montana as antioxydant's agents », Journal of Biomolecular Structure & Dynamics, vol. 40, no 23,‎ , p. 12439–12460 (ISSN 1538-0254, PMID 34472418, DOI 10.1080/07391102.2021.1971563, lire en ligne, consulté le )
  7. Elnur Garayev, Carole Di Giorgio, Gaëtan Herbette et Fathi Mabrouki, « Bioassay-guided isolation and UHPLC-DAD-ESI-MS/MS quantification of potential anti-inflammatory phenolic compounds from flowers of Inula montana L », Journal of Ethnopharmacology, vol. 226,‎ , p. 176–184 (ISSN 1872-7573, PMID 30102993, DOI 10.1016/j.jep.2018.08.005, lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier