Imazzalen (arabe : إِمَازَّالْنْ) est un groupe musical Marocain de style "Tzenzart" fondé en 2005 à Dcheira, en banlieue d’Agadir, une ville connue comme la capitale des musiciens depuis l'époque des Rwayss[1] tels que feu Mohamed Albenssir, Une cité festive, où l'effervescence règne, marquée par une vie vibrante et des festivités fréquentes[2], ce qui a facilité l'émergence du groupe musical Imazzalen.


Imazzalen
Description de cette image, également commentée ci-après
le groupe imazzalen au festival Global copenhagen en 2016
Informations générales
Pays d'origine Agadir, Drapeau du Maroc Maroc
Genre musical Tazenzart
Instruments Banjo, Guembri, Bendir, Qraqeb
Années actives Depuis 2005
Influences World music
Site officiel https://imazzalenband.wixsite.com/imazzalen
Composition du groupe
Membres Rachid Abbassi, Mohamed Eladli, Rachid Bassam, Othmane Daamouri
Membres additionnels Jamal Zgoura, Talibi my Ali

Leur source d'inspiration provient du groupe légendaire et mythique d'Izenzaren, ainsi que de Nass El Ghiwane. le trio fondateur d'Imazzalen se compose de Moha Eladli, Rachid Abbassi et Rachid Bassam[3].

Présentation modifier

Le nom "Imazzalen" ou les Imazzalen ( un nom pluriel) tire ses racines de la langue et le patrimoine Amazigh, ayant deux sens le premier signifie "Les « l’intermédiaire », un Amazzal ( nom singulier) est celui qui a un rôle actif dans sa société ou au sein de sa famille le père dans la famille amazighe s’appelle aussi Amazzal N’tgemmi c’est-à-dire que le père est le gagne-pain de la famille ou le pourvoyeur qui leurs fournit tous les besoins quotidien nécessaires, d’autre part dans la société l’Amazzal à une dimension humanitaire, c’est le bénévole, le philanthrope qui milite pour le bien être des autres, ce que l’on appelle à nos jours l’associatif[4].

Deuxièmement, Amazzal fait référence à ceux qui s'occupent de la distribution de l'eau par tranche horaire, en français appelé « Aiguadier » l’employé d’eau, un métier traditionnel, résistant encore malgré la sècheresse, on le voit surtout quand l’année est prospère, ce mot reflète un rôle organisationnel important qui n’est pas loin du sens traditionnel Amazigh du mot, et ce métier on peut le trouver à nos jours dans la région du Souss spécialement à Tafraout et dans la vallée de Drâa[5].

C’est pour ces dimensions humanitaire que le groupe a choisi cette appellation à leur groupe car ils veulent êtres les intermédiaires entre le patrimoine, la culture et le public par le biais de leurs instruments musicaux qui leurs servent de canal en chantant pour paix et la fraternité[6].

L'approche d'Imazzalen est de travailler sur la production sur scène plutôt que de produire d'albums , expliquant ainsi pourquoi le groupe a privilégié les collaborations avec d'autres artistes plutôt que de produire de nombreux albums. En 2012, le groupe a sorti le single "Anzar", une fusion de Taznzart et de Rap, suivi de l'EP "SOUSS SYSTEM" en collaboration avec le groupe français « les frères Jackfruit », sorti en 2023[7].

Imazzalen se distingue en tant que groupe résistant dans le style de « Taznzart »[8], caractérisé par l'esprit du groupe, le conformisme et la préservation du patrimoine. Le groupe adopte une nouvelle approche de la musique Tazenzart en rénovant dans la forme comme les instruments en rajoutant des instruments comme le Bouzouki, et le Djambé au Guembri, le Bendir, le Tam-Tam, Qraqeb, orchestrés par le Banjo adapté aux gammes pentatoniques amazigh du Souss et le quart de ton en rajoutant une dimension Africaine à leur style qui repose sur la parole engagée, défendant les droits humains et culturels, et préservant l'identité de l'homme amazigh. Imazzalen continue sur cette voie avec leur dernier album « Igoudar », centré sur le thème de l'éducation et la préservation du patrimoine des greniers collectifs du Maroc écrit casiment par Rachid Abbassi un des piliers du groupe[9].

La chanson phare du groupe est intitulée "Afllah" (l'agriculteur), fruit de la contribution collaborative de plusieurs membres du groupe. Elle aborde de manière poétique le thème de la sécheresse et ses conséquences psychologiques sur les agriculteurs elle : « Iggoul oufellah oursar ikerz » c’est-à-dire face à la sécheresse tenace, l'agriculteur a tranché net en décidant de ne plus cultiver ses terres sans oublier le rythme employé dans cette chanson qui est un rythme traditionnel Marocain appelé "Tasskiwin".

En termes de textes, le groupe a déjà interprété des chansons dédiées au poète Amazigh et au leader du groupe, "Elmjadil" Hassan Benjari, tels que "Tamzla", "Zayd oukan", et "Lemterd"[10]. Il est à noter que le groupe compte sur ses propres paroliers tels que Rachid Bassam et Rachid Abbassi, ce dernier étant reconnu par le groupe comme le parolier officiel en raison de la qualité de ses textes., Abbassi a écrit les textes de l’album Igoudar comme Tafoukt Il a réussi à réunir ses poèmes au sein d'un ouvrage baptisé[11] "Asslal N tirra". Ce recueil englobe des revues de presse, des photographies et des témoignages d'acteurs majeurs de l'art musical dans le sud du Maroc, tout en intégrant les poésies interprétées par d'autres artistes tels que le groupe Tawssna[12].

Imazzalen a participé au festival Klaver Fabrikken au Danemark le 21 janvier 2016[13],[14], suivi du festival Global Copenhagen le 22 janvier 2016. Le nom du groupe a été inscrit dans un annuaire des acteurs engagés dans la préservation du patrimoine culturel, dans le cadre d'un programme soutenu par l'UNESCO. En 2009[15], le groupe a sorti son premier single intitulé « Afra » suivi de son premier album « Tamzla » (la flamme).

Discographie modifier

  • 2009 : Single Afra
  • 2009 : Album Tamzla
  • 2010 : Single Remix Lemterd by DJ B*indi
  • 2012 : Single Anzar
  • 2021 : Single Amazigh 303 (Musique de Fëte, Vol. 1)
  • 2022 : Single Tamagit Dub  Les Frères Jackfruit, Imazzalen
  • Mars 2023 :Album Souss System  Les Frères Jackfruit, Imazzalen
  • Juin 2023 : Single Amazigh 303 (Extended Version) (Musique de Fëte, Vol. 1)

Filmographie modifier

  • 2010 : Contribution à la bande sonore du film pédagogique "Le Médaillon de Sarah[16]" du Club audiovisuel Attaraji realisé par Yonnel Becognée

Notes et références modifier

  1. Les défis de la musique urbaine amazighe : Le cas des artistes d’Agadir, Mohamed Oubenal (lire en ligne), p. 109
  2. Lahsen Oulhadj, « Yuba : un chanteur très prometteur », site d'artiste,‎ (lire en ligne  )
  3. « Interview avec groupe IMAZZALEN au journal ALMAWASSIM ASSYASSYA »  , sur oumsnate,
  4. IRGUITEN Monographie d’une tribu du Haut-Atlas, Mohamed MAHDI, (lire en ligne), p. 65
  5. Mohamed ZIYADI, VIVRE DANS LES MONTAGNES ARIDES OU SUB-ARIDES L’AMÉNAGEMENT DES PENTES DANS L’ANTI-ATLAS CENTRAL ET OCCIDENTAL (MAROC), (lire en ligne), p. 370
  6. « TARAB 4: ciPLAY, ciBAND et Imazzalen »  , sur connectinstitute,
  7. « Les Frères Jackfruit, Atlas attitude et Souss system », magazine,‎ (lire en ligne  )
  8. Les défis de la musique urbaine amazighe : Le cas des artistes d’Agadir, 102 p. (lire en ligne)
  9. (ar) « جموعة “إمازالن” الموسيقية تتبنى مهمة التعريف بتراث “إكودار” كإرث ثقافي و حضاري », journal,‎ (lire en ligne  )
  10. Rachid Bassam, « Hassan Banjari (Banati), une figure tazenzartienne à 100 %. », journal,‎ (lire en ligne  )
  11. « تكريم"رشيد العباسي" مناضل الفن الامازيغي الملتزم وعميد مجموعة "إمازالن" بانزكان », journal,‎ (lire en ligne  )
  12. (ar) « ديوان شعر “أسلال ن تيرا” للمبدع رشيد عباسي », journal,‎ (lire en ligne  )
  13. « rapport d'activités 2016 Page 49 »   [PDF], sur fondationhiba,
  14. (da) « Traditionel spirituel Marokkansk Gnawa i Klaverfabrikken »  , sur sn.dk,
  15. (ar) « مجموعة “إمازالن”تبعث إرث إكودار التاريخي من قبور النسيان من خلال عمل فني جديد », journal,‎ (lire en ligne  )
  16. « Younès Laâkel meilleur acteur du 1er festival : du Court métrage pédagogique d’Agadir »  , sur https://www.libe.ma