Il Pigmalione

opéra de Gaetano Donizetti
Il Pigmalione
Description de cette image, également commentée ci-après
Pygmalion et Galatée (1890), par Jean-Léon Gérôme
Genre scena lirica
Nbre d'actes 1
Musique Gaetano Donizetti
Livret Antonio Sografi
Langue
originale
italien
Sources
littéraires
Les Métamorphoses d'Ovide
Durée (approx.) 30 min
Dates de
composition
15 septembre
Partition
autographe
Paris, Bibliothèque nationale de France
Création
Teatro Donizetti Bergame

Personnages

Il Pigmalione (Pygmalion) est un opéra (scena lirica) en un acte, composé en 1816, par Gaetano Donizetti, qui n'avait alors que dix-neuf ans, sur un livret d'Antonio Sografi[1] d'après un épisode des Métamorphoses d'Ovide[2]. Il ne dure qu'une demi-heure, est centré sur l'action réservée au ténor et n'a semble-t-il jamais été joué avant le . C'est le seul opéra de Donizetti avec un sujet mythologique.

Histoire modifier

Il Pigmalione fut composé en 1816 alors que le jeune Donizetti étudiait la composition musicale à Bologne auprès du Père Stanislao Mattei, peut-être à l'occasion de la visite que lui rendit, en septembre, son ancien professeur Simon Mayr[3]. La partition autographe[4] précise : « commencé le 15 septembre et terminé le à presque deux heures du matin »[5].

Le livret est tiré de celui d'Antonio Sografi, lui-même traduit de la scène lyrique de Jean-Jacques Rousseau[6], qui avait été mis en musique dans les années 1790 par Giovanni Battista Cimadoro (Pimmaglione, Venise, 1790) et par Bonifazio Asioli (1796), dont les œuvres se trouvaient, ainsi que la partition de Rousseau, dans la bibliothèque du Liceo de Bologne[7].

L'ouvrage ne fut apparemment jamais représenté du vivant du compositeur. La création mondiale eut lieu le au Teatro Donizetti de Bergame[8] sous la direction du chef d'orchestre Armando Gatti.

Distribution modifier

Rôle Type de voix Interprètes lors de la première
le [8]
Pigmalione
Pygmalion
ténor Doro Antonioli
Galatea
Galatée
soprano Oriana Santunione-Finzi

Argument modifier

Durée : environ 30 min

Pygmalion, roi de Crète, a renoncé à l'amour et est devenu sculpteur pour créer l'idéal de la beauté féminine. Il devient si amoureux de sa statue qu'il ne peut plus y travailler de peur de l'abimer. Tourmenté, il prie Vénus dont l'intervention donne vie à Galatée. Celle-ci peut ainsi rendre à Pygmalion son amour.

Analyse modifier

Il Pigmalione est un modeste travail d'écolier, d'une brève durée d'exécution, et comportant seulement deux rôles ; encore la soprano n'intervient-elle que tout à la fin de l'opéra, ce qui a pour conséquence que « l'intrigue manque de tension dramatique »[9].

Les deux rôles, écrits dans des tessitures limitées, sont discrètement ornementés. L'orchestre comprend des cordes, une flûte, un hautbois, deux clarinettes, deux cors et deux bassons. Fait unique dans l'œuvre de Donizetti, la partition n'est pas divisée en numéros, ce qui donne à penser qu'il s'agissait d'un travail d'étudiant non destiné à être représenté[9].

Notes et références modifier

  1. Ashbrook, p. 597 note 30
  2. Livre X
  3. hypothèse formulée par Ashbrook, p. 283
  4. Conservée à la Bibliothèque nationale de France à Paris. Une photocopie se trouve au Museo Donizetti de Bergame (Ashbrook, p. 597 note 31).
  5. cité par Ashbrook, p. 13
  6. vers 1762, édition originale : Lyon, 1770) sur une musique, longtemps attribuée à Rousseau et qui est en réalité d'Horace Coignet (Source : Jean-Jacques Rousseau, Horace Coignet, Pygmalion : scène lyrique, Jacqueline Waeber (éd. crit.), Editions Université - Conservatoire de musique, Genève, 1997 - (ISBN 2-88433-010-0))
  7. Ahbrook, p. 533 et www.italianopera.org (consulté le 6 septembre 2008).
  8. a et b Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-213-60017-8), p. 337
  9. a et b Ashbrook, p. 283

Voir aussi modifier

Sources modifier

Liens externes modifier