Igney (Vosges)

commune française du département des Vosges

Igney
Igney (Vosges)
Église Saint-Benoît.
Blason de Igney
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Intercommunalité Communauté d'agglomération d'Épinal
Maire
Mandat
Sandrine Queyreyre
2020-2026
Code postal 88150
Code commune 88247
Démographie
Gentilé Hérédiens, Hérédiennes
Population
municipale
1 152 hab. (2021 en diminution de 1,12 % par rapport à 2015)
Densité 150 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 16′ 32″ nord, 6° 23′ 46″ est
Altitude 310 m
Min. 286 m
Max. 373 m
Superficie 7,66 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Épinal
(banlieue)
Aire d'attraction Épinal
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Golbey
Législatives Première circonscription
Localisation
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Igney
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Igney
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Igney
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Igney

Igney est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Ses habitants sont appelés les Hérédiens.

Géographie modifier

Localisation modifier

 
Situation géographique d'Igney.

Igney est située essentiellement sur la rive gauche de la Moselle, à l'ouest de Vaxoncourt, entre Thaon-les-Vosges au sud et Nomexy au nord. Le canal de l'Est traverse la commune, ainsi que la voie ferrée Nancy-Épinal. La cuesta qui sépare Igney d'Oncourt et Frizon à l'ouest est fortement boisée (bois de l'Âtre puis, en direction de Nomexy, bois de la Héronnière).

Communes limitrophes de Igney
Nomexy Vaxoncourt
Frizon  
Thaon-les-Vosges Thaon-les-Vosges

Hydrographie modifier

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Mosellele ruisseau des Cuvieres[1],[Carte 1].

La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[2].

 
Réseaux hydrographique et routier d'Igney.

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 961 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Épinal », sur la commune de Dogneville à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 907,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,9 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Igney est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Épinal, une agglomération intra-départementale regroupant 12 communes[13] et 61 488 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (39,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (41,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (28,7 %), prairies (23,9 %), terres arables (15,2 %), zones urbanisées (14,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,7 %), eaux continentales[Note 4] (4,6 %), mines, décharges et chantiers (3,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Histoire modifier

Le lieu est déjà occupé à l'époque gallo-romaine (vestiges de voie romaine en direction du bois de la Héronnière).

Dès le Xe siècle, la communauté du lieu est déjà érigée en paroisse, ainsi qu'en témoigne un relevé de redevance de dix deniers au chapitre de Remiremont.

Igney comptait deux seigneuries, dont l'une aux mains de la famille de Mitry, très ancienne famille lorraine présente dans l'administration messine dès le XIIIe siècle. Françoise-Gabrielle-Rose de Mitry, dame d'Igney, fut une poétesse de talent remarquée à la cour du roi Louis XIV. Elle publia deux recueils de vers, dont l'un dédié au marquis de Torcy.

Le village d'Igney fut le théâtre d'une des premières batailles de la campagne de France, le , (connue sous le nom de « combats d'Épinal ») qui opposa les troupes cosaques de l'hetman Platov alliées aux Wurtembergeois commandés par leur prince royal en personne, et les divisions des généraux français Antoine Alexandre Rousseaux et Bernard Étienne Marie Duvignau. Les Français gagnèrent cette bataille meurtrière pour les alliés et réussirent à faire leur jonction avec le gros de la Grande Armée de Napoléon Ier aux environs de Toul.

Sur la grande voie de communication Nancy-Épinal, Igney reçut des visites de personnalités prestigieuses en route pour les eaux vosgiennes, notamment de Plombières… le duc d'Orléans en 1842, peu de temps avant sa mort accidentelle à Paris, l'empereur Napoléon III, la famille impériale et la cour dans les années 1860.

Igney s'est tournée vers l'industrie textile dès la fin du XIXe siècle avec (entre autres) la maison Manuel et a connu son essor principal dès le début du XXe siècle avec l'arrivée du personnage phare de cette région Marcel Boussac. Son usine textile comportait un tissage et une filature. Elle a compté près de six cents salariés jusque dans les années 1960.

Avec l'effondrement de l'empire Boussac, Igney vit des heures difficiles. Bien qu'il ait enrichi le pays d'une manière incontestable et permis aux familles ouvrières de vivre mieux durant près d'un demi-siècle, le paternalisme humaniste de Marcel Boussac a dû faire face à des conflits sociaux qui, importés par les états-majors politico-syndicaux, dépassaient largement le cadre de l'entreprise et de la région. L'esprit communautaire communal s'en est trouvé profondément modifié au point que toute mutation économique et/ou culturelle semble aujourd'hui encore impossible.[non neutre]

Également touchée par la déprise de l'activité d'élevage bovin, la commune tire ses revenus de taxes professionnelles de quelques entreprises de dimension notable dont les Ets Coanus, charpente couverture, spécialisée dans la restauration de toitures de monuments historiques (a notamment restauré les toitures du musée du Louvre), et les Ets Mangenot, boissons et combustibles. Quelques artisans dynamiques y emploient une poignée de salariés, pour la plupart dans des secteurs très qualifiés. Depuis plusieurs dizaines d'années, la commune fait exploiter les gravats (à usage de construction et voirie) du lit de la Moselle, activité certes rémunératrice, mais génératrice de désagréments environnementaux (navettes de camions-bennes, influence sur le paysage), dont certains graves (faune et flore). La réhabilitation des exploitations en étangs aménagés fait le bonheur des amateurs de pêche et des promeneurs.

Après une longue période de baisse, Igney voit sa population croître légèrement dans la mouvance de développement des cités voisines de Thaon-les-Vosges, Chavelot, Épinal etc. au sud et de Nomexy au nord.

Politique et administration modifier

Budget et fiscalité 2014 modifier

 
La mairie.

En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[19] :

  • total des produits de fonctionnement : 932 000 , soit 780  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 727 000 , soit 608  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 993 000 , soit 831  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 300 000 , soit 251  par habitant ;
  • endettement : 144 000 , soit 121  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d’habitation : 8,79 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 13,80 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 19,40 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1947 1950 Joseph Parisot (1912-1999) PCF  
1953 1965 Georges Defranoux (†1971)    
1965 1983 André Faccini PCF  
1983 Mars 1995 Bernard Gavoille PCF  
mars 1995 mars 2008 Gérard Kurtzmann (1939-2010) DVG  
mars 2008 mars 2020 Jean-Marie Rémy    
mars 2020 En cours
(au 6 juillet 2023)
Sandrine Queyreyre    

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].

En 2021, la commune comptait 1 152 habitants[Note 5], en diminution de 1,12 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
266292321359346373394405458
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
5034704764894914977761 0051 176
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
1 1751 1321 1231 1529741 1091 2901 3121 310
1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2020
1 3071 1711 0751 0901 1401 1201 1621 1651 156
2021 - - - - - - - -
1 152--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
Carte postale de la gare vers 1920.

Lieux et monuments remarquables modifier

La commune contient un monument et cinq objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques ainsi que deux objets répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[24] :

Dans cette église, cinq objets sont classés :

  • l'orgue de tribune, construit en 1841 par Antoine Grossir, facteur de Dommartin-lès-Remiremont, est classé depuis le [26] ainsi que son buffet simple à trois tourelles[27] et la partie instrumentale de l'orgue[28] ;
  • la cloche dont la robe est ornée de la Crucifixion et d'un médaillon représentant saint Michel terrassant le dragon, est classée depuis le [29] ;
 
  • la peinture murale du XIIIe siècle représentant les Évangélistes, est classée depuis le [30],[31].

Par ailleurs, la commune contient deux objets remarquables :

  • la croix de chemin dite croix de la frontière, datée de 1873[32] ;
  • la croix de chemin, datée du milieu du XXe siècle[33].

Autres lieux et monuments modifier

 
Tombe du colonel de Fabert

On peut voir, en outre, dans cette église deux statues honorables en bois doré du XVIIIe siècle : une Vierge à l'Enfant et un saint Nicolas, des éléments de décoration de l'ancien chœur du XIIe siècle, une Vierge de pierre polychrome des XVe/XVIe siècles (Notre-Dame d'Igney dont la légende dit que, découverte dans les sables de la Moselle lors du creusement du canal de l'Est, elle fut chargée sur un chariot pour être transportée vers Épinal… Mais, arrivés devant l'église d'Igney, les bœufs auraient refusé d'aller plus loin. Installée dans une chapelle latérale, elle est devenue l'objet d'un important culte local et d'un pèlerinage de septembre éteint depuis les années 1950).

On peut voir, place de la Fontaine, les vestiges de l'école primitive XVIIIe siècle (façade de la boulangerie) et, à quelques pas de là, en face du salon de coiffure, une fenêtre à linteau trilobé probablement du XVIe siècle.

On peut voir également, au musée départemental d'Art ancien et contemporain à Épinal, une remarquable statue en grès de l'École Rhénane, probablement du XVe siècle, représentant grandeur nature un saint Pierre porteur de ses clés. Elle a été découverte dans une cave du village fin XIXe siècle.

Le monument aux morts[34]. On peut voir aussi, dans le vieux cimetière, la tombe du colonel de Fabert, chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit.

Personnalités liées à la commune modifier

  •  
    DASTO
    DASTO, peintre (Dany Stouvenin), né à Igney en 1940, mort en Suisse le 23 juillet 2017. Carrière internationale en grandes galeries.
  • Son parcours Dany Stouvenin, naît à Igney en 1940. Après l’école communale, études au lycée de Thaon pour y apprendre les sciences exactes, Dasto a donc été dirigé vers la chimie car la peinture, le dessin n’entraient pas en ligne de compte, pour en faire des études sérieuses, voir une profession à l’époque, jeunesse extrêmement équilibrée, athlétisme, basket-ball, natation, ce qui était une nécessité pour canaliser cette grande énergie qui était en lui, devenu ingénieur chimiste il parcourt le monde, donne des conférences et c’est ainsi qu’à Londres, il découvre la Tate Gallery et là, c’est la révélation ! De retour en Suisse où il demeure, il achète des pinceaux, des couleurs et commence à peindre sur la table de la salle à manger, c’est le début d’une créativité importante, l’artiste Dasto est né, Il traite des sujets comme les nus de femmes et d’hommes, des voiliers, des bateaux, des arbres et ce sont surtout les arbres qui le font connaître sur le marché et le monde des arts. La passion qui le lie à la peinture l’amène à reproduire, en minimisant les faits, des événements : guerre du golfe, incendies, tremblements de terre, inondations, Dasto est convaincu que la peinture est un acte de respect. Camargue, figuration libre, robotique, Californie, fonds marins et bord de mer, feux de l’enfer, transition picturale, sculptures virtuelles, dessins de seins, dessins à l’encre de Chine, portraits, dessins aux crayons, esquisses, infographie, aquarelles, photos , etc. voilà le monde dans lequel il évolue et nous surprend, Dasto sera toute sa vie à la recherche de nouvelles sensibilités et il ne s’arrêtera jamais, Il expose à Marseille, Avignon, Aix-en-Provence puis Barcelone, Montreux, Paris, Londres, Lausanne, Genève, Miami, Nice, Tokyo, New York, Las Vegas, Luxembourg , etc. Il est nommé « officier des Arts-Sciences-Lettres » à Paris médaille d’argent avec rosette de la fédération nationale de la culture française, médaille de vermeil Arts-Sciences-Lettres, médaille d’or, mérite et dévouement français. Daniel Stouvenin, DASTO, meurt le 23 juillet 2017, il nous laisse ce joli texte sur sa passion :
  • un acte d’amour, la peinture est une grande maîtresse. J’habille, je soulève, je déchire physiquement, j’invoque, je suggère, coquine, suave, perverse, garce, je lacère, asperge, laisse sécher, gestualise au maximum, transpire, me sens fatigué, j’arrête. La peinture sèche. Je dors. Réveillé la nuit, obnubilé par la création qui m’enivre et qui revient sans cesse, me lève, reprend, examine, savoure le silence total, rêve éveillé, repars dans des supputations intenses, ajoute, repense de près, de loin, caresse avec mes brosses, pinceaux, évocation sensuelle, lacère avec mes spatules, écrase, meurtris la toile, m’amuse avec sa souplesse,,les pieds sur terre et la main active qui touche et pénètre la couche d’une déesse en devenir. Qui peut se vanter d’avoir été en communion parfaite avec l’éphémère ? Bertrand Perrin
  • Gilles Laporte (1945-), écrivain, scénariste, homme de radio-télévision et conférencier, né à Igney.
  • Henri Glaudel, lieutenant-colonel[35].
  • Colonel de Fabert, chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit. Histoire du Colonel de FABERT Maire d’Igney de 1816 à 1821 Nicolas Antoine de Fabert naît le 5 octobre 1749 à Luxeuil-les-bains où son père Jean Claude, conseiller au magistrat, exerce la profession de médecin, en 1772, il est au 33e RI « Touraine », 1er bataillon de Nancy, Cie des grenadiers de Belliard. Au 1er octobre 1775, il est au 34e RI, 2e bataillon de Montpellier, Cie De Villeneuve. Au 1er janvier 1777, il est au 34e RI, 1er bataillon de Maubeuge, Cie des grenadiers de Villemontes. Postérieurement à cette date, il est lieutenant de cavalerie, gendarme du Roy, appartenant à l'état-major de la Cie des Flandres stationné à Lunéville, avant la dissolution de cette unité en 1788, il épouse le 23 janvier 1787, à Rambervillers, Marie Anne Francoise Scolastique Roussel, fille de Jean Baptiste, avocat à la cour et de Marie Mathieu, tous deux, résidant à Igney, cette même année il change d’affectation pour Epinal. 1789, en France, c’est la révolution. 1790, le frère de Louis XVI, le Comte d’Artois, réfugié à Coblence, tente de convaincre les souverains européens d’intervenir militairement en France pour rétablir le Roi dans tous ses pouvoirs et lance un premier appel en vue de former un corps militaire de gentilshommes Français. c’est ainsi que Nicolas Antoine de Fabert, partisan de la monarchie absolue et de l’ancien régime, et bien que son épouse attende un enfant, émigre et se retrouve dans l’électorat de Mayence, le 7 août 1790, le général Comte De Hatzfeldt, malade, cède le commandement de ses troupes au colonel de Fabert, une bataille s’engage contre l’armée révolutionnaire liégeoise, qui s’éclairant au moyen de lanternes et de torches subit facilement la mitraille et doit alors reculer à la frontière, 27 Janvier 1791, son épouse accouche à Epinal d’une petite fille Adèle Rosalie De Fabert, le 15 août 1792, en France, parution d’un décret signifiant que désormais les femmes et enfants d’émigrés seront considérés comme des otages. Le 14 septembre 1792, l’émigration est considérée comme une cause de divorce. Nicolas Antoine de Fabert est divorcé par jugement à la demande de dissolution de mariage par son épouse le 6 Nivose An II (26/12/1793). il est assisté par Jean Baptiste Roussel, homme de loi, avoué au procureur, Sébastien Drouin est établi en formation de curateur et 3 voisins sont aux côtés de la comparante qui indique que le 20 janvier 1787 elle a contracté mariage avec Nicolas Antoine de Fabert dont elle demande, étant séparée contre son gré, l’annulation. Le 6 floréal an X (25/04/1802), le sénatus-consulte accorde l’amnistie générale aux émigrés. Il est alors de retour dans les Vosges et prête serment d’être fidèle au gouvernement et de n’entretenir aucune liaison ni correspondance avec les ennemis de l’état. Le 14 floréal an XI, (4/05/1803) il se remarie à Epinal avec Marie Anne Françoise Scholastique Roussel, sur l’acte, il est précisé « ancien officier ». de Fabert est mis à la retraite le 31décembre 1814 par Louis XVIII qui le nomme Chevalier de l’ordre militaire de Saint Louis, il est Maire d’Igney de 1816 à 1821, dans le clocher de la localité, sur la plus grosse cloche, datant de 1822, il est gravé « parrain, Antoine de Fabert, Chevalier de saint Louis, colonel retraité, propriétaire à Igney ». le 6 mars 1824, il y meurt « en jouissance de la pension de retraite », témoin, Albert Léopold Saunier, son gendre ; depuis, il repose dans le cimetière de la commune. Bertrand Perrin.
  • Marguerite Gaillard, religieuse professe en 1623, née à Igney, morte de faim durant la Guerre de Trente ans en 1635, cofondatrice de la Congrégation de Notre-Dame au côté de Saint Pierre Fourier, dans les pas de mère Alix Leclerc. Destinée à l'origine à l'éducation des filles, cette congrégation enseigne aujourd'hui dans quatorze pays du monde et compte environ 750 religieuses.

Héraldique modifier

  Blasonnement :
D'or à la fasce de gueules chargée de trois besants d'or.
Commentaires : Les armes de la deuxième maison d'Igney, d'ancienne chevalerie, ont été adoptées par la commune.

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique d'Igney » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Fiche communale d'Igney », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  2. Sandre, « la Moselle »
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Igney et Dogneville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Épinal », sur la commune de Dogneville - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Épinal », sur la commune de Dogneville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 d'Épinal », sur insee.fr (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Épinal », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. « Igney », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. « Église Saint-Nicolas », notice no PA00107187, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. « partie instrumentale de l'orgue », notice no PM88001140, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  27. « Orgue de tribune : buffet d'orgue », notice no PM88001141, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  28. « Orgue de tribune », notice no PM88001139, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  29. « Cloche », notice no PM88000467, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  30. « Peintures monumentales : les Évangélistes », notice no PM88000466, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  31. Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 341 à 343. l'orgue d'Antoine Grossir est de 1841. Il a été transformé en 1889 par Jaquot-Jeanpierre & Cie et en 1898 par Henri Didier.
  32. « Croix de chemin dite croix de la frontière », notice no IM54008028, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  33. « Croix de chemin », notice no IM54008027, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  34. Le monument aux morts de la commune.
  35. Henri Glaudel, lieutenant-colonel, Biographie vosgienne;