Huang Qi () est le créateur du premier site chinois sur les droits de l'homme.

Le nom de ce site (64tianwang.com) contient le chiffre 64 en référence au (1989), date de fin des manifestations de la place Tian'anmen.

Biographie modifier

De 2000 à 2005, il est emprisonné pour ces activités par le gouvernement chinois, « Les autorités reprochent au webmaster la publication sur son site Internet d’articles sur le massacre de la place Tiananmen en , écrits par des dissidents basés à l’étranger. »[1]

En 2004, il reçoit le prix Cyberliberté de RSF.

Après les dégâts massifs du séisme du Sichuan de mai 2008, Huang Qi participe au travail d'assistance et répond aussi à certains parents dans leurs demandes d'assistance concernant leur plaintes après l'effondrement des bâtiments scolaires. Le , la police l'arrête à Chengdu et le place en détention pour « suspicion de possession illégale de secrets d'État[2],[3] » Il n'a pas été vu depuis. L'annonce formelle de son arrestation a été faite le [4].

Le , un tribunal de Chengdu a condamné Huang Qi à trois ans de prison pour « possession de secrets d'État ». Le tribunal n'a pas donné une preuve permettant de comprendre ce verdict, ni aucun des secrets dont Huang Qi aurait été en possession[5].

Sophie Richardson, membre de la division Asie à Human Rights Watch indique :

« La condamnation de Huang Qi montre l'étendue et l'ampleur de l'hostilité du gouvernement chinois envers la liberté d'expression » ;
« La volonté du gouvernement chinois de recourir aux lois ambiguës sur les secrets d'État pour faire taire ceux qui usent de leur droit à parler librement, lequel droit figure dans la Constitution chinoise ainsi que dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, met en lumière l'absence dangereuse de conformité à l'état de droit.

Amnesty International a demandé aux autorités chinoises la libération immédiate et sans condition de ce militant des droits humains[6].

En 2016 il est de nouveau arrêté après avoir reçu le prix Reporters sans frontières - TV5 Monde de la liberté de la presse[7].

En , selon des associations de défense des droits de l'homme, il serait en danger de mort faute de recevoir un traitement médical adapté[8]. En , il est condamné à 12 ans de prison[9]. En , l'Union européenne demande à la république populaire de Chine la libération immédiate de Huang Qi [10].

Notes modifier

  1. Article : Le webmaster Huang Qi placé en cellule d’isolement après une visite de Reporters sans frontières sur RSF
  2. « Séisme : acheter le silence des parents pour masquer l’incurie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), site de Libération
  3. Voice Seeking Answers for Parents About a School Collapse Is Silenced, site du New York Times
  4. Case Update: Detained Rights Activist Huang Qi Formally Arrested, site de Human Rights in China
  5. Human Rights Watch : Chine ; L’activiste des droits humains Huang Qi a été condamné à trois ans de prison à l’issue d’un simulacre de procès
  6. Amnesty International : Chine - il faut libérer un militant qui a défendu les victimes du tremblement de terre
  7. Chine : un dissident inculpé après avoir obtenu un prix en France 22 décembre 2016
  8. Chine: un dissident emprisonné, «en danger de mort» Le Figaro, 5 novembre 2018
  9. La justice chinoise condamne un pionnier de la "cyberdissidence" à 12 ans de prison France24, 29 juillet 2019
  10. L’UE demande à la Chine la libération de la « journaliste citoyenne » Zhang Zhan Le Nouvel Obs, 29/12/2020 : « Outre Zhang Zhan, l’UE demande la libération immédiate de l’avocat Yu Wensheng, [...] Elle réclame également celle des avocats Li Yuhan et Gao Zhisheng, des cyberdissidents Huang Qi et Wu Gan, du défenseur des droits Ge Jueping (arrêté en 2016 lors du G20 en Chine), de l’écrivain et militant Qin Yongmin, du militant de la langue tibétaine Tashi Wangchuk, du défenseur des droits de l’homme Liu Feiyue, ainsi que de l’intellectuel ouïghour Ilham Tohti. »

Liens externes modifier