En zoologie, et plus précisément en entomologie, l'hibernarium (l'endroit où on hiberne en latin) est l'étui de feuille découpée et enroulée (une ou plusieurs feuilles ou morceau de feuille), fermé par de la soie, qu'utilisent certains papillons (Limenitidinae et Hesperiidae notamment) ou d'autres insectes pour passer l'hiver (développement du dernier stade larvaire).

Le mot désigne aussi le même gîte de feuille, quand il est construit pour une métamorphose intermédiaire en été[1].

Remarque : Pour les germanophones, hibernarium peut être synonyme de « hibernaculum », qui pour les francophones désigne plus généralement les gîtes d'hibernation de n'importe quelle espèce.

Exemples modifier

À titre d'exemple, les papillons de jour suivants construisent un hibernarium :

Certains papillons de nuit construisent aussi un hibernarium ; chez les Noctuidae et d'autres Hétérocères, ce gîte d'hiver est généralement construit sur le sol. C'est par exemple le cas de Hyppa rectilinea[3].

Les chenilles de certains Prodoxidae font de même.

Les reines de frelons (Vespa) font de même en hiver.

Enjeux modifier

Une meilleure connaissance de ce micro-habitat est un des nombreux aspects de la biologie de la conservation et de la chronobiologie.

Références modifier

  1. Exemples illustrés d'hibernariums d'été et d'hiver construits par des chenilles de Limenitis
  2. Günter Ebert, Erwin Rennwald (Hrsg.): Die Schmetterlinge Baden-Württembergs. Band 1. Tagfalter. 1. Allgemeiner Teil: Systematik, Taxonomie und Nomenklatur, Faunistik und Ökologie, Gefährung und Schutz, Datenverarbeitung; Spezieller Teil: Papilionidae, Pieridae, Nymphalidae. 1. Auflage. Ulmer, Stuttgart 1991, (ISBN 3-800-13451-9).
  3. Günter Ebert (Hrsg.): Die Schmetterlinge Baden-Württembergs. Band 6. Nachtfalter IV. Noctuidae 2. Teil. 1. Auflage. Ulmer, Stuttgart (Hohenheim) 1997, (ISBN 3-8001-3482-9).

Articles connexes modifier