Hercule en bronze (musée d'Aquitaine)

statue conservée au musée d'Aquitaine

La statue d'Hercule en bronze conservée au musée d'Aquitaine de Bordeaux, est une sculpture gallo-romaine du dernier quart du IIe siècle qui représente le héros mythologique.

Hercule en bronze
du musée d'Aquitaine
Hercule
Hercule
Type Statue
Dimensions hauteur : 132 cm
largeur : 109 cm
épaisseur : 75 cm
Inventaire 60.17.1
Matériau bronze
Méthode de fabrication Sculpture
Période 4e quart du IIe siècle
Culture Gallo-romain
Lieu de découverte Bordeaux
Coordonnées 44° 50′ 08″ nord, 0° 34′ 30″ ouest
Conservation Musée d'Aquitaine

Découverte modifier

Cette statue a été découverte à Bordeaux en 1832[1] par François Vatar de Jouannet, conservateur du dépôt des Antiques[2], dans un égout, impasse Saint-Pierre, à proximité de l’église, non loin du rempart antique de la cité de Burdigala. Ce lieu correspond au site de l'ancienne « porte navigère », qui fermait le port intérieur de la ville.

Sur place, les ouvriers ont retiré de nombreux fragments d'une grande statue en bronze d'un personnage dont on put déterminer l'identité grâce à ce qui figure une peau de lion[3] enroulée autour de l'avant-bras gauche du personnage. Le style de figuration est celui de l'école du sculpteur grec Lysippe (IVe siècle av. J.-C.) et la datation avancée se situe entre la fin du IIe siècle et le tout début du IIIe siècle apr. J.-C.[4].

Restaurations modifier

Achetée 500 FF en 1832 par la municipalité de Bordeaux, cette sculpture a fait l'objet de plusieurs restaurations.

Restauration et remontage de 1865 modifier

C'est à l'occasion de la XIe exposition de la Société Philomatique, en 1865, que le 1er remontage des fragments est réalisé par Jean-Adolphe Labet[5] ; L'Hercule y fut exposé avec d'autres objets antiques provenant des collections du musée de la Ville.

Restauration de 1878 modifier

Présentée en l'état, en 1874, à la première séance de la Société archéologique de Bordeaux, la statue est à nouveau remontée dans le cadre de l'exposition universelle de 1878 à Paris. Elle fut exposée dans la partie historique de l'« Art ancien ». J.-A. Labet supervisa ce second remontage.

Restauration de 1963 modifier

Dans le cadre de l'exposition de sculpture du musée du Louvre de 1963, une véritable restauration de la sculpture est réalisée par le Laboratoire des Métaux de Nancy. Des interventions sont effectuées sur l’œil droit, sur le thorax et le coude droit. Des lacunes subsistent encore cependant, la jambe droite est absente, la partie inférieure de la jambe gauche ainsi qu'une importante partie de la main gauche ont disparu. L'objet qui était tenu dans la main droite est également manquant[6].

Données techniques modifier

Réalisé en bronze coulé à la cire perdue, l'Hercule mesure, en l'état, 1,32 m de haut, 1,09 m de large et 0,75 m d'épaisseur et pèse 90 kg.

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Anne Ziéglé, « La statue en bronze d'Hercule trouvée à Bordeaux et conservée au Musée d'Aquitaine », Revue archéologique de Bordeaux, vol. XCI,‎ , p. 143-152
  • Anne Ziéglé (photogr. Bernard Fontanel), L'Hercule de Bordeaux, Bordeaux, édition Sud-Ouest, coll. « Les chefs-d'œuvre du Musée d'Aquitaine », , 32 p. (ISBN 2-87901-390-9, présentation en ligne)

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. Camille Jullian, Inscriptions romaines de Bordeaux, (lire en ligne), p. 320
  2. Anne Ziéglé, L'Hercule de Bordeaux, Bordeaux, Éd. Sud Ouest, , 31 p. (ISBN 978-2-87901-390-9, OCLC 469261529, lire en ligne), p. 2
  3. Cette peau de lion qu'Hercule conserva et dont il se revêtit pour se protéger est celle du lion de Némée dont la mort était l'objet du premier de ses douze travaux.
  4. Voir Ziéglé, 2002, p. 156
  5. J-A Labet, « Notice sur l'Hercule en bronze du musée de Bordeaux », Bulletin de la Société archéologique de Bordeaux, vol. 1,‎ , p. 45-48 (lire en ligne)
  6. Cet objet pourrait être soit la massue en bois d'olivier avec laquelle Hercule assomma le lion de Némée avant de l'étouffer — bien que cette massue est dite avoir été brisée au cours du combat —, soit une coupe contenant de l'ambroisie ou du nectar, substances utilisés par les demi-dieux pour leur nourriture et leur guérison.