Henri Romanetti

officier mécanicien des Forces aériennes françaises libres, compagnon de la Libération

Henri Romanetti
Henri Romanetti

Naissance
à Marseille
Décès (à 35 ans)
à La Villette (Calvados)
Mort au combat
Allégeance Drapeau de la France France libre
Arme Marine, Aéronavale, Armée de l'Air
Grade Sous-lieutenant
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945

Liste des compagnons de la Libération

Henri Romanetti, né le à Marseille, mort le à La Villette (Calvados), est un marin puis mécanicien aviateur, officier de l'Aéronavale et mitrailleur.

Il s'illustre dans les Forces aériennes françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale, principalement dans le Groupe de bombardement Lorraine. Son avion est abattu pendant la bataille de Normandie. Il est Compagnon de la Libération.

Biographie modifier

Marin puis mécanicien aéronautique modifier

Henri Jean Romanetti naît à Marseille le [1],[2]. Fils d'Ange Marie Romanetti et de Blondine Rosalie Bonnafoux[2], il est d'origine corse[1].

Il s'engage dans la Marine nationale en janvier 1929, et devient quartier-maître et chef mécanicien[1]. Après une affectation en Tunisie, il est en 1934-1935 instructeur à l'École des mécaniciens de la Marine à Rochefort[1].

Romanetti est breveté mécanicien aéronautique en juin 1935. Il poursuit à Hourtin les cours de mécanicien volant, dont il obtient le brevet en novembre suivant[1]. Il est affecté sur le croiseur Duquesne, à bord duquel il devient en janvier 1937 second maître mécanicien. Deux mois plus tard, il est nommé à la base aéronavale de Bizerte en Tunisie, où il est encore au début de la Seconde Guerre mondiale[1].

Combats avec les Forces aériennes françaises libres modifier

Refusant l'armistice, il s'échappe de Bizerte le 15 octobre 1940 en avion avec deux camarades et arrive à Malte[1],[3]. Il y travaille dans la Royal Air Force[2] pour les Britanniques comme mécanicien, mais demande à rejoindre la France libre[1].

Sa demande est acceptée en décembre 1940, il rejoint alors les Forces aériennes françaises libres (FAFL)[1] à Ismaïlia en Égypte[4]. Il est chargé d'encadrer les renforts envoyés au Soudan anglo-égyptien[1].

Romanetti rejoint comme sergent-chef et mitrailleur mécanicien en mai 1941 le Groupe réservé de bombardement no 1 (GRB1), avec lequel il prend part aux combats de la campagne d'Afrique de l'Est en Abyssinie, puis en Libye[1]. Temporairement affecté au service spécial à Aboukir d'août à , il rejoint en Libye son groupe qui prend le nom de Groupe de bombardement Lorraine où il sert de nouveau, jusqu'en mars 1942[1].

Nommé à la base de Damas en Syrie en mars 1942, adjudant en mai suivant, il est affecté en octobre 1942 à la base de Rayak au Liban[1].

 
Bombardier Boston du groupe Lorraine.

Il retourne en Angleterre début 1943 avec le groupe Lorraine, pour le front occidental. Il accomplit plusieurs missions au-dessus de la France occupée, et devient officier en , avec le grade de sous-lieutenant[1]. Il a une excellente réputation de mécanicien. Souvent volontaire pour les missions dangereuses, il en compte 40 à son actif en août 1944, avec mille heures de vol[1].

Il part pour une nouvelle mission dans la nuit du 4 au comme mitrailleur à faible altitude, dans la région de Falaise pendant la bataille de Normandie[1]. La mission a pour objectif une intrusion de nuit sur la secteur Flers - Bretteville - Argentan[5]. Le bombardier Boston est abattu le sur la commune de La Villette dans le Calvados[1],[5]. D'abord enterré à Saint-Pierre-la-Vieille dans le Calvados, il est plus tard réinhumé au cimetière du Canet à Marseille[1].

Il est créé Compagnon de la Libération à titre posthume par le décret du [1].

Hommages et distinctions modifier

Distinctions modifier

Les principales distinctions de Henri Romanetti sont[1] :

Autres hommages modifier

  • La « rue des deux frères Romanetti », à Marseille, porte son nom et celui de son frère[6],[7].
  • Son nom figure sur la grande stèle commémorative des compagnons de la Libération, au musée de l'Armée, à Paris.
  • Une stèle à La Villette rappelle son souvenir et celui de ses équipiers de l'avion abattu[8].

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010. [notice en ligne].
  2. a b et c « Henri Jean Romanetti », sur memorial-national-des-marins.fr (consulté le ).
  3. Vital Ferry, Croix de Lorraine et Croix du sud, 1940-1942: aviateurs belges et de la France libre en Afrique, Le Gerfaut, (ISBN 2914622929 et 9782914622929), p. 226, 253.
  4. « Henri Romanetti », dans Jean-Marie Commeau, L'aéronautique navale française au Royaume-Uni (1940-1946), Ardhan, .
  5. a et b « Crash du Boston - type II A - s/n BZ198 OA°T (42-32953) », sur francecrashes39-45.net (consulté le ).
  6. « Rue des deux frères Romanetti - Marseille 14e arrondissement », sur adresse.data.gouv.fr (consulté le ).
  7. Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Editions Jeanne Laffitte, (ISBN 2862763721 et 9782862763729).
  8. « Boston nuit du 4 au 5 août 1944 », sur aerosteles.net (consulté le ).

Bibliographie modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier