Henri Limbourg

haut fonctionnaire français

Henri François Gustave Limbourg, né le à Nancy (Meurthe-et-Moselle) et mort le à Paris[2], est un avocat, publiciste et haut fonctionnaire français, préfet de plusieurs départements. Il a été avocat et exécuteur-testamentaire d'Henri d'Orléans, duc d'Aumale.

Henri Limbourg
Fonctions
Préfet de la Seine-Maritime
-
Préfet de la Seine-Maritime
-
Préfet de Seine-et-Oise
-
Préfet des Bouches-du-Rhône
-
Préfet de l'Hérault
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Henri François Gustave Limbourg
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinctions
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/166/33)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Henri Limbourg est le fils du procureur de Mirecourt, premier président de la cour d'appel de Metz. Il est élève du lycée à Metz puis il étudie le Droit à Paris. Il s'installe en 1854 avocat à Metz. Il plaide dès 1863 pour le duc d'Aumale, Henri d'Orléans, en exil en Angleterre, dans un procès quelque peu retentissant autour de la saisi par le gouvernement des deux premiers tomes de l’Histoire des Princes de Condé pendant le XVIe et le XVIIe siècle, procès qui durera 6 ans. Le procès gagné, le livre du duc sera finalement édité en 1869[3].

À l’occupation de Metz par les troupes allemandes, Limbourg démissionne le et s’installe à Nancy, où il est président de la cour.

Après la guerre, le chef du pouvoir exécutif Adolphe Thiers, impressionné par ses qualités d’avocat, le nomme le préfet de l’Hérault. Limbourg aurait d’abord refusé la préfecture de la Meurthe. Le il est muté à préfecture des Bouches-du-Rhône. Sous le gouvernement Royaliste de Patrice de Mac Mahon nommé il est nommé préfet du Nord, mais le la nomination est changé en de préfet de Seine-et-Oise à Versailles, où il reste plus de deux ans [4].

Après Versailles, il subit un remarquable chassé-croisé de préfets de Seine-Inférieure, où Limbourg, démocrate, succède le au préfet Pierre Lizot, royaliste, pour être remplacé par ce même Lizot le  ; Limbourg refuse le alors le poste de procureur général à Paris et reste en non-activité jusqu’à . Mac Mahon perd les élections de 1877, et le 18/, Lizot est révoqué et Limbourg renommé préfet de la Seine-Inférieure par le ministère Dufaure[5].

Dans la correspondance de Flaubert, édité par René Descharmes, il y a confusion des deux préfets. Dans les lettres de , Flaubert avait écrit correctement, Lizot, Descharmes le remplace dans son édition par Limbourg[6]. Limbourg, « étant en tournée de conseil de révision », se fera d’ailleurs excuser aux obsèques de Flaubert en 1880[7].

Le préfet Limbourg a laissé une meilleure impression à Rouen que le préfet Lizot[8]. Le préfet Limbourg a fondé à Rouen l'École normale d’Instituteurs de la Seine-Inférieure, ouvert en 1881. Le bâtiment était parfois nommé « La folie Limbourg » à cause des grosses dépenses[9].

Le , Limbourg est remplacé comme préfet de la Seine-Inférieure. Il sera avocat et président de la cour d'appel de Paris. En 1897, il devient exécuteur-testamentaire d'Henri d'Orléans, duc d'Aumale. Il travaillera près de vingt ans à préparer comme éditeur scientifique cinq volumes de la correspondance du duc d'Aumale et de Cuvillier-Fleury, précepteur, puis secrétaire particulier du duc. Limbourg publie ensuite quelques textes biographiques sur le duc.

Henri Limbourg est décoré chevalier de la Légion d’honneur le et officier le .

Famille modifier

Henri Limbourg se marie le avec Jeanne Adélaïde-Elphége Péricaud de Gravillon, cousine d'Arthur Péricaud[10]. Le couple aura deux enfants

Distinctions modifier

Rose ‘Préfet Limbourg’ modifier

 
Rose 'Préfet Limbourg', 1878 (Livre d'Or des Roses), 1903

Le cultivateur Armand Garçon à Rouen qui avait gagné un premier prix ses roses à l'Exposition universelle de Paris de 1878, reçoit du préfet Henri Limbourg une forte somme de recompense[11] et pour remerciement, Garçon donne à une de ses roses le nom Rose ‘Monsieur le Préfet Limbourg’[12]. Garçon préfère vendre la plupart de ses variétés aux rosiéristes de la région parisienne, et notamment à Margottin fils, qui commercialise cette rose sous le nom Rose ‘Préfet Limbourg’.

Œuvres modifier

  • Correspondance du duc d'Aumale et de Cuvillier-Fleury, Henri Limbourg, éditeur scientifique, 5 volumes, 1910-1914
  • Le duc d'Aumale et sa deuxième campagne d'Afrique (février à ), édition spéciale de La Revue hebdomadaire,
  • Le duc d'Aumale et sa troisième campagne d'Afrique, la Smalah ( à ), édition spéciale de La Revue hebdomadaire,
  • La candidature du duc d'Aumale au trône de Grèce in "La Revue hebdomadaire",

Notes et références modifier

Liens externes modifier