Henri Liebrecht

écrivain belge
Henri Liebrecht
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Henri Liebrecht (1884 - 1955) est un écrivain et historien belge, fondateur en 1923 avec le graveur Émile-Henry Tielemans du comité de la Gravure originale belge, membre philologue de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, et y a occupé le fauteuil numéro 19 entre 1945 et 1955.

Il a été également le secrétaire-général du Musée du Livre et professeur à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. Il fut également un brillant conférencier.

Il a été rédacteur en chef du Soir illustré avant qu'on ne lui confie la direction du service littéraire du journal Le Soir.

Biographie modifier

Henri Déodat Félix Liebrecht est né à Pera, un quartier sur la rive européenne de Constantinople, alors capitale de l'Empire ottoman, le , au hasard d'une mission technique de son père[1] en ce lieu.

Son père, Dieudonné Christophe Adolphe Liebrecht[2], ingénieur, qui était né à Berlin en 1840, résidait en 1907 à Saint-Gilles, et sa mère Louise Marie Schaar[3], née à Gand en 1849, était morte à Marseille le 25 juillet 1886. Ceux-ci s'étaient mariés à Bruxelles[4] en 1878, et tôt veuf, Dieudonné Liebrecht épousera en secondes noces à Schaerbeek[5] en 1888 Emma Lemaieur, née en 1861 à Saint-Josse-ten-Noode, alors résidant au n° 82 de la rue de la Consolation à Schaerbeek, et qui était institutrice communale à Bruxelles.

Orphelin de mère à deux ans, Henri Liebrecht suivra son père et sa seconde épouse en Afrique du Nord et au Chili puis, de retour en Belgique alors qu'il avait atteint ses huit ans, le jeune Henri est inscrit à l'Athénée de Bruxelles. Il suivra ensuite les cours de polytechnique de l'Université de Bruxelles[6], abandonnera une candidature en droit, et se passionne pour la littérature, la poésie et le théâtre.

Henri Liebrecht avait épousé à Ixelles[7] le 16 avril 1907 Madeleine Marie Caroline Chapt, née à Bruxelles[8] en 1886 et dont le père était de nationalité française[9]. Il eurent une fille, Suzanne Cécile Françoise Louise, née à Bruxelles[10], rue Murillo n° 35, au domicile de ses parents, le 10 février 1908 à 10 heures du matin, et morte à Thonon-les-Bains le 30 mars 1995 à l'âge de 87 ans. Elle avait notamment publié en 1953, en collaboration avec Hugues Gounelle de Pontanel, le livre Soins médicaux et chirurgicaux, Alimentation du malade.

Quelques années après la Grande Guerre, Henri Liebrecht publiera des études sur La Jeune Belgique, sur Charles De Coster, sur Iwan Gilkin ou encore sur Albert Giraud.

Avec son épouse, il a habité pendant quelques années à Gaillemarde, faubourg de La Hulpe dans une maison appelée « Cœurs de Bohême », et ainsi nommée en rappel de la pièce de théâtre qu'il avait écrite et présentée au public en 1906.

Henri Liebrecht est mort à Bruxelles le .

Publications modifier

  • L'École des valets, comédie en un acte, 1905.
  • Les Fleurs de soie, poèmes, 1905.
  • Miss Lili, comédie en trois actes, 1905.
  • Cœur de Bohême, un acte en vers, 1906.
  • Histoire de la littérature belge d'expression française, 1906.
  • Le masque tombe (roman), 1907.
  • L'Effrénée, comédie en quatre actes, 1906
  • L'Autre Moyen, comédie en un acte, 1907.
  • La Part du feu, opéra-comique en un acte.
  • Les Jours tendres, poèmes, 1908.
  • La Main gauche, comédie chantée en un acte, 1908.
  • Histoire de la littérature belge d'expression française avec préface d'Edmond Picard, 1909. Ce livre contient curieusement un ex-libris de l'auteur imprimé in texto dans chaque volume.
  • Un cœur blessé (roman), 1911.
  • Le Carnaval de Venise ou l'École des amants, un acte en prose, 1909.
  • L'Autre, drame lyrique, (1913)
  • L'Impromptu persan, un acte en vers, 1912
  • Monsieur Chine, un acte en prose, 1913
  • Les Fantaisies de Camargo[11], contes, 1913
  • Les Fourberies amoureuses deux actes en vers, 1912
  • Pouliche, un acte en prose, 1913
  • L'Enfant des Flandres, cinq actes en vers, 1913.
  • À l'ombre du minaret, (contes), 1929
  • Histoire du théâtre français à Bruxelles au XVIIe et au XVIIIe siècle, préface de Maurice Wilmotte, Paris, Librairie ancienne Edouard Champion, 1923. Une édition de la Société des bibliophiles et iconophiles de Belgique a paru la même année en tirage limité. Il eut même droit la même année à une édition suisse et une édition de petit format in 12.
- Prix Charles-Blanc 1924 de l'Académie française.
  • Histoire illustrée de la littérature belge de langue française, des origines à 1930, en collaboration avec Georges Rency, 3e éd., 1931
- Couronné par l'Académie royale de Belgique.
- Prix de la langue-française 1926 de l’Académie française.
  • La Vie et le rêve de Charles De Coster, 1927.
  • Comédiens français d'autrefois à Bruxelles, préface de Mme Dussane de la Comédie-Française, 1932.
  • Histoire du livre et l'imprimerie en Belgique des origines à nos jours en 6 parties; la dernière divisée en 2 fascicules, 1934. (7 volumes).
  • L'université de Bruxelles et la Guerre, 1944.
  • Quelques traditions et coutumes du folklore belge (deux volumes illustrés patronnés par une grande marque de chocolat belge), 1947.
  • Les Chambres de rhétorique, 1948.
  • Croquis de Bruxelles, 1954 (avec dessins de Jacano) Tirage limité à 100 exemplaires.
  • Sous sa direction, sortent les deux tomes de La Guerre des Nations unies.
    • Dans la première partie de l'Histoire du livre et de l'imprimerie en Belgique, publiée par le Musée du Livre, on retrouve de lui une étude sur Le Manuscrit à miniatures aux Pays-Bas, des origines à la fin du XVe siècle.
  • Des articles historiques ont paru après sa mort dans les Cahiers léopoldiens.
  • Des contes comme La belle Indienne et La légende du petit Prince. (Extraits de Contes et légendes, Librairie Vanderlinden, Bruxelles, s. d.)

Conférences modifier

Bibliographie modifier

Références modifier

  1. Sur la carrière de Dieudonné Liebrecht, voyez sa biographie, avec les références citées, sous le lien [1]
  2. Le père de Dieudonné Liebrecht était Félix Liebrecht, né à Namslau en Silésie prussienne le 13 mars 1812, et décédé à Saint-Hubert le 3 août 1890. Ce dernier était un auteur belge initiateur de la science du folklore. Après des études de philologie aux universités de Breslau, Munich et Berlin, il devint, en 1867, professeur d’allemand à l’Athénée royal de Liège. Il démissionna de sa chaire et se retira en 1867.
  3. Louise Schaar était la fille Mathias Schaar, mathématicien belge, né à Luxembourg le 28 décembre 1817 et mort à Nice le 26 avril 1867. Le père de Mathias, un ingénieur au service des Pays-Bas, l’emmena à Grevenmacher, puis il fit ses humanités pendant cinq ans au collège de Sierck-les-Bains, en France. Le jeune Schaar se rendit ensuite à Gand, où il fut nommé professeur à l’athénée royal et répétiteur d’analyse à l’école du génie civil. En 1854, il devint professeur de géométrie analytique, d’astronomie et de méthodologie mathématique à l’université de Gand. Mathias Schaar était ainsi un mathématicien éminent
  4. Bruxelles, acte de mariage n° 557 du 25 mai 1878. Les conventions matrimoniales avaient été passées chez le notaire Lecocq à Ixelles le 23 mai 1878. Le futur époux, Dieudonné Christophe Adolphe Liebrecht, né le 8 mars 1840 à Berlin, ingénieur résidant à Liège, était le fils de Félix Edouard Liebrecht, professeur pensionné, et de Charlotte Caroline Bloch, tous deux résidant à Liège (Charlotte Caroline Bloch est morte le 7 septembre 1887 à Liège). La future épouse, Louise Marie Henriette Schaar, née le 26 septembre 1849 à Gand, rentière, résidant à Bruxelles au n° 33 du boulevard de l'Observatoire 33, était la fille des feus Mathias Schaar et Henriette Caroline Lemaieur. Les témoins étaient Julien Schaar, frère de Louise Marie Henriette Schaar, âgé de 30 ans, industriel, résidant à Bruxelles, Arthur Paul Théodore Liebrecht, frère Dieudonné Christophe Adolphe Liebrecht, âgé de 36 ans, docteur en médecine et résidant à Liège, Jean Jacques Schreurs, âgé de 52 ans, professeur et résidant à Liège, et Henri Schaar, frère de Louise Marie Henriette Schaar, âgé de 27 ans, ingénieur et résidant à Bruxelles.
  5. Schaerbeek, acte de mariage n° 57 du 18 février 1888.
  6. Voyez la biographie d'Henri Liebrecht sous le lien [2].
  7. Commune d'Ixelles, acte de mariage n° 184 du 16 avril 1907. Le contrat de mariage fut passé pardevant Me Jacquery, notaire de résidence à Saint-Josse-ten-Noode le 16 mars 1907. La future épouse, Madeleine Marie Caroline Chapt, était née à Bruxelles le 21 février 1886 et résidait à Ixelles, au n° 19 de la rue Washington, n'exerçait pas de profession, et était domiciliée à Lille, Nord, en France. Elle était la fille d'Alexis Numa Chapt, rentier, et de son épouse Hortense Caroline Jeanne Cécile Defontaine, résidant tous deux à Ixelles. Les témoins étaient Pierre Bure, cousin de Henri Déodat Félix Liebrecht, âgé de 44 ans, résidant à Bruxelles et consul général de Belgique, François Morisseaux, âgé de 26 ans, résidant à Bruxelles, homme de lettres de profession, Constant Miganne, âgé de 55 ans, résidant à Paris, sans profession, et Raoul Chapt, frère Madeleine Marie Caroline Chapt, âgé de 29 ans, résidant à Bruxelles et administrateur de profession.
  8. Bruxelles, acte de naissance n° 863 du 23 février 1886. L'enfant est né au n° 7 de la rue du Peuplier, à huit heures du matin. Le père est directeur d'assurances et avec son épouse réside en cette maison, mais ils sont tous deux domiciliés à Lille.
  9. Alexis Numa Chapt, propriétaire foncier, directeur, fils de feu Alexis Chapt et de Marie Agathe Delahaye, qualifiée de propriétaire foncier à Lille, était né à Falaise : Dossier des étrangers, n° 426027, et avait épousé à Watermael-Boitsfort en 1870, acte de mariage n° 17, Hortense Caroline Jeanne Cécile Defontaine, née le 17 novembre 1847 à Mons, Hainaut, fille de Jean François Defontaine et d'Anne Marie Angélique Coppée, qui résidaient tous deux à Watermael-Boitsfort.
  10. Bruxelles, acte de naissance n° 410 du 13 février 1908. L'un des témoins était Numa Chapt, grand-père de l'enfant, propriétaire, âgé de 70 ans, et domicilié à Nivelles.
  11. Voir Marie-Anne de Camargo

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