Helene von Taussig

peintre autrichienne

Helene von Taussig, née le 10 mai 1879 à Vienne et décédée le 21 avril 1942, est une artiste peintre autrichienne.

Helene von Taussig
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Mouvement
Père
Theodor Taussig (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Der Tänzer Harald Kreutzberg (1933), Dame mit gelbem Hut (1920), Female Nude on a Blue Chair (avant 1942)

Biographie modifier

Helene von Taussig est la cinquième sur douze enfants, d'une famille juive installée à Vienne[1]. En 1910, elle se rend avec sa compagne Emma Schlangenhausen à Oschwand, en Suisse, où elles étudient la peinture avec Cuno Amiet. De 1911 à 1914, elle intègre l'Académie Ranson à Paris. Un déménagement prévu à Munich est empêché par le déclenchement de la guerre[2],[3].

Pendant la Première Guerre mondiale, elle sert dans la Croix-Rouge sur le front d'Isonzo. Après la guerre, elle s’installe dans la région d'Anif à Salzbourg avec Emma Schlangenhausen et l’artiste sculptrice et céramiste autrichienne Hilde Exner[2].

En 1923, Helene von Taussig se convertit au catholicisme, et en 1934, elle s'installe dans un atelier conçu par l’architecte autrichien Otto Prossinger. En 1940, en raison de son ascendance juive, elle est forcée de déménager à Vienne, avant d’être déportée dans le ghetto d'Izbica en Pologne, où elle décède le 21 avril 1942[1].

Carrière artistique modifier

Financièrement indépendante tout au long de sa vie, Helene von Taussig apparaît rarement dans la vie artistique autrichienne, mais profite de ses séjours à l'étranger pour établir des contacts avec des galeries. Sa première exposition est présentée à Salzbourg en 1927. En 1929, elle réalise deux expositions individuelles à Paris et à La Haye[2].

En 1933, Helene von Taussig publie son portfolio Der Tänzer Harald Kreutzberg, comprenant vingt-quatre études de mouvements de la nouvelle star de la danse allemande, Harald Kreutzberg[2]. En raison de son orientation décisive vers l'expressionnisme allemand et le fauvisme, l’artiste est peu reconnue dans l'art autrichien, et n'a guère été remarquée de son vivant[2],[4].

Héritage modifier

Son œuvre disparaît dans l’oubli jusqu’en 1991, date à laquelle des tableaux sont retrouvés et sauvés. En 2012, le musée de Salzbourg a rendu un grand nombre de ses tableaux à ses héritiers dans le cadre de la loi fédérale sur la restitution des œuvres d'art des musées et collections fédéraux autrichiens[5],[6]. Les héritiers d’Helen von Taussig ont ensuite revendu onze des dix-neuf tableaux au musée de Salzbourg. Certaines œuvres graphiques de l’artiste se trouvent à la Bibliothèque universitaire de Salzbourg[2],[7].

En 2014, la mémoire d’Helen von Taussig est commémorée par un stolpersteine, pavé de métal de l'artiste berlinois Gunter Demnig, installée sur la Kirchenplatz, à Anif[8]. Son travail a été inclus dans l'exposition City Of Women de 2019 : Les femmes artistes à Vienne de 1900 à 1938, organisée à la Österreichische Galerie Belvedere[9].

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. a et b (en) « Places & Bios », sur www.stolpersteine-salzburg.at (consulté le )
  2. a b c d e et f (de) Österreichisches Biographisches Lexikon und biographische Dokumentation, « Taussig, Helene (von) », (ISBN 978-3-7001-3213-4, consulté le )
  3. (en) « Salzburg Museum - Helene von Taussig », sur www.salzburgmuseum.at (consulté le )
  4. « Helene von Taussig | artnet », sur www.artnet.fr (consulté le )
  5. (en) « Salzburg Museum », sur www.salzburgmuseum.at (consulté le )
  6. (de) =, « Restitutionsfall Helene von Taussig », sur oe1.orf.at (consulté le )
  7. (en) « PROVENANCE RESEARCH - THE QUESTION OF ORIGIN - Helene von Taussig », sur www.salzburgmuseum.at (consulté le )
  8. (de) « In Salzburg wackeln prominente Straßennamen », sur kurier.at, (consulté le )
  9. (en) « City of Women | Belvedere Museum Vienna », sur www.belvedere.at (consulté le )

Liens externes modifier