Harriet Miers

avocate et femme politique américaine

Harriet Miers
Illustration.
Photographie officielle de Harriet Miers à la Maison-Blanche.
Fonctions
Conseillère juridique de la Maison-Blanche

(1 an, 11 mois et 28 jours)
Prédécesseur Alberto Gonzales
Successeur Fred F. Fielding
Secrétaire générale adjointe de la Maison-Blanche

(1 an, 7 mois et 28 jours)
Prédécesseur Joshua Bolten
Successeur Karl Rove
Biographie
Nom de naissance Harriet Ellan Miers
Date de naissance (78 ans)
Lieu de naissance Dallas (Texas)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti démocrate (avant 1988)
Parti républicain (depuis 1988)
Diplômée de Université méthodiste du Sud

Harriet Miers, née le à Dallas (Texas), est une juriste américaine et ancienne conseillère juridique de la Maison-Blanche (White House Counsel, équivalent de chef des services juridiques) d'où elle a démissionné en .

Elle fut désignée le par le président George W. Bush comme candidate à la Cour suprême des États-Unis pour remplacer Sandra Day O'Connor, démissionnaire. Face aux critiques variées de sénateurs des deux camps, le président Bush, à la demande de Miers, retira sa candidature avant son passage devant le Sénat.

Biographie modifier

Famille et études modifier

Harriet Miers est née à Dallas (Texas) le . Elle est la fille de Harris W. Miers, Sr. et de son épouse Sally (née) Richardson.

Miers est diplômée en mathématiques en 1967 et en droit (1970) de l'université méthodiste du Sud.

Célibataire et chrétienne évangélique, Miers n'a pas d'enfants. Deux de ses frères et sa mère vivent encore à Dallas alors que son troisième frère vit à Houston.

Sa seule sœur, Kitty, est décédée.

Carrière professionnelle modifier

Après avoir été assistante d'un juge fédéral de 1970 à 1972, elle avait rejoint un cabinet d'avocats texan de Dallas dont elle avait ensuite exercé la présidence à partir de 1996 jusqu'en 2001. Dans le cadre de ses fonctions d'avocat, elle a défendu les intérêts de grandes multinationales comme Microsoft et Walt Disney.

En 1985, Harriet Miers fut la première femme à devenir président de l'association des avocats de Dallas.

En 1992, elle fut la première femme à devenir président du barreau du Texas.

Engagement politique modifier

Dans les années 1980, elle fut une sympathisante du Parti démocrate et contribue aux campagnes électorales de Lloyd Bentsen ou encore d'Al Gore (en 1988). Jusqu'en 1988, elle était cataloguée comme une démocrate conservatrice du Texas.

De 1989 à 1991, elle fut élue au Conseil de ville de Dallas.

À partir de 1994, elle devient l'avocate personnelle de George W. Bush à la suite de son élection en tant que gouverneur républicain du Texas.

Depuis , Miers n'a contribué qu'aux campagnes des candidats républicains dont celles de Kay Bailey Hutchison, Phil Gramm et Pete Sessions.

En 1995, George W. Bush la nomma pour présider la commission de la loterie d'État, éclaboussée par un scandale financier, et qu'elle réforma.

Une proche conseillère du président George W. Bush modifier

Harriet Miers fit partie de l'équipe présidentielle de George W. Bush dès son arrivée à la Maison-Blanche en . Elle succéda à Alberto Gonzales au poste de chef des services juridiques de la Maison-Blanche quand celui-ci fut nommé procureur général des États-Unis en .

Elle est l'une des plus proches amies du président Bush. Elle le qualifia « d'homme le plus brillant qu'elle avait rencontré. » (« the most brilliant man I have ever met » - Salon magazine du ).

Une nomination avortée à la Cour suprême des États-Unis modifier

 
Annonce par George W. Bush de sa nomination dans le Bureau ovale.

Le , le président George W. Bush la nomme à la Cour suprême des États-Unis pour remplacer Sandra Day O'Connor.

Harriet Miers n'a pas d'expérience en tant que juge fédéral comme autrefois l'ancien président de la Cour suprême William Rehnquist. Elle n'est pas connue non plus pour être un farouche partisan de la peine de mort ou une militante anti-avortement ce qui provoque la déception des milieux ultra-conservateurs ou fondamentalistes chrétiens. Du fait qu'elle était avocat et non juge, certains ont remis en cause sa qualification. Dans le camp démocrate, on critiquait aussi sa grande proximité avec le président.

Avant que sa candidature à la Cour Suprême des États-Unis ne soit examinée par le Sénat, elle a demandé le que celle-ci soit retirée, ce que le président George W. Bush a accepté. Les sénateurs républicains conservateurs se sont réjouis de ce renoncement et souhaitent imposer un candidat pro-vie à la Cour.

Elle démissionne en de son poste de conseiller de la Maison-Blanche où elle est remplacée par Fred F. Fielding.

Article connexe modifier