Hannah Benka-Coker

éducatrice sierra-léonaise
Hannah Benka-Coker
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Biographie
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Hannah Benka-Coker, née Hannah Luke aux environs de 1903 et morte le , est une éducatrice sierraléonaise. Elle est particulièrement connue pour être à l'origine de la création en 1926 de l'école pour jeunes filles de Freetown (FSSG) dont l'objectif pédagogique était de former des « citoyennes responsables »[1].

Elle est considérée comme l'une des « héroïnes » ayant fait avancer la cause des femmes en Sierra Leone[2].

Biographie modifier

Hannah Luke a fait ses études en Angleterre, à l'Institut de Portway. À son retour à Freetown, elle monte un projet de création d'école de filles depuis la maternelle, avec une enseignante de l'école du Mémorial Annie-Walsh (en), Maisie Osora[1].

En janvier 1926, leur projet se concrétise : pour un coût individuel de droits d'inscription à 25 livres elles ont réussi à recruter dans leur entourage une vingtaine d'élèves et à trouver un local à l'entrée du Parc Victoria, à l'angle des rues Garrison et Gloucester.

Par la suite, Hannah Luke épouse un avocat, monsieur Benka-Coker.

Pendant les premières années, Madame Osora est directrice de l'école et Madame Benka-Coker directrice adjointe.

L'école met la culture africaine au premier plan des disciplines. Autre spécificité, le recrutement ne tient pas compte des identités religieuses ou tribales ; de plus, les élèves sont originaires de toute l'Afrique occidentale, Gambie, Côte-de-l'Or (Ghana actuel) et Nigeria. Les étudiantes étrangères sont donc pensionnaires, le gouverneur ayant donné l'autorisation de récupérer les dortoirs de plusieurs bâtiments militaires inutilisés, sur l'une des collines surplombant la ville.

Quand Madame Osara rentre en Angleterre, c'est Hannah Benka-Coker qui prend la direction de l'école, aidée en cela par Mademoiselle Loftie Hazeley.

L'école connaît une période difficile au début de la Seconde Guerre mondiale, l'armée ayant récupéré ses locaux. Faute de dortoirs, l'effectif des élèves et les rentrées financières diminuent de façon drastique et c'est probablement l'aide matérielle de la mère d'Hannah qui permet de continuer de verser leurs salaires aux enseignants.

Mais petit à petit, le nombre d'élèves augmente à nouveau, grâce à la bonne réputation de l'établissement.

Le projet d'Hannah Benka-Coker est alors de trouver un local permanent pour son école : sa ténacité a finalement gain de cause et elle acquiert dans le quartier de Brookfields un terrain marécageux nommé la « mare aux grenouilles ». La construction des bâtiments est financée par un don du bureau colonial britannique et par des prêts. C'est le gouverneur, Sir George Beresford-Stooke (en), qui préside l'inauguration le .

Elle meurt huit semaines après cet événement, le .

Hommages modifier

  • Une statue a été érigée en son honneur à Freetown[3],[1].

Références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hannah Benka-Coker » (voir la liste des auteurs).
  1. a b et c « FSSG UK Branch  » Our History », sur www.fssgukbranch.com (consulté le ).
  2. (en) Constance Cummings-John, Memoirs of a Krio leader, Sam Bookman for Humanities Research Centre, , 218 p. (ISBN 978-978-2165-51-0, lire en ligne).
  3. (en) Nancy Jane Hafkin, Women in Africa: Studies in Social and Economic Change, Stanford University Press & Edna G. Bay, 1976, (ISBN 978-0804710114), p. 218.
  4. « Once out of sight, Sierra Leone’s heroes, historical figures, are out of mind too - society - », sur sierraleone365.com (consulté le ).