Le HMS Trident est un sous-marin du premier groupe de la classe T en service dans la Royal Navy.

HMS Trident
illustration de HMS Trident (N52)
Le Trident.

Type Sous-marin
Classe Classe T
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Constructeur Cammell Laird
Chantier naval Birkenhead
Commandé
Quille posée
Lancement
Mise en service
Statut Vendu pour démolition le
Équipage
Équipage 59 officiers et marins
Caractéristiques techniques
Longueur 84 m
Maître-bau 8,08 m
Tirant d'eau 5,0 m
Déplacement 1 090 t (surface)
1 575 t (plongée)
Propulsion 2 hélices
2 moteurs diesel
2 moteurs électriques
Puissance 2 500 ch (moteur diesel)
1 450 ch (moteur électrique)
Vitesse 15,25 nœuds (28 km/h) en surface
9 nœuds (17 km/h) en plongée
Profondeur 91 m
Caractéristiques militaires
Armement 6 × tubes lance-torpilles internes de 533 mm orientés vers l'avant
4 × tubes lance-torpilles extérieurs orientés vers l'avant
6 × torpilles de rechargement
1 × canon de pont de 102 mm
Rayon d'action 4 500 milles marins (8 300 km) à 11 nœuds (20 km/h) en surface
Carrière
Indicatif N52

Construit au chantier naval Cammell Laird à Birkenhead, sa quille est posée le , lancé le et mis en service le sous le commandement du commander James Gordon Gould[1].

Historique modifier

Mer du Nord modifier

En , le Trident opère dans le fjord de Kors, en Norvège, au cours duquel il détruit un navire de ravitaillement allemand avec une torpille, après l'avoir forcé à l'échouement lors d'une première action armée[2]. De 1941 à la mi-1943, le submersible opère en mer du Nord au cours duquel il envoie par le fond les navires marchands allemands Edmund Hugo Stinnes 4, Ostpreußen, Donau II, Hödur et Bahia Laura, le pétrolier allemand Stedingen et le chasseur de sous-marins auxiliaire allemand UJ 1213 / Rau IV. Il endommage également les navires marchands allemands Cläre Hugo Stinnes et Levante, attaquant sans succès les navires marchands allemands Palime, Wandsbek, Pelikan et Altkirch, le pétrolier allemand Dithmarschen, le navire-hôpital allemand Birka, le navire dépôt de dragueurs de mines allemand MRS 3 / Bali et le U-boot U-31. Lors de son retour vers la base de Polyarnoe, en Russie, le Trident manque l'U-boot U-566.

Le , il localise les croiseurs lourds allemands Prinz Eugen et Admiral Scheer (escortés par les destroyers Z 7 Hermann Schoemann et Z 25) au large de la Norvège. Sept torpilles sont tirées dont une touche le Prinz Eugen à l'arrière, bloquant son gouvernail et endommageant ses moteurs. L'Admiral Scheer parvient à s'échapper.

Pendant cette période, le sous-marin avait comme mascotte un jeune renne à son bord[3]. Il avait été offert en cadeau par les Russes en août 1941 dans le cadre des cérémonies diplomatiques en l'honneur de l'alliance entre la Russie et la Grande-Bretagne[3]. Le renne a été baptisé Pollyanna (d’après la base russe) et s’est apparemment bien adapté à la vie à bord[3]. Lorsque le sous-marin est rentré au Royaume-Uni, Pollyanna avait tellement grandi qu'il a du être ligoté de manière à pouvoir être extirpé du submersible en toute sécurité[3]. Pollyanna a ensuite passé le reste de sa vie au zoo local[3].

Mer Méditerranée modifier

En 1943, le Trident est affecté en Méditerranée. Il coula cinq voiliers et endommagea le navire marchand italien Vesta et le patrouilleur allemand GA 41 / Tassia Christa, puis attaqua le chasseur auxiliaire de sous-marins allemand UJ 2202. Il manqua également deux sous-marins, le navire marchand italien Agnani et le cargo français Cap Corse.

Le , dans le cadre d'une mission de débarquement et récupération de résistants, le sous-marin débarque à l‘embouchure du Travo Paulin Colonna d’Istria, missionné par Giraud et accompagné de son radio, Lionel Lee. De Saule, chef de l'opération Pearl Harbour, en Corse depuis le , est embarqué pour rejoindre Alger ; ainsi que Jickell de la mission Sea Urchin débarqué avec Scamaroni début janvier[4].

Peu de temps après avoir été déployé en Méditerranée, il fait route vers l'Extrême-Orient et le Pacifique qu'il atteint vers le milieu de 1943.

Extrême-Orient modifier

 
L'équipage du Trident à la fin de juillet 1945, vers la fin de la guerre.

Il passe la dernière partie de sa carrière à mener des opérations contre les Japonais. Il coule notamment un voilier et une barge de débarquement japonais, attaquant sans succès le croiseur japonais Kashii[5]. Le , le Trident coule avec son canon de pont une péniche de débarquement au large des îles Batu, en Indonésie.

Après-guerre modifier

Le HMS Trident survit à la guerre et est vendu pour démolition le . L'entreprise John Cashmore Ltd de Newport fut chargée de sa démolition.

Notes et références modifier

  1. « HMS Trident (N 52) of the Royal Navy - British Submarine of the T class - Allied Warships of WWII - uboat.net », sur uboat.net (consulté le )
  2. W.S. Chalmers, Max Horton and the Western Approaches, Second impression October 1954, , p. 84
  3. a b c d et e Antony Preston, The Royal Navy Submarine Service : A Centennial History, Conway Maritime Press, , 125 p. (ISBN 0-85177-891-7)
  4. « HMS Trident », sur Itinéraires libération de la Corse - 1943 (consulté le )
  5. HMS Trident, Uboat.net

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Bibliographie modifier