Le HMS Phoenix[Note 1] (pennant number : N96) était un sous-marin britannique de Classe Parthian de la Royal Navy, lancé en 1929. Il était le dix-huitième navire de guerre de la Royal Navy à utiliser le nom de Phoenix. Il a servi à la China Station depuis sa mise en service jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale. Le Phoenix a ensuite été réaffecté en mer Méditerranée, où il a été coulé le par le torpilleur italien Albatros.

HMS Phoenix
illustration de HMS Phoenix (N96)
Le HMS Phoenix

Type Sous-marin
Classe Classe Parthian
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Cammell Laird[1] Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Fabrication acier
Commandé [2]
Quille posée [1]
Lancement [1]
Commission [1]
Statut Coulé le par le chasseur de sous-marins italien Albatros[3]
Équipage
Équipage 59
Caractéristiques techniques
Longueur 79 m
Maître-bau 8,5 m
Tirant d'eau 4, 17 m
Déplacement 1 499 tonnes en surface
2 070 tonnes en plongée
Propulsion 2 moteurs Diesel Admiralty
2 moteurs électriques
Puissance 4 400 ch (3300 kW) en surface aux Diesel
1 530 ch (1140 kW) en plongée aux électriques
2 arbres d'hélice
Vitesse 17,5 nœuds (32,4 km/h) en surface
9 nœuds (17 km/h) en plongée
Profondeur 95 m
Caractéristiques militaires
Armement 8 tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm) : 6 d’étrave, 2 de poupe
1 canon de pont de 4 pouces (101 mm)
2 mitrailleuses AA de 20 mm
Électronique sonar
Rayon d'action 8 500 nautiques (15700 km) à 10 nœuds (19 km/h) en surface
160 tonnes de carburant
Carrière
Pavillon Royaume-Uni
Indicatif N96
Localisation
Coordonnées 37° 15′ nord, 15° 15′ est
Géolocalisation sur la carte : Sicile
(Voir situation sur carte : Sicile)
HMS Phoenix
HMS Phoenix

Conception modifier

La classe Parthian a été conçue comme une amélioration de la classe Odin antérieure[4]. Cette nouvelle classe était plus grande, construite avec une étrave oblique et dotée d’un bouclier pour couvrir le canon de 4 pouces. Mais la classe avait un défaut de conception : les réservoirs de carburant externes rivetés fuyaient, laissant une traînée de gas-oil à la surface[5].

Tous les sous-marins de la classe Parthian étaient équipés de huit tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm), d’un canon de pont Mk XII QF de 4 pouces (102 mm) et de deux mitrailleuses[4]. Cette classe a été la première à être équipée de la torpille Mark VIII[6]. Les sous-marins de la classe Parthian ont été conçus pour un effectif de 53 officiers et hommes d’équipage[4].

Engagements modifier

Le HMS Phoenix fut construit en 1928 au chantier naval Cammell Laird[4]. Le navire était le 18e d’une série de navires de guerre britanniques nommés d’après le phénix mythologique, et avait pour devise Resurgam (en latin : « Je me lèverai à nouveau »[7])[8]. Le HMS Phoenix a été initialement déployé à la China Station dans le cadre de la 4ème flottille de sous-marins[8]. Les navires de la China Station ont été chargés de la protection du trafic commercial et ont été utilisés comme symbole de la puissance britannique[9]. Plus tard en , les HMS Phoenix, HMS Pandora, HMS Osiris, HMS Oswald, et le navire-dépôt HMS Medway ont reçu l’ordre de se rendre en mer Méditerranée[10]. Pendant leur séjour en Méditerranée, les navires ont participé à des exercices navals, y compris la manœuvre de plongée d’urgence[10]. Huit mois plus tard, le petit groupe a reçu l’ordre de retourner à Hong Kong[10].

Seconde Guerre mondiale modifier

En , la flottille, avec le HMS Medway, a reçu l’ordre de se rendre en mer Méditerranée pour y soutenir les opérations navales[3] et la 1re flottille de sous-marins a été créée[11]. Le Phoenix était stationné à Alexandrie et a patrouillé du à dans la mer Égée et les eaux autour du Dodécanèse[3].

En , le Phoenix, sous le commandement du Lieutenant commander Gilbert Hugh Nowell[12], et le Rorqual ont été chargés de protéger un convoi de navires britanniques amenant des fournitures de Malte à Alexandrie[11]. Le Phoenix a fait un rapport de contact le après avoir aperçu la flotte de combat italienne[13]. L’amiral Andrew Cunningham a ordonné à ses navires de couper la flotte italienne de leur base à Tarente, ce qui a conduit à la bataille de Calabre[13]. Le Phoenix a tiré des torpilles sur deux cuirassés italiens, le Giulio Cesare et le Conte di Cavour, mais il a manqué les deux cibles[2]. Alors qu’il se découpait au large des côtes d’Augusta, en Sicile, le Phoenix a tiré des torpilles sur le torpilleur italien Albatros, mais l’a raté[2],[3]. L'Albatros a contre-attaqué et a coulé le Phoenix avec des charges de profondeur[14]. Le sous-marin a été perdu corps et biens[15].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références modifier

  1. a b c et d (en) Paul Akermann, Encyclopedia of British Submarines 1901–1955, Great Britain, Maritime Books, (ISBN 1-904381-05-7, lire en ligne), p. 298
  2. a b et c (en) Guðmundur Helgason, « HMS Phoenix (N 96) », uboat.net (consulté le )
  3. a b c et d (en) Jürgen Rohwer, Chronology of the War at Sea, 1939–1945: The Naval History of World War Two, London, Chatham Publishing, , 22, 27, 32 (ISBN 1-59114-119-2, lire en ligne)
  4. a b c et d (en) Conway's All the World's Fighting Ships, 1922–1946, London, Conway Maritime Press, (ISBN 9780870219139, lire en ligne), p. 48
  5. (en) David K Brown, Nelson to Vanguard: Warship Design and Development, 1923–1945, London, Chatham Publishing, (ISBN 9781591146025, lire en ligne), p. 109
  6. (en) John Ward, Submarines of World War II, St. Paul, Brown Partworks Limited, (ISBN 0-7603-1170-6, lire en ligne), p. 35
  7. « Resurgam », dans Merriam-Webster, (lire en ligne) (consulté le )
    {{Article encyclopédique}} : l'usage du paramètre |périodique = Merriam Webster, Incorporated laisse présager
    Merci de consulter la documentation des modèles et de corriger l'article.
  8. a et b (en) Geoffrey Mason, « Service Histories of Royal Navy Warships in World War 2 – Summary », Naval-History.net (consulté le )
  9. (en) Ashley Jackson, The British Empire and the Second World War, New York, Continuum International Publishing Group, (ISBN 1-85285-417-0, lire en ligne), p. 448
  10. a b et c (en) Joel C.E. Blamey, A submariner's story: the memoirs of a submarine engineer in peace and in war, Cornwall, Periscope Publishing, , 63–65 p. (ISBN 1-904381-02-2, lire en ligne)
  11. a et b (en) Innes McCartney, British Submarines 1939–45, Oxford, Osprey Publishing, (ISBN 1-84603-007-2, lire en ligne), p. 23
  12. Guðmundur Helgasun, « Allied Warship Commanders », uboat.net (consulté le )
  13. a et b (en) Iain Ballantyne, Warspite, South Yorkshire, Leo Cooper, , 107 p. (ISBN 1-55750-988-3, lire en ligne)
  14. (en) « Phoenix (N96) » [archive du ], Submariners Association (consulté le )
  15. « Eric Benjamin Barnes » [archive du ], bergh apton (consulté le )

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens internes modifier

Liens externes modifier