HMS Kingston (1697)

vaisseau de ligne, de quatrième rang, de 60 canons, de la Royal Navy, lancé en1697

HMS Kingston
Autres noms Lord Clive (1762)
Type Navire de ligne de 4e rang
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Chantier naval Kingston-upon-Hull
Lancement
Statut Vendu le
Détruit le
Caractéristiques techniques
Longueur 44,2 m
Maître-bau 11,6 m
Tirant d'eau 4,8 m
Déplacement 923 tonneaux (BOM)
Propulsion trois-mâts carré
Caractéristiques militaires
Armement 60 canons

Le HMS Kingston est un vaisseau de ligne de quatrième rang de 60 canons, construit pour la Royal Navy par l'architecte naval Frame aux chantiers de Hull et lancé le [1].

Description modifier

Initialement construit à Hull et lancé en 1697, le Kingston est reconstruit suivant les normes navales britanniques de 1706 (en) par les chantiers navals de Portsmouth ; il est relancé le [2].

Il est reconstruit une seconde fois, selon les normes navales britanniques de 1719 (en) à Plymouth et remis à l'eau le .

Histoire modifier

Guerre de Succession d'Espagne (1701 - 1714) modifier

En le Kingston, sous le commandement d'Edward Acton (en), prend part à la prise de Gibraltar au sein des forces anglo-néerlandaises de la Ligue d'Augsbourg pendant la guerre de Succession d'Espagne. Il est également présent durant la bataille de Vélez-Málaga, le .

Le il fait partie de l'expédition Walker, tentative britannique, menée par l'amiral Hovenden Walker, pour attaquer la ville de Québec en 1711, lors de la Deuxième Guerre intercoloniale.

Guerre de Succession d'Autriche (1740 - 1748) modifier

Le navire participe à la bataille du cap Sicié le , victoire navale franco-espagnole sur la Marine britannique.

Guerre de Sept Ans (1756 - 1763) modifier

Durant la guerre de Sept Ans, le navire fait partie de l'escadre de l'admiral John Byng envoyée délivrer Port Mahon en 1756, assiégée par les Français débarqués à Minorque, l'une des îles Baléares. L'escadre quitte l'Angleterre le . Elle arrive le à Gibraltar, d'où elle repart le . Elle arrive en vue de Port Mahon le , la veille de la bataille de Minorque. Le , Byng donne l'ordre de retourner sur Gibraltar, abandonnant Minorque à son destin.

En 1757, le Kingston, au sein de l'escadre de l'admiral Francis Holburne qui quitte l'Irlande le , vogue vers Louisbourg au Canada, sur la côte est de l’île du Cap-Breton. Le , toute l'escadre est réunie au large d'Halifax. La flotte d'Holburne demeure ensuite devant Louisbourg jusqu'à ce qu'une tempête la disperse le . Ordre est alors donné de rejoindre l'Angleterre, compte tenu du mauvais état de l’escadre. Le Kingston prend part à la victoire britannique de la bataille des Cardinaux, le , commandé par James Shirley.

Lord Clive modifier

Le navire est vendu à des corsaires liés à la Compagnie britannique des Indes orientales le et rebaptisé Lord Clive.

Durant la guerre hispano-portugaise de 1762-1763, un groupe de corsaires croisant sur les côtes portugaises, organise un raid sur Buenos Aires et Montevideo. Une escadre est placée sous les ordres de Robert McNamara de la Compagnie britannique des Indes orientales ; elle est composée de Lord Clive (60 canons), de l'Ambuscade (40 canons), de deux vaisseaux portugais dont l'un, la frégate Gloria de 38 canons, transporte 500 fantassins, et de cinq navires de ravitaillement.

Le l'escadre quitte Rio de Janeiro pour se diriger vers le Río de la Plata, mais doit bientôt abandonner son projet car les Espagnols des deux villes cibles sont pleinement préparés à les recevoir.

Le , McNamara décide d'attaquer Colonia del Sacramento en Uruguay et de la reprendre aux Espagnols. Le Lord Clive, l'Ambuscade et les deux navires portugais mettent l'ancre devant la ville et commencent à la bombarder. Celle-ci résiste de manière inattendue grâce à une batterie de canons, tant et si bien qu'après trois heures d'échanges nourris de canonnades le feu se déclare à bord du Lord Clive. L'incendie s'étend et gagne le magasin à poudre. Le navire explose, causant la mort de 272 hommes, y compris le capitaine McNamara. Le HMS Ambuscade et le Gloria, étant fortement endommagés, doivent rompre le combat à leur tour.

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. Lavery 2003, p. 163.
  2. Lavery 2003, p. 168.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Julian S Corbett, England in the Seven years' war, a study in combined strategy, vol. 1, London, Longmans Green, 1907a (lire en ligne)
  • (en) Julian S Corbett, England in the Seven years' war, a study in combined strategy, vol. 2, London, Longmans Green, 1907b (lire en ligne)
  • (en) Brian Lavery, The ship of the line, vol. 1 : The development of the battlefleet, 1650-1850, London, Conway Maritime Press, , 224 p. (ISBN 978-0-851-77252-3)  
  • (en) Daniel Robert Snow, Death or Victory : the battle for Quebec and the birth of Empire, Londres, HarperPress, , 534 p. (ISBN 978-0-00-728621-8, BNF 42326806)
  • (en) David Syrett (préf. James Bradford), Admiral Lord Howe, Annapolis, Md, Naval Institute Press, coll. « Library of naval biography », , 176 p. (ISBN 978-1-591-14006-1, OCLC 70660963)
  • (en) Rif Winfield, British Warships in the Age of Sail 1714–1792 : Design, Construction, Careers and Fates, Seaforth, , 400 p. (ISBN 978-1-84415-700-6, lire en ligne)