HD 116087

étoile binaire de la constellation du Centaure

J Centauri

J Centauri
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 13h 22m 37,93310s[1]
Déclinaison −60° 59′ 18,1702″[1]
Constellation Centaure
Magnitude apparente 4,509[2]

Localisation dans la constellation : Centaure

(Voir situation dans la constellation : Centaure)
Caractéristiques
Type spectral B3V[3]
Indice U-B −0,60[4]
Indice B-V −0,13[4]
Indice R-I −0,15[4]
Astrométrie
Vitesse radiale +6,0 ± 3,7 km/s[5]
Mouvement propre μα = −29,518 mas/a[1]
μδ = −21,698 mas/a[1]
Parallaxe 8,882 4 ± 0,129 3 mas[1]
Distance 112,582 ± 1,639 pc (∼367 al)[6]
Magnitude absolue −0,66[7]
Caractéristiques physiques
Masse 4,25 (ou 5,9 ± 0,1[8]) + 1,80 M[9]
Gravité de surface (log g) 4,22[10]
Luminosité 501 L[10]
Température 16 218 K[10]
Rotation 223 km/s[11]
Âge 8,5 ± 5,5 × 106 a[8]

Désignations

J Cen, HR 5035, HD 116087, HIP 65271, CPD-60 4627, FK5 1347, SAO 252284, WDS J13226 -6059AB[6]

J Centauri (en abrégé J Cen), également désignée HD 116087 ou HR 5035, est une étoile binaire de la constellation australe du Centaure. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,51[2].

D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Gaia, le système est localisé à environ ∼ 367 a.l. (∼ 113 pc) de la Terre[1]. À cette distance, sa magnitude visuelle est diminuée de 0,07 en raison de l'extinction créée par les gaz et poussières du milieu interstellaire présents sur le trajet de sa lumière[10]. J Centauri est membre du groupe Bas-Centaure-Croix du Sud de l'association Scorpion-Centaure, qui est l'association d'étoiles massives de types O et B la plus proche du Système solaire[10].

J Centauri est une étoile binaire visuelle avec une séparation angulaire de 0,164 seconde d'arc[9] et une période orbitale estimée à 16,9 ans[12]. La masse de ses deux étoiles a été estimée à 4,25 et 1,80 fois celle du Soleil[9]. Sa composante la plus brillante, désignée J Centauri A, est une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B3V[3]. Elle rayonne 500 fois la luminosité solaire et sa température de surface est de 16 200 K[10]. Elle tourne rapidement sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 223 km/s[11].

Le système forme une étoile double avec HD 116072, qui est une étoile de classe spectrale B3/5 de sixième magnitude et qui est à une séparation de 60 secondes d'arc[13],[3]. Également désignée V790 Centauri[14], elle a été identifiée comme une binaire à éclipses dont la magnitude apparente varie entre 6,15 et 6,33[15]. Cette variation est causée par les éclipses mutuelles de deux étoiles, avec une période orbitale de 1,278 jour, leur configuration étant proche de celle d'une binaire à contact[15],[16]. Elles étaient autrefois considérées comme des possibles membres du système de J Centauri[13],[12], mais le satellite Gaia montre qu'elles sont beaucoup plus lointaines, à une distance de 405 ± 8 pc (∼1 320 al) de la Terre[17].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a et b (en) E. Høg et al., « The Tycho-2 catalogue of the 2.5 million brightest stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 355,‎ , L27-L30 (DOI 10.1888/0333750888/2862, Bibcode 2000A&A...355L..27H)
  3. a b et c (en) Nancy Houk et A. P. Cowley, Michigan catalogue of two-dimensional spectral types for the HD stars : Declinations -90° to -53°, vol. 1, Ann Arbor, Michigan, États-Unis, Département d'astronomie de l'université du Michigan, (Bibcode 1975mcts.book.....H)
  4. a b et c (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  5. (en) N. V. Kharchenko et al., « Astrophysical supplements to the ASCC-2.5: Ia. Radial velocities of ∼55000 stars and mean radial velocities of 516 Galactic open clusters and associations », Astronomische Nachrichten, vol. 328, no 9,‎ , p. 889 (DOI 10.1002/asna.200710776, Bibcode 2007AN....328..889K, arXiv 0705.0878)
  6. a et b (en) * J Cen -- Double or Multiple Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  7. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  8. a et b (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1,‎ , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
  9. a b et c "(en) M. B. N. Kouwenhoven et al., « The primordial binary population II: Recovering the binary population for intermediate mass stars in Scorpius OB2 », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 1,‎ , p. 77-104 (DOI 10.1051/0004-6361:20077719, Bibcode 2007A&A...474...77K)
  10. a b c d e et f (en) E. J. de Geus, P. T. de Zeeuw et J. Lub, « Physical parameters of stars in the Scorpio-Centaurus OB association », Astronomy & Astrophysics, vol. 216, nos 1–2,‎ , p. 44–61 (Bibcode 1989A&A...216...44D)
  11. a et b (en) S. Wolff et al., « Rotational Velocities for B0-B3 Stars in Seven Young Clusters: Further Study of the Relationship between Rotation Speed and Density in Star-Forming Regions », The Astronomical Journal, vol. 133, no 3,‎ , p. 1092-1103 (DOI 10.1086/511002, Bibcode 2007AJ....133.1092W)
  12. a et b (en) A. A. Tokovinin, « MSC - a catalogue of physical multiple stars », Astronomy & Astrophysics Supplement Series, vol. 124,‎ , p. 75-84 (DOI 10.1051/aas:1997181, Bibcode 1997A&AS..124...75T)
  13. a et b (en) M. E. Veramendi et J. F. González, « Spectroscopic study of early-type multiple stellar systems. II. New binary subsystems », Astronomy & Astrophysics, vol. 567,‎ , p. 10, article no A35 (DOI 10.1051/0004-6361/201423736, Bibcode 2014A&A...567A..35V)
  14. (en) HD 116072 -- Pulsating Variable sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  15. a et b (en) N. N Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne)
  16. (en) C. Waelkens et F. Rufener, « Light curves of four southern bright hitherto unknown eclipsing binaries », Astronomy & Astrophysics Supplement Series, vol. 52,‎ , p. 13-20 (Bibcode 1983A&AS...52...13W)
  17. (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.

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