Hôtel de La Marck
de Choiseul-Meuse
Entrée de l'hôtel de La Marck au no 25, rue de Surène.
Présentation
Type
Destination initiale
Habitation
Destination actuelle
Résidence de l’ambassadeur du royaume de Belgique
Style
Peintre
Matériau
Construction
1758-1759
Commanditaire
Gilles-Jérôme Sandrié
Propriétaire
Site web
Localisation
Pays
France
Division administrative
Subdivision administrative
Subdivision administrative
Commune
Adresse
Coordonnées
Localisation sur la carte du 8e arrondissement de Paris
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L'hôtel de La Marck ou hôtel de Choiseul-Meuse est un hôtel particulier situé au no 25, rue de Surène dans le 8e arrondissement de Paris, en région Île-de-France.

Construit à l'initiative de Gilles-Jérôme Sandrié entre 1758 et 1759, il devient la propriété du comte de La Marck en 1760, puis notamment des familles de La Fayette, d’Arjuzon, d’Espagnac, de Mercy-Argenteau, et Schwabacker, avant d’être racheté par l’état Belge en 1935.

Ambassade du royaume de Belgique jusqu’en 1954, il est depuis, la résidence de l'ambassadeur du royaume de Belgique.

Histoire modifier

L'emplacement de l'hôtel se situe sur l'ancien marché d'Aguesseau établis en 1723, puis déplacé en 1745 à son emplacement actuel vers la rue Royale.

 
Le comte de La Marck

Le , Gilles-Jérôme Sandrié, maître charpentier pour les bâtiments du Roi, et son épouse, acquièrent le terrain sur lequel ils font construire l’hôtel entre 1758 et 1759[1].

 
Le marquis de Castries

Le , Louis-Engelbert, comte de La Marck, et sa seconde épouse Marie-Anne de Noailles, acquièrent l’usufruit de l’édifice, et font procéder aux aménagements intérieurs de l’hôtel resté relativement brut[1].

Le , la nue-propriété de l’hôtel est acquise par Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries, secrétaire d'État de la Marine. N'y résidant pas, ce dernier loue l'hôtel à la marquise de Chauvelin puis à la duchesse des Deux-Ponts, dont le bail est prolongé par les La Fayette[1].

 
Le marquis de La Fayette

Le , la pleine propriété de l’hôtel est acquise par Gilbert du Motier de La Fayette et son épouse. N’y résidant également pas, ces derniers, le loue à François-Joseph de Choiseul-Meuse[1].

Le , l’hôtel est acquis par le comte Jean-Marie d’Arjuzon, conseiller secrétaire du roi Louis XVI. Son fils, Gabriel d’Arjuzon en hérite en 1790, puis le revend le , à sa fille Gabrielle, devenue baronne Charles de Sahuguet d’Espagnac[1].

Le , à la suite de la disparition de la baronne, ses trois filles, madame de Gerbois, née Charlotte d’Espagnac, madame de Grasset, née Félicie d’Espagnac et Gabrielle Ursule d’Espagnac, religieuse, en héritent en indivision[1].

Le , mesdames de Gerbois et Grasset rachètent la part de leur sœur Gabrielle, mais revendent l’hôtel, le , au comte Charles Joseph François de Mercy-Argenteau, qui y fait exécuter de nombreux travaux, notamment l’aile sur la rue de Surène[1].

 
La comtesse Louisa de Mercy-Argenteau (portrait par Ilia Répine, 1890)

La plus célèbre de ses habitantes reste sans nul doute, la comtesse Louisa de Mercy-Argenteau, née Riquet de Caraman-Chimay, belle-fille du précédent, par son mariage avec le comte Eugène de Mercy-Argenteau. Célèbre pianiste et compositrice, elle est la maitresse et le dernier amour de l’empereur Napoléon III[2].

Le , l’hôtel est acquis par le diamantaire Henri Schwabacher, père de l’écrivain Henri Duvernois, nom de plume d’Henri-Simon Schwabacher. De 1876 à 1879, l’hôtel est loué au comte et à la comtesse Charles-Edmond de Croix[1].

Le , il est acheté par Suzanne Guichard, veuve Frédéric Arnaud, puis passe en héritage à son fils unique, Joseph en 1904[1].

Le , l’hôtel est revendu à la comtesse Marie Foy, née Gérard, épouse de Fernand, 3e comte Foy. Le , à la suite de son décès, les biens de la comtesse sont hérités par son mari et leurs six enfants[1].

Le , l’édifice est acheté par Mary Alice Palmer, baronne de Wedel-Jarlsberg[1].

Le royaume de Belgique s'en porte acquéreur le et en fait son ambassade jusqu’en 1954. Cette même année, les services diplomatiques sont déplacés dans l’actuel bâtiment du no 9, rue de Tilsitt, et l’hôtel deviens par la suite et encore aujourd'hui la résidence de l'ambassadeur[1].

Description modifier

L'hôtel occupe une parcelle faisant l'angle avec la rue de Surène et la rue d'Aguesseau[3].

D'un plan initial en "L", son entrée se faisait par la rue d'Aguesseau par une ancienne porte cochère que l'on peut encore distinguer de nos jours. L'hôtel est agrandi et remanié sous le Second Empire, et en se sens, l'entrée est déplacée rue de Surène par le biais d'une nouvelle aile de communs percée d'une double porte cochère donnant sur la cour maintenant close de tous côtés[4].

L'hôtel conserve l'ensemble de ses décors d'origine, à savoir, des boiseries rocaille blanc et or, ainsi qu'un salon à décor de chinoiseries attribué à un artiste qui, à l'époque, s'en est fait une spécialité, Jean-Baptiste Huet. L'hôtel possède également des éléments décoratifs en bronze signés par la maison parisienne Louis-Charles Sterlin[4].

L'hôtel possède également un petit jardin, donnant sur la rue Montalivet.

Références modifier

  1. a b c d e f g h i j k et l Paternotte De La Vaillée, L'Hôtel de La Marck : Ambassade de Belgique, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-01973-6, lire en ligne)
  2. « Crescendo Magazine », sur Crescendo Magazine (consulté le ).
  3. « Paris Promeneurs - L'hôtel de La Mark La résidence de l'ambassadeur de Belgique », sur www.paris-promeneurs.com (consulté le )
  4. a et b « BARON PATERNOTTE DE LA VAILLÉE L'HÔTEL DE LA MARCK. Ambassade de Belgique BERGER-LEVRAULT - PDF Téléchargement Gratuit », sur docplayer.fr (consulté le )

Articles connexes modifier

Liens externes modifier