Hôtel de Courcy

hôtel particulier à Rennes (Ille-et-Vilaine)

L’hôtel de Courcy est un hôtel particulier situé à Rennes, 9 rue Martenot, face au square de La Motte et à proximité du parc du Thabor. Construit en aux alentours de 1830, il sera la propriété de plusieurs familles rennaises avant d'être cédé à l’État au cours du XXe siècle.

Hôtel de Courcy
Façade de l'hôtel de Courcy
Présentation
Type
Destination initiale
Hôtel particulier
Destination actuelle
Bureaux
Style
Architecte
Louis-Guy Richelot
Construction
vers 1830
Propriétaire
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de Rennes
voir sur la carte de Rennes
Localisation sur la carte de Bretagne
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Il est pour partie inscrit Monument Historique depuis le (façades et toitures ; escalier intérieur avec sa cage ; quatre pièces avec décor de gypserie) [1].

Histoire modifier

Construction et résidence modifier

D’abord nommé hôtel Richelot, il est construit vers 1830 par Louis Guy Richelot, alors architecte de la Ville. Il bâtit une villa néo-classique, inspirée des villas italiennes, au pied du parc du Thabor et de ses jardins. L'hôtel donne alors sur l'actuelle rue de Paris, axe majeur de Rennes après la canalisation de la Vilaine

Il y tient son cabinet et sa résidence jusqu'en 1842, avant de céder la propriété[2],[3],[4].

En 1885, la famille de La Goublaye de Nantois rachète l'hôtel et y entreprend d'importants travaux de transformation[Note 1]. Dès 1886, des travaux sont entrepris : transformation des communs en ailes, décoration intérieure par les ateliers Jobbé-Duval et Odorico. Ces artisans y intègrent des décorations plus populaires à l'époque, avec une cage d'escalier vert bouteille, des frises et plafonds colorés et de la dorure sur les moulures. On y retrouve également des mosaïques d'Isidore Odorico père[3],[4].

Acquisition par le conseil régional et restauration modifier

La famille de Courcy cède l’hôtel à l’État en 1950 ; des services administratifs y sont alors installés. À la suite des lois de décentralisation de 1982, le Conseil régional de Bretagne l’acquiert en 1983 pour y installer son assemblée et ses services, et entreprend une restauration complète. Cette restauration est menée entre 1984 et 1986 par la Société armoricaine de restauration et l'atelier Jobbé-Duval pour la décoration, déjà originaire des restaurations un siècle plus tôt.

La salle des assemblées est construite en 1986 par l'architecte Bertrand Tessier. Le terrain est difficile à appréhender, entre le dénivelé important et l'espace restreint entre le bâtiment Bon-Pasteur et l'Hôtel de Courcy. La salle est enterrée, avec des verrières donnant sur les jardins afin d'apporter un éclairage naturel. Elle est accompagnée d'une fontaine-mur d'eau et d'une sculpture conçues par l'artiste Marta Pan.

En 2005, il fait l’objet d’une étude, inventaire du mobilier et des peintures et des études et formation du personnel à l’entretien.

Architecture modifier

L’hôtel est conçu comme une villa de style néo-classique. Il est construit en moellons de schiste enduits.

Côté sud, trois niveaux se superposent : le rez-de-chaussée en légère saillie, doté d’un péristyle d’ordre dorique, l’étage carré en retrait dont la loggia d'ordre ionique prolonge le péristyle, et l’étage attique, sans ordre d’architecture. Ce dernier est surmonté d’un large fronton et couronné d’un belvédère sur le toit.

À l’arrière, côté nord, le premier étage y devient un rez-de-chaussée surélevé pour compenser le dénivelé du terrain.

Décors intérieurs modifier

À l’intérieur, les décors discrets d’origine, dont on retrouve des traces au premier étage, ont fait place aux décors riches ajoutés par l’atelier Jobbé-Duval et l’atelier Odorico en 1885.

Ces ajouts sont notamment visibles dans le grand escalier, dont le plafond est peint d'une allégorie illustrant le triomphe de la Vérité sur le Temps par Gaston Jobbé-Duval, frère de l'architecte. Le sol du vestibule est orné d’un pavement de mosaïque de marbre par le célèbre atelier Odorico et les pièces d’apparat sont décorées de moulures dorées, de plafonds peints et de frises.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. La famille de la Goublaye appartient à la noblesse : Rodolphe-Emmanuel de La Goublaye, maintenu noble d'extraction par un arrêt du Parlement de Bretagne du 13 juillet 1770, d'après Henri Frotier de La Messelière, Filiations bretonnes 1650-1912, t. 2 : Corn à G, Saint-Brieuc, Imprimerie Prudhomme, 1912-1926 (BNF 30469358), p. 533

Références modifier

  1. a et b Notice no PA00090692, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Notice no IA35022167, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  3. a et b Hôtel de Courcy & salle des assemblées régionales, Région Bretagne, septembre 2019
    Brochure distribuée aux Journées du Patrimoine 2019. Lien vers version similaire de 2015
  4. a et b « Ancien hôtel Richelot, puis hôtel de Courcy, actuellement conseil régional, 9 rue Jean-Baptiste-Martenot (Rennes) », sur patrimoine.bzh (consulté le ).

Annexes modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier