Hélène Dieudonné

actrice française
Hélène Dieudonné
Nom de naissance Hélène Jeanne Aimée Dieudonné
Naissance
9e arrondissement de Paris
Nationalité Française
Décès (à 92 ans)
Chaumont-en-Vexin (Oise)
Profession Actrice
Séries notables Les Cinq Dernières Minutes
Janique Aimée
Belle et Sébastien (et sa suite)

Hélène Jeanne Aimée de Schoulguina dite Hélène Dieudonné, née le dans le 9e arrondissement de Paris[1], et morte le à Chaumont-en-Vexin (Oise), est une actrice française.

Biographie modifier

Elle est la fille naturelle de Sophie[2] de Schoulguina, 40 ans, rentière, demeurant au 13bis rue des Mathurins, à Paris. Son père Alphonse Emile Alfred Dieudonné, 51 ans, artiste dramatique, bien que vivant avec sa mère et l'ayant présentée à l'état-civil, ne la reconnaît que le .

Grâce à son père, elle côtoie dès l'enfance des artistes reconnus comme Sarah Bernhardt, Lucien Guitry et Charles Le Bargy.

À onze ans, elle monte sur les planches à Monte-Carlo pour jouer aux côtés de son père puis entre au Conservatoire dans la classe de Paul Mounet où elle se lie d'amitié avec une autre élève, Françoise Rosay.

Elle devient une actrice connue tant au théâtre qu'au cinéma muet. Célibataire, elle perd un fils, Jean Jacques âgé de 10 mois en 1923[3]. Puis, elle se marie le , à Châteauneuf de Grasse (Alpes-Maritimes) avec Antoine Marius Hugues et interrompt sa carrière, partant vivre dans le Midi de la France pendant dix-sept ans. Elle perd leur jeune enfant, puis son mari et décide, à cinquante-huit ans, de remonter à Paris.

Mais elle est oubliée et ne trouve pas de rôles, c'est grâce à son amie Françoise Rosay, qu'elle remonte sur les planches en 1953 dans une pièce Le Vivier d'Henri Troyat où elle joue également. Elle la retrouve au cinéma en 1969 dans un film de Rinaldo Bassi, Un merveilleux parfum d'oseille aux côtés de Jean Carmet, Jacques Dufilho, Véronique Verlhac, Yves Rénier et Francis Blanche.

Elle participe à de nombreuses pièces, notamment Les portes claquent de Michel Fermaud, avec Jean-Claude Brialy où elle joue la grand-mère, rôle qu'elle reprit plus tard, dans la version filmée en 1960. Parmi les films auxquels elle a participé, notons Le Dialogue des Carmélites de Philippe Agostini et Raymond Bruckberger en 1960, La Belle Américaine en 1961 et Le Petit Baigneur en 1967, tous deux de Robert Dhéry et Le cave se rebiffe de Gilles Grangier en 1961.

On la voit aussi beaucoup à la télévision où elle débute à 71 ans, dans la série des Enquêtes du commissaire Maigret ou celle des Cinq Dernières Minutes, dans Belle et Sébastien et Sébastien parmi les hommes ou Ardéchois cœur fidèle. On se souviendra surtout de sa prestation dans un feuilleton très célèbre des années 1960, dans le rôle d'Angèle : Janique Aimée avec Janine Vila.

Elle fait partie de ces actrices que l'on a vues très souvent au cinéma dans de petits rôles, mais qui ont marqué les mémoires. Ses traits doux, la bonté de son regard et sa voix nasillarde y sont sûrement pour quelque chose. Elle fut élue la plus charmante grand-mère du cinéma français.

En , en sortant de son domicile, elle glisse sur le sol mouillé et se fracture le col du fémur. Elle est hospitalisée[4], mais reprend sa carrière après sa convalescence.

À l'âge de 88 ans, elle finit par prendre sa retraite et meurt quatre ans plus tard, à l'hôpital de Chaumont-en-Vexin. Elle a été inhumée à Versailles, au cimetière des Gonards.

Filmographie modifier

Cinéma modifier

Télévision modifier

Théâtre modifier

Notes et références modifier

  1. « Archives de Paris 9e, acte de naissance no 2207 page 20/26, année 1887 (avec mention marginale de décès) », sur archives.paris.fr (consulté le )
  2. Sonia sur son acte de décès
  3. « Archives de Paris 18° - Acte de décès n°1875 (dos du quarante-neuvième feuillet), année 1923 », sur archives.paris.fr, (consulté le )
  4. Jacqueline Lanier, « Vedette de 75 ans, l'adorable servante de "Janique Aimée" est à l'hôpital », Télé 7 Jours, no 159,‎ semaine du 6 au 12 avril 1963, p. 54-55.

Liens externes modifier