Hébron

ville de Cisjordanie

Hébron (fr)
Blason de Hébron (fr)
Héraldique palestinienne
Hébron
Vue du centre ville
Administration
Pays Drapeau de la Palestine Autorité palestinienne (Secteur H1)
Drapeau d’Israël Israël
(Secteur H2)
Revendiqué par Drapeau de la Palestine Palestine
Maire Daoud Zatari[1]
Démographie
Population 215 452 hab. (2016[2])
Géographie
Coordonnées 31° 31′ 26″ nord, 35° 06′ 11″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Palestine
Voir sur la carte administrative de Palestine
Hébron (fr)

Hébron / Al-Khalil *
Pays Drapeau de la Palestine Palestine
Critères [4]
Superficie 20,6 ha
Zone tampon 152,2 ha
Année d’inscription 2017 (41e session)
Classement en péril 2017
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Hébron, en hébreu : חֶבְרוֹן (Hevron) et en arabe : ٱلْخَلِيل (Al-Khalil), est une ville palestinienne de Cisjordanie, implantée dans la région des monts de Judée, au sud de Jérusalem. C'est une des plus anciennes cités du Proche-Orient encore habitée.

C'était une ancienne ville cananéenne avant d'être conquise sur les Philistins par la tribu de Juda et de devenir le lieu de couronnement et la capitale du roi David, avant la conquête de Jérusalem sur la tribu des Jébuséens.

Elle est considérée comme une ville sainte par les juifs, les chrétiens et les musulmans, en raison de la présence du Tombeau des Patriarches, ou mosquée d'Ibrahim. Ce bâtiment fut construit il y a 2000 ans par le roi Hérode Ier le Grand au-dessus de la grotte de Machpela où auraient été enterrés Abraham et sa famille il y a 3500 ans.

Depuis la conquête arabe sur les chrétiens en 638, la ville a connu la cohabitation d'une minorité juive aux côtés d'une majorité musulmane.

Hébron compte aujourd'hui plus de 200 000 Palestiniens[3] et 850 Israéliens. La plupart des Israéliens sont des étudiants de la yechiva et des habitants concentrés dans et autour du vieux quartier[4], dans des colonies israéliennes. L'implantation de colonies par Israël a été condamnée par l'Assemblée générale des Nations unies dans le cadre de résolutions du Conseil de sécurité. Elles sont ainsi jugées illégales au regard du droit international, ce que le gouvernement israélien conteste, ainsi que les États-Unis, depuis le 18 novembre 2019[5],[6].

Le protocole d'Hébron a été signé en 1997 entre Israël et l'Autorité palestinienne et divise la ville en zones de contrôle israélienne et palestinienne. Dans le contexte du conflit israélo-palestinien, la ville d'Hébron est le théâtre de tensions religieuses et politiques qui ont causé de nombreux morts. L'armée israélienne y a déployé une brigade d'élite (la brigade Kfir) dont un bataillon stationne à Hébron[7],[8],[9]. La communauté internationale y a déployé des observateurs dont la mission est de surveiller et de rapporter les incidents, et dans ce contexte, de « maintenir une vie normale dans la ville d'Hébron et en conséquence créer un sentiment de sécurité parmi les Palestiniens d'Hébron »[10].

Son centre est inscrit depuis le 7 juillet 2017 sur la Liste du patrimoine mondial du Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Signification du nom de la ville modifier

Le nom hébreu Hévron, aussi bien que le nom arabe Al-Khalil, signifient tous deux l'ami, en référence à Abraham, l'Ami de Dieu ("HeVRon" a pour racine Hvr, et vient de "'HaVeR" qui signifie en hébreu "ami").

En hébreu, le nom de Hevron, déjà présent dans le texte biblique il y a plus de 2500 ans, a pour racine חֶבְר, dont dérivent beaucoup de mots qui ont une signification de lier, associer ou encore allier. Le mot hébreu Haver qui signifie ami est de cette même racine. Le suffixe du nom, composé d'un Vav et d'un Noun, indique un lieu. Hébron désignerait donc le lieu de l'alliance. Le nom d'Hébron n'a pas de rapport avec le mot « hébreu » : le premier commence par un Het alors que le second, 'Ivry, commence par un Ayin.

En arabe, le terme Al khalil signifie « ami privilégié » et a une connotation supérieure au simple ami. Il fait référence à un verset du Coran, Sourate 4:125 : « … Et Allah avait pris Ibrahim pour ami privilégié (Khalil) ». Ce verset décrit la situation où Ibrahim s'est détourné de l'adoration des idoles vénérées par son peuple et détruit toutes celles du panthéon [réf. nécessaire].

Préhistoire modifier

Archéologie modifier

La ville a fait l'objet de fouilles de 1963 à 1967 par Philip Hammond, dont seule une partie des résultats ont été publiés. Ses découvertes portent sur les périodes du bronze ancien, du bronze moyen II, du bronze récent, du fer I et II, ainsi que des périodes grecque et hérodiennes. Entre 1984 et 1986, Avi Ofer a repris les fouilles, puis en 1998 une nouvelle mission a été conduite par Yuval Peleg. Des fouilles de sauvetage ont été effectuées en 1999 par Emanuel Eisenberg.

Le site est une colline aménagée avec des terrassements artificiels et couvre 6 hectares.

Époque du bronze Ancien modifier

Une importante cité entourée de murailles existe à cette époque. La ville est détruite vers 2300 av. J.-C. La cité est protégée par un mur de 6 mètres d’épaisseur.

Époque du bronze moyen II modifier

Près de 500 ans après sa destruction, vers -1800, les Cananéens s'installent à Hébron. Ils bâtissent une ville plus grande et plus imposante que la précédente.

Les murs de la ville et les tours de défense sont faits d'énormes blocs de pierres, certains mesurant plus de 2 mètres de long et pesant plus de 10 tonnes. Une tour qui gardait la porte de la ville, bien que partiellement détruite, mesure encore 6 m de hauteur. Ce mur sera conservé et réutilisé jusqu'à la fin du Fer II, au VIe siècle.

Au pied de la colline, la tombe 4 est une grotte naturelle qui contient 8 tombeaux. Plus de 100 poteries ainsi que des bijoux et des scarabées de type hyksos y ont été trouvés.

Époque du bronze récent modifier

À cette époque (vers -1550 -1200), il semble n'y avoir qu'une faible occupation, qui contraste avec l'imposante cité du Bronze Moyen. L'idée qu'il n'y ait pas du tout de ville au Bronze Récent est due à Avi Ofer, qui y trouve pourtant quelques poteries typiques de cette époque, mais pas de strate correspondante ; il pense alors à l'utilisation du site par une population nomade. Cependant Hammond décrit une ville active à l'époque, particulièrement au Bronze Récent II. Yuval Peleg, lui, trouve plus de 50 tombes datant du Bronze Récent, contenant des poteries, des objets de bronze et des scarabées au nom de Thoutmôsis III (1479–1425 B.C.E.) et d'Amenophis III (1391–1353 B.C.E.).

Certaines habitations du Bronze Moyen sont réutilisées au Bronze Récent. Un scarabée au nom de Ramsès II (1290–1224 B.C.E.) est trouvé dans l'une d'elles.

Époque du fer I modifier

La culture matérielle d'Hébron est similaire à celle des sites du Fer I existant aux alentours, y compris des jarres à colliers souvent associées avec les premiers israélites, et peut-être une maison à quatre pièces.

C'est la période la plus florissante de la cité, aux XIe et Xe siècles. Selon Avi Ofer, l'occupation dépasse même les murailles du Bronze Récent.

La période de l'apparition des premiers israélites, 1200 av. J.-C., ne révèle rien de particulier.

Époque du fer II modifier

De nombreuses découvertes sont faites au Fer II, notamment au Xe siècle.

En 700 av. J.-C., des jarres portant des inscriptions, dits sceaux LMLK ont été trouvées à Hébron et mentionnent le nom de la ville en hébreu.

Hébron dans la Bible modifier

 
Le tombeau des Patriarches

Hébron est une ancienne ville royale cananéenne. Selon la Genèse, le nom de la ville était auparavant « Qiriath-Arba »[11] du nom d'Arba, père d'Anaq[12], lui-même père de Shéshai, d'Ahimân et de Talmai[13]. La ville d'Hébron est fondée sept ans avant la ville égyptienne de Tsoân[14].

Le voyage du patriarche Abraham, originaire d'Ur en Chaldée, prend fin en Canaan où Abraham séjourne à Hébron. Près de là se trouve le Chêne de Mambré où il reçoit la visite de trois anges qui lui annoncent la naissance d'Isaac. À Hébron, il achète la cave de Makhpéla afin d'y enterrer son épouse décédée, Sarah (Ge 18 et Ge 23, parasha Vayera et Haye Sarah).

Après sa mort, les patriarches Isaac et Jacob séjournent à leur tour à Hébron et sont également ensevelis avec leurs épouses dans le tombeau des Patriarches. Selon la tradition, c'est dans la grotte de Machpelah que se trouvent leurs tombes et où sont enterrés Abraham, Sarah, Isaac, Rébecca, Jacob et Léa. À l'époque romaine, le roi Hérode fera construire au-dessus de cette grotte le monument appelé aujourd’hui tombeau des Patriarches ou Haram al-Khalil.

Selon le livre de l'Exode, lorsque le peuple d'Israël stationne dans le désert après sa sortie de l'esclavage d'Égypte, Hébron est l'un des objectifs des 12 explorateurs envoyés par Moïse.

Lors de la conquête du pays de Canaan, la ville est prise par Josué. Après la destruction des villes de Jéricho et de , Hohan, le roi d'Hébron, fait la guerre à Guibéôn[15] dont les habitants se sont alliés aux Hébreux. Mais vaincu, Hohan doit s'enfuir[16] et se cache alors dans une grotte à Maqqeda[17]. Josué l'apprend[18] et en fait obstruer l'entrée [19]. Puis la grotte est rouverte[20] et Hohan est exécuté par pendaison[21]. Au coucher du soleil, il est dépendu puis jeté dans la grotte où il s'était caché[22].

Josué extermine les Anaqim de toute la région montagneuse, d'Hébron, de Debir et d'Anab[23]. Des Anaqim subsistent seulement à Gaza, à Gath et à Ashdod[24]. Lors du partage de Canaan, Hébron est attribuée à la tribu de Juda[25], puis devient la propriété de Caleb, fils de Yephounné[26]. Celui-ci en chasse les trois fils d'Anaq[27] qui sont Shéshai, Ahimân et Talmai[13]. Hébron est ensuite déclarée ville sainte[28] et devient la propriété des descendants d'Aaron[29]. Caleb ne possède alors plus que les environs d'Hébron et ses dépendances[30]. Hébron est aussi mentionnée parmi les villes d'assignation des Lévites, notamment la famille de Kohath.

Au temps de l'instauration de la royauté en Israël, Hébron est prise par les Hébreux. David y est sacré roi de la tribu de Juda[31] et en fait sa capitale, jusqu'à la prise de Jérusalem qui devient alors la capitale du royaume d'Israël.

Histoire modifier

Antiquité modifier

Après la destruction du Premier Temple de Jérusalem, vers -587, la plupart des Israélites d'Hébron sont exilés à Babylone, et des Iduméens s'installent à leur place. Sous la domination perse achéménide, une partie des Juifs y retournent[réf. nécessaire]. Le royaume juif des Hasmonéens soumet la ville sous Judas Maccabée en 167 avant J.-C. et sous le règne de Jean Hyrcan la plupart des Iduméens sont convertis au judaïsme. Hérode le Grand, roi de Judée, lui-même d'origine iduméenne, fait construire le mur d'enceinte qui entoure encore aujourd'hui le Tombeau des Patriarches.

Pendant la Première guerre judéo-romaine, la ville est conquise par Simon bar Giora, chef des Sicaires.

Hébron est ensuite sous domination romane et byzantine. L'empereur Justinien érige une église sur le lieu du caveau des Patriarches au VIe siècle. Cette église sera détruite par les Sassanides.

Moyen Âge modifier

Le Califat établit sa domination sur Hébron sans résistance en 638. L'église byzantine est alors transformée en mosquée. Les échanges se multiplient avec les Bédouins du Néguev et la population à l'est de la mer Morte. Des sources musulmanes et chrétiennes notent que Omar Ier autorise les Juifs à construire une synagogue et un carré de cimetière près de la Grotte de Macpela.

La domination arabe dure jusqu'en 1099, quand Godefroy de Bouillon prend la ville et la renomme "Castellion Saint Abraham". Les Croisés convertissent la mosquée et la synagogue en églises et les Juifs vivant à Hébron en sont expulsés.

En 1166, Maïmonide se rend à Hébron et écrit : « Et au premier jour de la semaine, le 9e jour du mois de Heshvan, je quittais Jérusalem pour Hébron pour embrasser les tombes de mes ancêtres dans la Grotte de Makhpela. Et le même jour, je me tenais dans la grotte et je priais, louant l'Éternel pour tout ».

Le kurde musulman Saladin prend Hébron en 1187, et redonne à la ville son nom de "Hébron". Richard Cœur de Lion lui reprend rapidement la ville.

En 1260, Baybars établit la domination des Mamelouks; des minarets sont construits sur la Mosquée Ibrahami construite à cette époque au-dessus du Tombeau des Patriarches.

Pendant cette période, une petite communauté juive continue de vivre à Hébron ; toutefois, le climat est moins tolérant envers les Juifs et les Chrétiens que pendant l'époque musulmane. Une taxe est imposée aux Juifs qui veulent se rendre sur le Tombeau puis en 1266, un décret interdit l'accès aux Juifs et aux Chrétiens. Ils ne sont autorisés qu'à se tenir sur une marche à l'extérieur du mur oriental de la structure.

Jean de Mandeville écrit que les juifs et les chrétiens étaient vus « comme des chiens »[32]. De nombreux visiteurs juifs et chrétiens écrivent sur la communauté juive de Hébron. Parmi eux, un étudiant de Moshe ben Nahman (en 1270), le voyageur Ishtori haFarhi (en 1322), Stephen von Gumfenberg (en 1449), Rabbi Meshulam de Voltara (en 1481) et Rabbi Ovadia de Bertinoro, un illustre commentateur de la Bible (en 1489). Dès 1333, il est fait mention, par Hakham Yishak Hilo de Larissa (en Grèce) de visite à Hébron, de Juifs y travaillant le verre et commerçant du coton. Il note qu'à Hébron, "il y a une ancienne synagogue où ils prient jour et nuit".

Au XIXe siècle, Zedakah ben Shomron, un érudit karaïte, écrit sur la présence juive permanente et décrit un homme juif comme le « gardien du tombeau ». El Makdesi, un historien arabe, décrit « une synagogue et une cuisine que les Juifs ont mises en place pour tous les pèlerins riches et pauvres » à la fin du siècle.

Sous la domination ottomane modifier

 
Hébron en 1910

De 1517 à 1917, la ville d'Hébron appartient à l'empire ottoman. Des groupes de Juifs venus d'autres parties de Terre sainte, ainsi que des Juifs expulsés d'Espagne et d'autres régions de la diaspora juive, se réinstallent dans la ville.

En 1517, un massacre de Juifs est commis dans la ville par des soldats turcs de l'empire ottoman. Une grande partie de la communauté juive de cette ville est violée et assassinée[33],[34]. Les soldats turcs s'adonnent également à des pillages[35].

En 1533, des Juifs se réinstallèrent dans la ville. En 1540, Rabbi Malkiel Ashkenazi achète un terrain pour y construire la Synagogue Abraham Avinou. En 1807, la communauté juive achète une zone de 5 dounams, là où le marché de Hébron se tient aujourd'hui. Hébron devient alors un centre de l'étude juive.

Le , des soldats égyptiens sous les ordres d'Ibrahim Pacha massacrent des Arabes musulmans et des Juifs dans la ville. Les Arabes sont tués en représailles de leur révolte contre leur enrôlement forcé dans son armée. Les Juifs, bien que n'ayant pas participé à la révolte, subissent des exactions et 12 d'entre eux sont assassinés[36],[37]. L’armée d'Ibrahim Pacha occupe la ville jusqu'en 1840.

Sous le mandat britannique modifier

 
le massacre de 1929

En décembre 1917 et pendant la Première Guerre mondiale, les Britanniques occupent Hébron. La déclaration Balfour de novembre 1917 précise la position du Royaume-Uni en faveur de l'établissement d'un foyer national juif en Palestine.

À l'issue de la Première Guerre mondiale, la Société des Nations (ancêtre de l'ONU) donne aux Britanniques un mandat sur la Palestine, officialisé en juillet 1922. La population arabe organise à plusieurs reprises des troubles, notamment les émeutes de 1920.

En 1929, le conflit touche particulièrement la ville de Hébron où des Arabes massacrent 67 Juifs et en blessent 60. Des maisons juives et des synagogues sont saccagées.

Une commission d'enquête britannique est nommée après les émeutes.

Deux ans plus tard, 35 familles juives retournent sur les ruines du quartier juif de Hébron mais, après de nouveaux soulèvements arabes, le gouvernement britannique décide de déplacer tous les Juifs hors de Hébron pour « éviter un autre massacre ». Hébron est resté dans la Palestine mandataire britannique jusqu'en 1948.

Dans l'ancien hôpital de Beit Hadassah se trouve aujourd'hui un petit musée-mémorial consacré à cette tragédie.

Pendant l'annexion jordanienne modifier

Le plan de partage de la Palestine de 1947 laisse Hébron à la Palestine qui doit être constituée en État. Toutefois, après le rejet de ce plan par les dirigeants arabes et la Guerre de Palestine de 1948, ce dernier ne voit pas le jour et la ville passe sous administration égyptienne puis sous autorité jordanienne après l'Opération Yoav et la débâcle de l'armée égyptienne.

En mars 1950, la Jordanie organise des élections et le Parlement élu vote en avril l'annexion de l'ensemble de la Cisjordanie par le Royaume hachémite de Jordanie. Les habitants reçoivent alors la nationalité jordanienne. L'annexion n'est toutefois reconnue que par la Grande-Bretagne. Elle est rejetée par la Ligue arabe et le gouvernement national palestinien établi à Gaza. Israël ne fait aucun commentaire officiel.

Les Juifs ne sont plus autorisés à se rendre sur leurs lieux saints en Cisjordanie, notamment Hébron. Le quartier juif et des cimetières sont détruits et un enclos à animaux est construit sur les ruines de la Synagogue Abraham Avinou.

Après la guerre des Six Jours en juin 1967, Hébron et le reste de la Cisjordanie passent sous autorité militaire puis administrative israélienne.

C'est en juillet 1988 que le royaume de Jordanie renonce officiellement aux territoires de Cisjordanie, mettant fin à la représentation électorale des populations au sein du parlement jordanien, et faisant redessiner les cartes du royaume pour le limiter à la rive Est du Jourdain, dans les frontières qu'on lui connaît aujourd'hui.

Sous l'administration israélienne modifier

Après le succès militaire israélien de la guerre des Six Jours, Israël occupe la Cisjordanie administrée sous le nom des régions de Judée (au sud autour de Hébron) et de Samarie.

En 1969, un groupe de colons Juifs du mouvement Gush Emunim s'installe à nouveau à proximité d'Hébron, dans la colonie de Kiryat Arba, à l'est de la ville[38], leur établissement en centre-ville ayant été interdit par le gouvernement[39]. À partir de 1979, des Juifs sortent de Kiryat Arba pour fonder le Comité de la Communauté Juive de Hébron dans le quartier juif historique autour de la Synagogue Abraham Avinou[40], puis dans d'autres sites de la ville comme Tel Romeida où le bâtiment Beit Menahem a été inauguré en 2005, Beit Romano, Beit Hadassah[40] et le centre Gutnick inauguré à la Pâque 1996, près du Tombeau des Patriarches[41].

En 1968, les Juifs obtiennent une autorisation provisoire de célébrer au Tombeau des Patriarches — réservé aux musulmans depuis le XIIIe siècle — les fêtes juives, ce qui provoque des manifestations hostiles de musulmans. Durant la fête de Souccot, le 9 octobre, 47 Israéliens sont blessés par une grenade, et l'autorisation est suspendue l'année suivante. En 1975, de nouvelles autorisations sont accordées, entraînant les protestations du Conseil suprême musulman (en). En octobre 1976, le rideau d'une arche contenant des rouleaux de Torah est déchiré, ce qui provoque des échauffourées entre Juifs et Arabes durant lesquelles un livre du Coran est déchiré. En réaction, 200 Arabes investissent le site et détruisent les rouleaux de la Torah et des livres de prière, entraînant un couvre-feu et la fermeture provisoire du bâtiment[39]. En mai 1980, une attaque contre des fidèles juifs au retour de prières au Tombeau des Patriarches fait 6 morts et 17 blessés[42].

Le , 6 Juifs sont assassinés par des terroristes de l'OLP alors qu'ils sortaient d'un service religieux au Caveau des Patriarches[43].

Le , un étudiant de 19 ans d'une école talmudique meurt après avoir été poignardé par un terroriste palestinien dans le marché de la ville[44].

La première Intifada se déroule en partie en Cisjordanie où les attaques anti-israéliennes se multiplient.

Depuis les accords d'Oslo modifier

Les accords d'Oslo mettent Palestiniens et Israéliens à la table des négociations et aboutissent au Protocole d'Hébron entre Israël et la nouvelle Autorité palestinienne, signé en janvier 1997 en dépit des fortes critiques de la communauté juive d'Hébron.

Les affrontements entre les deux communautés sont récurrents, quoique selon David Wilder, qui cite Haaretz, « mis à part le point névralgique du Tombeau des Patriarches c’est la ville la plus sûre et la plus calme de toute la Rive gauche du Jourdain et de la bande de Gaza »[45].

En 1993, le Hamas mène deux attentats meurtriers contre des Israéliens.

En 1994, Baruch Goldstein, un colon israélien membre du parti nationaliste-religieux Kach et Kahane Chai, abat 29 musulmans dans une mosquée. Après le déclenchement de la Seconde Intifada, 12 Israéliens sont tués dans une embuscade sur le chemin du Tombeau des Patriarches et un enfant est tué par un sniper. Deux observateurs de la présence internationale du TIPH sont tués par des tireurs palestiniens dans une attaque sur une route vers Hébron[46],[47],[48].

 

Depuis le début de l'année 1997, le Protocole d'Hébron s'applique[49]. Bien que l'unité de la ville soit réaffirmée[50] la ville est divisée en deux zones pour définir qui intervient sur les questions de sécurité : H1, sous contrôle palestinien recouvre l'essentiel de la ville, et H2, sous contrôle de l'Armée de défense d'Israël, avec interventions de patrouilles conjointes, représente la bordure orientale de la cité (où vivent environ 30 000 Palestiniens) qui comprend une enclave de peuplement juif de 600 à 800 habitants près du centre-ville, sous contrôle israélien. Les pouvoirs et responsabilités civils sont dévolus aux Palestiniens, « à l’exception de ceux qui concernent les Israéliens et leurs biens, et qui continueront à être exercés par le Gouvernement Militaire israélien ». Il est institué une « Présence Internationale Temporaire », le TIPH : Ces observateurs occidentaux ont l'immunité diplomatique, et patrouillent en ville, par deux, munis d'appareils photo pour rapporter avec l'accord des victimes toute anomalie ou exaction, en toute neutralité, et sans intervenir.

Pendant la seconde Intifada, les violences sont quotidiennes et le nombre d'habitants palestiniens dans la zone H2 diminue à cause des restrictions de mouvements et des couvre-feux imposés par l'armée qui invoque des raisons de sécurité[51],[52].

La ville est donc coupée en deux, l'une sous administration palestinienne (zone ouest H1), où vivent les trois-quarts de la population, et la zone sous administration israélienne (zone est H2) qui comprend la vieille ville et les lieux de colonisation juive. Les commerces sont interdits aux abords des zones de colonisation, ce qui a provoqué la fermeture de 1 829 magasins ou échoppes[53][source insuffisante] en centre-ville. Plus d'un millier de maisons ont été abandonnées par les Palestiniens. Plusieurs routes et rues sont interdites à la circulation et certaines uniquement aux Palestiniens. D'autres sont fermées à la circulation automobile et piétonnière et uniquement réservées aux riverains. Certaines sont même totalement interdites. La rue Suhada, principale artère commerçante avant la Seconde Intifada, traverse un centre-ville déserté et n'a plus de commerces en 2010.

 
Hebron vue du tombeau des Patriarches en mars 2008
 
Commerces fermés (mars 2008)

En 1993, Hébron comprenait une forte proportion islamiste traditionaliste et religieuse et est un bastion du Hamas[54], mouvement islamiste fondamentaliste et radical palestinien[55],[56] qui exerce notamment son contrôle sur l’université d'Hébron[57].

En janvier 2019 le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu annonce que son pays ne renouvellera pas le mandat de la Présence internationale temporaire à Hébron (TIPH) : "Nous n'autoriserons pas la poursuite de la présence d'une force internationale qui agit contre nous". Cette décision est jugée regrettable par La Suisse et les quatre autres pays ayant déployé des observateurs à Hébron, qui rejettent les accusations de l'Etat hébreu [58]. La communauté juive d'Hébron a quant à elle salué cette décision [59].

En octobre 2020, le gouvernement israélien donne son feu vert à l'octroi de permis de construction pour 31 nouvelles unités dans la Vieille Ville de Hébron, une première depuis deux décennies. Le début des travaux intervient alors que le nouveau gouvernement israélien de coalition, qui a mis fin en juin dernier à 12 ans de règne de Benjamin Netanyahu, a entamé des discussions avec l'Autorité palestinienne afin d'améliorer la vie quotidienne des Palestiniens sans aborder la question du processus de paix[60].

Violences palestino-israéliennes modifier

Le 2 mai 1980, six Juifs - trois Israéliens, deux Israélo-américains et un Canadien - sont tués et 20 autres Juifs sont blessés, lors d'une embuscade palestinienne au Tombeau des Patriarches[61].

Le 7 novembre 1993, le Hamas mène une attaque contre le véhicule du rabbin Haim Drukman, tuant son chauffeur Efraim Ayubi[62],[63]. Le 6 décembre, Mordechai Lapid et son fils sont tués lors d'une attaque, également revendiquée par le Hamas[62],[64].

Le 25 février 1994, Baruch Goldstein, un terroriste religieux israélien qui se définissait comme fidèle du rabbin Meir Kahane, ouvre le feu sur des fidèles musulmans en prière dans la mosquée d'Ibrahimi. Il tue 29 personnes et en blesse 125 autres lors du massacre. L'attaque est condamnée par le gouvernement israélien et la population israélienne et entraîne l'interdiction du mouvement Kach et Kahane Chai. Ce massacre contribue à l'échec du processus de paix[65].

Plusieurs incidents graves se produisent depuis la seconde intifada : en 2001, un bébé israélien est tué dans sa poussette par un terroriste[66],[67]; en 2002, un commando du Jihad islamique palestinien ouvre le feu et lance des grenades sur un groupe de fidèles juifs qui revenaient du Tombeau des Patriarches à pied, sous la protection de soldats israéliens, provoquant la mort de 9 d'entre eux et de 3 membres civils du personnel médical venu apporter des soins[68],[69],[70]; en 2012, deux Palestiniens de 34 et 35 ans sont tués par balle par un chauffeur de camion israélien qui plaide la légitime défense[71],[72]; en 2014, un Israélien est abattu alors qu'il conduisait son véhicule[73],[74].

Selon le TIPH, en 2002, l'armée israélienne viole le Protocole en prenant le contrôle de la totalité de la ville[75].

Le , l’armée israélienne impose un bouclage complet de la ville dans le cadre des recherches pour tenter de retrouver trois adolescents israéliens présumés avoir été enlevés par des membres du Hamas. Les recherches se concentrent sur deux membres du Hamas disparus de la ville depuis le jour de l’enlèvement, le 12 juin 2014[76]. Lors des opérations, trois militants palestiniens sont abattus lors d'affrontements avec l'armée israélienne[77], (deux autres jeunes militants palestiniens seront abattus par l'armée israéliennes dans des circonstances semblables[78]). Plusieurs membres du Hamas originaires d'Hebron sont arrêtés.

Violences intra-palestiniennes modifier

Depuis la prise du pouvoir dans la bande de Gaza par le Hamas en juin 2007, l’Autorité palestinienne a lancé une répression sévère contre les militants islamistes en Cisjordanie. Vainqueur des élections législatives palestiniennes en janvier 2006, le Hamas se trouve dans une situation de quasi clandestinité dans cette ville et ses membres n’hésitent pas à parler d’une « inquisition » contre leur parti. Le 27 novembre 2007, les forces de sécurité de Mahmoud Abbas ont tiré sur des manifestants islamistes qui protestaient contre la conférence d’Annapolis, tuant l’un d'entre eux[79].

Le , l’Autorité palestinienne a envoyé 550 membres des services de sécurité supplémentaires en renfort aux 2 400 positionnés dans cette ville afin d'en garder le contrôle. Des dizaines de membres et sympathisants du Hamas ont été arrêtés[80].

Violences intra-israéliennes modifier

De violents affrontements peuvent parfois opposer forces de l'ordre israéliennes et colons extrémistes occupant certains sites illégalement aux yeux de la loi israélienne[81].

Classement au Patrimoine mondial de l'Unesco modifier

 
L'ancien Khan al-Wakala (Caravansérail) dans la vieille ville d'Hébron. Novembre 2020.

Le Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO a inscrit le 7 juillet 2017 sur la Liste du patrimoine mondial le « site de la Vieille ville d’Hébron/Al Khalil » et il « a simultanément été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril »[82],[83],[84]. Lors du vote du Comité de l'Unesco qui a eu lieu à Cracovie, douze États se sont prononcés pour ce classement, six se sont abstenus et trois ont voté contre.

Cette décision a provoqué un tollé en Israël[85],[86]. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré à ce propos : L’Unesco a « estimé que le tombeau des Patriarches à Hébron est un site palestinien, ce qui veut dire non juif, et que c’est un site en danger » […] « Pas un site juif ? Qui est enterré là ? Abraham, Isaac et Jacob. Sarah, Rebecca, et Léa. Nos pères et nos mères (bibliques) […] Et le site est en danger ? Il n’y a que dans les endroits où Israël est présent, comme Hébron, que la liberté de religion est garantie pour tous »[85]. Pour contrer cette décision, il a annoncé la création d'un « Musée du patrimoine juif à Hébron », qui sera financé par une réduction « d’un million de dollars du financement israélien destiné à l’ONU »[87].

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a de son côté salué le vote de l'Unesco comme « un succès dans la bataille diplomatique menée par les Palestiniens sur tous les fronts face aux pressions israéliennes et américaines »[88].

Démographie modifier

 
Enfants palestiniennes à Hébron

Hébron était peuplée de 130 533 habitants selon le recensement de 1997 : 130 000 musulmans, 530 juifs et 3 chrétiens[89].

La ville compterait environ 160 000 habitants, selon plusieurs estimations pour l'année 2007 et 202 172 pour l'année 2014[90]. L'évolution de la population de la ville est la suivante en croisant différentes sources :

Années Musulmans Chrétiens Juifs Total Notes
1538 749 f 7 f 20 f 776 f (f = foyers) ; Source : Cohen & Lewis
1817 500 [89]
1838 700 [89]
1837 423 Recensement de Montefiore
1866 497 Recensement de Montefiore
1922 16 074 73 430 16 577 Recensement du mandat britannique
1929 700 [89]
1930 0 [89]
1931 17 275 112 135 17 522 Recensement du mandat britannique
1944 24 400 150 0 24 550 Estimations
1967 38 203 106 0 38 309 Recensement
1997 130 000 3 530 130 533 [89]

Hébron est divisée en deux parties selon le Protocole d'Hébron, l'une sous le contrôle de l'autorité palestinienne et l'autre sous le contrôle d'Israël[91],[92]. Les chiffres après 1967 n'incluent pas la communauté juive de Kiryat Arba, une implantation israélienne située dans la banlieue Est d'Hébron et où 7 000 Israéliens résident.

Personnalités liées modifier

Géographie modifier

Hébron est située au Proche-Orient, en Judée-Samarie ou Cisjordanie, à environ 30 kilomètres au sud de Jérusalem. Elle est bâtie à une altitude de 930 mètres (près de 1300 mètres au-dessus du niveau de la Mer Morte). C'est l'une des plus hautes villes de la région. Elle était considérée jusqu'au XIXème siècle comme la ville la plus élevée du Moyen-Orient[93].

La ville bénéficie d'un climat tempéré, sa température moyenne annuelle variant de 15 à 17 °C. Les précipitations y sont d'environ 500 mm par an.

Religion modifier

Hébron est un des lieux saints reconnus par les trois religions abrahamiques. Le Tombeau des Patriarches, aujourd'hui partagé entre une synagogue et une mosquée, est vénéré par les juifs, les musulmans et les chrétiens (dont les orthodoxes qui ont un monastère aux abords de la ville).

Lieux remarquables modifier

  • le Tombeau des Patriarches
  • le musée archéologique de l'époque cananéenne
  • le chêne de Mambré[94], un très vieux chêne dont l'âge est estimé à 850 ans. Situé à l'ouest d'Hébron, il est connu sous le nom d'Eshel Avraham ("אשל אברהם"), bien que le mot Eshel signifie en hébreu "tamaris". Ce serait le site de l'apparition des trois anges à Abraham.
  • le cimetière juif karaïte
  • le monastère de la Sainte-Trinité, dont dépend le site du chêne de Mambré.
  • le site archéologique de Tel Romeida, localisation de la ville antique d'Hébron.
  • les tombes d'Abner, de Jessé (père du roi David) et de Ruth (grand-mère de Jessé, voir dans la Bible, livre de Ruth 4,22), à Tel Romeida.
  • la synagogue Abraham Avinou dans le quartier juif historique.
  • la source d'Abraham
  • l'ancien cimetière juif
  • le tombeau d'Otniel ben Kenz.
 
le verre bleu d'Hébron

Les verreries modifier

À Ras al-Jora, à l'entrée nord d'Hébron se trouvent des verreries et des fabriques de céramiques renommées. Elles produisent en particulier un verre de couleur bleue, mais on trouve aussi du vert, du turquoise et du rouge foncé. Ces couleurs sont obtenues grâce à des oxydes métalliques. Ce verre est utilisé pour produire des vitraux, des bijoux et des lampes. La plupart des objets vendus dans les magasins de la ville sont des verres, des plats, des bols et des vases.

Cette tradition de l'artisanat du verre existe depuis des siècles, et remonterait à l'époque romaine. Il existe dans la vieille ville un « quartier des souffleurs de verre ». La technique utilisée est similaire à celle que l'on trouve à Venise.

Jumelage modifier

La ville d'Hébron est jumelée avec la ville française de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire) depuis 1982[95] et avec la ville britannique de Derby depuis 2014[96].

Notes et références modifier

  1. « About the Mayor »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) site municipal.
  2. State of Palestine Cities Report 2016, unhabitat.org, p. 13.
  3. Localities in Hebron Governorate by Type of Locality and Population Estimates, 2007–2016, Palestinian Central Bureau of Statistics, 2016.
  4. David Shulman (en), 'Hope in Hebron', New York Review of Books 22 mars 2013.
  5. (en) « The Geneva Convention », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « La mosquée d'Abraham ou le caveau des patriarches entre israéliens et palestiniens », sur Les Clés du Moyen-Orient, (consulté le ).
  7. Baruch Kimmerling, Politicide:Ariel Sharon's War Against the Palestinians, Verso Books, p.157 n.13.
  8. « Brigade Kfir »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  9. (en) Bruce Maddy-Weitzman, Middle East Contemporary Survey, vol. 21, The Moshe Dayan Center, , 840 p. (présentation en ligne), p. 103.
  10. (en) « Mandate and tasks »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Présence internationale temporaire à Hébron (consulté le ).
  11. Gn 23,2, Gn 35,27, Js 14,15, Js 15,13, Js 15,54, Js 21,11, Jg 1,10.
  12. Js 15,13, Js 21,11.
  13. a et b Nb 13,22, Jg 1,10.
  14. Nb 13,22.
  15. Js 10,5.
  16. Js 10,11.
  17. Js 10,16.
  18. Js 10,17.
  19. Js 10,18.
  20. Js 10,23.
  21. Js 10,26.
  22. Js 10,27.
  23. Js 11,21.
  24. Js 11,22.
  25. Js 15,54.
  26. Js 14,13-14, Js 15,13.
  27. Js 15,14, Jg 1,20.
  28. Js 20,7.
  29. Js 21,11, Js 21,13.
  30. Js 21,12.
  31. Prophètes Samuel 2 ch. 2, v. 4.
  32. (en) The Travels of Sir John Mandeville.
  33. (en)Spencer C. Tucker, ed. (2008). "Hebron". The Encyclopedia of the Arab-Israeli Conflict. Santa Barbara, CA: ABC-CLIO. p. 436. Retrieved May 21, 2012.
  34. (en) Samuel M. Katz (May 2001). The Hunt for the Engineer: How Israeli Agents Tracked the Hamas Master Bomber. Fromm Intl. p. 86. (ISBN 978-0-88064-267-5). "In 1517 the Ottoman Turks conquered Hebron and marked their victory by raping and killing a good portion of the Jewish community."
  35. (en) Solomon Goldman, The Solomon Goldman Lectures, vol. 7, Spertus College of Judaica Press, (ISBN 0-935982-57-4 et 9780935982572, présentation en ligne), p. 56 : « The Turks' conquest of the city in 1517, was marked by a violent pogrom of murder, rape, and plunder of Jewish homes. The surviving Jews fled to the "land of Beirut", not to return until 1533 ».
  36. (he)Oded Avsar (1970). Sefer Hebron. Keter. p. 56. "בשנת 1835, כשנה לאחר אותו פוגרום".
  37. (en) Moshe Maʻoz (1975). Studies on Palestine during the Ottoman period. Magnes Press. p. 147.
  38. (en) Robert Paine, « Behind the Hebron Massacre, 1994 », Anthropology Today,, Royal Anthropological Institute of Great Britain and IrelandStable, no 11,‎ , p. 8-15 (lire en ligne).
  39. a et b (en) Esther Rosalind Cohen (1985). Human rights in the Israeli-occupied territories, 1967-1982. Manchester University Press ND. p. 215 (ISBN 978-0-7190-1726-1).
  40. a et b (en) « Hebron: History & Overview », sur Jewish Virtual Library.
  41. Hebron: The Jewish People’s Deepest Roots (Part II).
  42. (en)Ervin Birnbaum (1990).In the shadow of the struggle. Gefen Publishing House Ltd. p. 286 (ISBN 978-965-229-037-3).
  43. (en)Tatah Mentan, Dilemmas of Weak States: Africa and Transnational Terrorism in the Twenty-first Century Ashgate Publishing, Ltd., 2004, 380 pages, p. 79.
  44. (en)http://www.jta.org/1983/08/02/archive/student-murdered-in-hebron-marketplace-was-a-member-of-a-prominent-yeshivau-family.
  45. David Wilder, Nous ne sommes pas des colons, Les Cahiers de l'Orient, n° 95, 2009/3, pp. 125 à 133, sur Cairn.info.
  46. Casualties of War, 2000-2009, The Jerusalem Post.
  47. Victims of Palestinian Violence and Terrorism since September 2000, Ministère des Affaires étrangères (Israël).
  48. Major Terrorist Attacks in Israel, Anti-Defamation League.
  49. Protocol Concerning the Redeployment in Hebron, United Nations Information System on the Question of Palestine, .
  50. « Les deux parties réitèrent leur engagement à respecter l’unité de la ville de Hébron, et leur compréhension du fait que la répartition des responsabilités sécuritaires ne divisera pas la ville » selon la version israélienne de l'accord publiée en français sur Le Monde diplomatique, [1].
  51. Israeli NGO issues damning report on situation in Hebron, Agence France-Presse, .
  52. Hebron, Area H-2: Settlements Cause Mass Departure of Palestinians, B'Tselem, août 2003.
  53. Chagnollaud, op. cité, p. 40.
  54. (en)https://www.independent.co.uk/news/world/shots-shatter-the-prestige-of-plo-chairman-robert-fisk-reports-from-hebron-on-threats-to-the-seller-of-our-country-1467536.html.
  55. (en)http://news.bbc.co.uk/2/hi/in_depth/middle_east/2001/israel_and_the_palestinians/issues/1683017.stm.
  56. (en) http://partners.nytimes.com/library/world/mideast-talks-hebron.html.
  57. (en)http://www.haaretz.com/print-edition/news/hamas-scores-decisive-win-in-hebron-university-elections-1.153309.
  58. « La Suisse regrette la fin de la mission d'observation à Hébron », sur rfj.ch (consulté le )
  59. Marc, « Netanyahu met fin au mandat des observateurs (TIPH) à Hébron », sur JForum, (consulté le )
  60. « Des colons israéliens construisent de nouveaux logements dans la ville poudrière de Hébron », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  61. (en) « Palestinian terrorist in killing of 6 Jews elected Hebron mayor », sur The Times of Israel,
  62. a et b (en) Anthony Cordesman et Jennifer Moravitz, The Israeli-Palestinian War : Escalating to Nowhere, Westport (Conn.), Greenwood Publishing Group, , 545 p. (ISBN 0-275-98758-2, lire en ligne), p. 22.
  63. (en) Yonah Alexander et Milton Hoenig, The New Iranian Leadership : Ahmadinejad, Terrorism, Nuclear Ambition, and the Middle East, Greenwood Publishing Group, , 344 p. (ISBN 978-0-275-99639-0 et 0-275-99639-5, lire en ligne), p. 100.
  64. (en) Edward Mickolus et Susan Simmons, Terrorism, 1992-1995 : A Chronology of Events and a Selectively Annotated Bibliography, Wesport (Conn.)/London, ABC-CLIO, , 958 p. (ISBN 0-313-30468-8, lire en ligne), p. 566.
  65. Charles Enderlin, Au nom du Temple : Israël et l'irrésistible ascension du messianisme juif (1967-2013), Paris, Éditions du Seuil, , 377 p. (ISBN 978-2-02-104407-2), p. 164.
  66. (en) Deborah Sontag, « Israeli Baby's Funeral Becomes Focus of Settler Militancy », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  67. (en) Peter Bouckaert, Human Rights Watch, Center of the Storm : A Case Study of Human Rights Abuses in Hebron District, Human Rights Watch, , 144 p. (ISBN 1-56432-260-2 et 9781564322609, lire en ligne), p. 64.
  68. (en) Amos Harel et Ido Shai, « Hebron Ambush Scene Dubbed Death Alley' », Haaretz,‎ (lire en ligne).
  69. [2].
  70. Alexandra Schwartzbrod, « Embuscade mortelle à Hébron », Libération,‎ (lire en ligne).
  71. AFP, « Deux Palestiniens tués près de Hébron », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  72. (en) Hillary Zaken, « Israeli tow truck driver shoots and kills two Palestinians near Hebron », The Times of Israel,‎ (lire en ligne).
  73. (en)http://www.jta.org/2014/04/16/news-opinion/israel-middle-east/hebron-shooting-victim-laid-to-rest-amid-condemnations.
  74. (en)http://www.timesofisrael.com/suspect-arrested-for-passover-eve-killing-of-police-officer/.
  75. « Présentation du TIPH »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  76. « Les recherches se concentrent à Tafoh sur la disparition de 2 membres du Hamas », sur The Times of Israël, (consulté le ).
  77. A. D. avec AFP, « Un adolescent palestinien tué par l'armée israélienne près d'Hébron », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  78. « Les trois adolescents israéliens et les trois mineurs palestiniens », sur nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le ).
  79. « Chasse au Hamas à Hébron », sur rfi.fr (consulté le ).
  80. 550 policiers palestiniens en renfort à Hébron contre le Hamas, Le Parisien, 25 octobre 2008. -- L'Autorité palestinienne renforce son contrôle en Cisjordanie, RFI, 25/10/2008.
  81. Stéphane Amar, «Cette maison est à nous, ce pays appartient au peuple d’Israël», sur Libération, .
  82. Termes de l'inscription selon le site de l'Unesco.
  83. « Le Comité du patrimoine mondial inscrit un nouveau site et approuve une extension », sur UNESCO, (consulté le ).
  84. « Hébron/ Vieille ville d’Al-Khalil », sur UNESCO, (consulté le ).
  85. a et b « L’Unesco inscrit Hébron au patrimoine mondial et suscite la fureur d’Israël », Le Monde, (consulté le ).
  86. « L'Unesco inscrit Hébron sur sa liste du patrimoine mondial », L'Obs, (consulté le ).
  87. La réponse sioniste de Netanyahu aux imposteurs de l’UNESCO, Le Monde juif.info, 9 juillet 2017. – (en) Netanyahu to cut $1 million from Israel's UN fees, Haaretz, 7 juillet 2017.
  88. « Cisjordanie: la ville de Hebron inscrite au patrimoine de l'Unesco, Israël furieux », Le Parisien, (consulté le ).
  89. a b c d e et f Jewish Virtual Library.
  90. [3].
  91. http://www.monde-diplomatique.fr/IMG/jpg/artoff638.jpg carte d'Hébron avec ligne de partage.
  92. Protocole d’accord sur le redéploiement dans la ville d’Hébron.
  93. Nazmi al-Jubeh (sous la direction de), Hébron. Architecture et mystère de la vieille ville., Palestine, Hebron Rehabilitation Committee, , 189 p. (ISBN 978-9950-8501-9-4), p. 16
  94. The Land of Israel: A Journal of Travels in Palestine - Le chêne de Mamré sur Google Books, page 392.
  95. « Jumelage avec Hébron », sur Saint-Pierre-des-Corps (consulté le ).
  96. (en) « History made as Derby becomes 'sister city' of Hebron, Palestine », Derby Telegraph,‎ (lire en ligne).

Annexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes modifier

Liens externes modifier