Gymir est une divinité nordique (jötunn). Il désigne soit le nom d'un géant (et le père de la géante Gerd), soit le géant ou dieu de la mer Ægir.

Il est le plus souvent admis qu'il s'agit de deux personnages distincts[1], même si John Lindow a fait valoir qu'une identité des deux géants expliquerait les invitations réciproques d'Ægir et des Ases à des banquets[2].

Biographie modifier

Gymir le jötunn modifier

Gymir
Jötunn
Caractéristiques
Autre(s) nom(s) Gymer
Nom norrois Gymir
Lieu d'origine Scandinavie
Région de culte Scandinavie
Famille
Conjoint Aurboda
• Enfant(s) 1. Beli
2. Gerd

Gymir, également connu sous le nom de Gymer, est le père de Gerd, l'épouse de Freyr (Skírnismál, Gylfaginning, 37, Hyndluljód, 30, Saga des Ynglingar, 10). Certaines sources (Gylfaginning et Hyndluljód) mentionnent que sa femme se nomme Aurboda.

Son étymologie est très incertaines et de nombreuses hypothèses ont été proposées. L'une des plus fréquentes rapproche son nom de plusieurs dénominations de l'hiver dans des langues indo-européennes. Elle a particulièrement séduit Régis Boyer, « car le “printemps”, la terre germinante, que figure Gerdr, “sort”, effectivement, de son “enclos”[3] ».

Famille modifier

Mariage et enfants modifier

Avec la géante Aurboda, Gymir eut :

Ascendance modifier

Gymir/Ægir modifier

Gymir est aussi l'un des noms d'Ægir dans l'introduction de la Lokasenna et selon Snorri Sturluson qui, dans les Skáldskaparmál (25), s'appuie sur une strophe du scalde Hofgarda-Refr Gestsson (Ferdavísur, 2) pour établir l'équivalence Ægir / Hlér / Gymir. Le sens de Gymir est ici identique au nom commun gymir, cité par Snorri dans les Skáldskaparmál comme synonyme de mer et souvent traduit par « celui qui engloutit[4] ».

Annexes modifier

Sources modifier

Liens internes modifier

Notes et références modifier

  1. Voir notamment Rudolf Simek, Dictionnaire de la mythologie germano-scandinave, [détail des éditions].
  2. John Lindow, Norse Mythology: A Guide to the Gods, Heroes, Rituals, and Beliefs, [détail des éditions].
  3. Régis Boyer, présentation de : L'Edda poétique, 2002 [détail de l’édition].
  4. « Engulfer ». Voir notamment Anthony Faulkes, traduction de : Snorri Sturluson, Edda, 1995 [détail de l’édition].