Gustave Lager, né le à Alger et mort le à Paris[1], était un officier de l'Armée de l'air de la France libre, Compagnon de la Libération par décret du 29 Mars 1943.

Gustave Lager
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Gustave François Lager
Nationalité
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Conflit
Distinctions

Biographie modifier

Formation modifier

Fils d'industriels, il entre en à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, après son baccalauréat, et en sort sous-lieutenant en 1933. Malgré plusieurs demandes pour intégrer l'école des observateurs aériens, il est affecté au 3e régiment de zouaves stationné à Constantine en Algérie. En , il obtient satisfaction et devient observateur stagiaire à l'Escadrille saharienne no 591. En , il intègre l'Armée de l'air et est nommé au groupe aérien d'observation no 585 à Sétif (Algérie) avec le grade de lieutenant. D'août à , il effectue un stage à Melun avant d'être affecté à l'école de perfectionnement au pilotage de Meknès (Maroc) où il est promu capitaine.

Deuxième guerre mondiale modifier

Départ pour l'Angleterre modifier

Membres de l'école de perfectionnement au pilotage de Meknès, le capitaine Jacques de Vendeuvre et ses compagnons, les capitaines Gustave Lager et Michel Meyrand, les lieutenants Pierre Aubertin et Pierre Tassin de Saint-Péreuse et le sous-lieutenant Robert Weill sont à Casablanca, en partance pour le centre d'instruction de Toulouse, quand ils apprennent la demande d'armistice du maréchal Pétain. Ils décident de continuer le combat en Afrique du Nord si le général Noguès commandant en chef du théâtre d'opérations d'Afrique du Nord confirme sa volonté de na pas accepter l'armistice et, dans le cas contraire, de rejoindre l'Angleterre.

Quand, le , leur parviennent la nouvelle de la libération de l'ensemble des prisonniers de guerre italiens détenus au Maroc et la décision qu'au 1er juillet, tous les avions doivent être rendus inutilisables, ils décident de partir pour rejoindre l'Angleterre.

Le , les 6 aviateurs, rejoints par le lieutenant Jean-Pierre Berger et le sous-lieutenant Bertrand Jochaud du Plessix, prennent la navette qui les conduit, comme d'habitude, sur le terrain d'aviation de Berrechid situé à une cinquantaine de kilomètres au Sud de Casablanca. Munis de faux ordres de mission, ils prennent 3 Glenn Martin[2].

À 16 heures, les avions décollent et parcourent le trajet sans incident. Parvenus à hauteur de Gibraltar, les appareils pilotés par Lager et Meyrand se posent sans encombre sur le terrain du Rocher, surprenant la vigilance de la DCA espagnole de Franco. L'appareil de Vendeuvre, plus lent car surchargé, est alors pris à partie par l'ensemble des canons antiaériens espagnols et s'écrase dans le port. Les vedettes britanniques venues à leur secours recueillent les corps des quatre premiers morts de la France libre. Arrivé en Angleterre le , il s'engage immédiatement dans les Forces aériennes françaises libres et est affecté au Groupe mixte de combat n°1 (GMC 1) qui est dirigé sur l'Afrique.

Afrique et Proche-Orient modifier

En , le GMC 1 participe à la bataille de Dakar puis est dirigé le 8 octobre sur le Cameroun d'où il prend part, en novembre, à la campagne du Gabon. En , Gustave Lager est affecté au Groupe réservé de bombardement no 1 (GRB1) comme pilote observateur, retrouve Pierre Tassin de Saint-Péreuse et participe au soutien aérien pendant la bataille de Koufra. De fin mars à , il participe à la campagne d'Abyssinie où son équipage abat, lors de l'attaque sur Gondar le , un chasseur italien Fiat CR.42 Falco. En , après la campagne de Syrie, le GRB1 est envoyé à Damas où il prend le nom de Groupe de bombardement Lorraine. En , Gustave Lager, nommé capitaine, prend le commandement de la 1re escadrille du groupe Lorraine qui est envoyé en Égypte et prend part à la guerre du désert, bombardant dans les régions de Bardia et du col d'Halfaya les colonnes de ravitaillement et combattantes de l'Afrika Korps. Fin , le groupe de bombardement est renvoyé en Syrie. En mars, il est affecté à l'état major des FAFL à Beyrouth et, promu commandant en , il est envoyé à la base aérienne de Rayak. En , il est promu commandant de l'air et rejoint son poste à Djibouti avant de retourner à Rayak au commandement du bataillon de l'air no 2 en . En , il est envoyé au Maroc pour suivre une formation sur bombardier.

Retour en France modifier

En , il rejoint le groupe de bombardement moyen 2/52 Franche-Comté en tant que commandant en second, prenant part à la campagne Sardaigne puis à la libération de la France.

Un peu après le débarquement de Provence, le , son appareil est touché par la DCA allemande. Il est fait prisonnier et est enfermé dans un fort de Toulon, puis contribue le à la reddition de la garnison de Toulon, forte de 400 hommes, permettant la libération rapide de la ville. En , il prend le commandement du groupe de bombardement Franche-Comté et termine la guerre avec le grade de lieutenant-colonel.

Après la guerre modifier

Après la guerre jusqu'en , il est commandant du centre d'instruction sur Martin B-26 Marauder à Djedeida. De 1947 à 1949, il commande la 62e escadre aérienne puis il est envoyé en Indochine en 1949 et 1950, avant d'être affecté en Allemagne de 1951 à 1954.

En 1954, nommé colonel, il est envoyé en Algérie où il prend le commandement du groupe aérien tactique no 1, avant de rejoindre la Base aérienne d'Avord dans le centre de la France. En 1959, il est envoyé à Tananarive où il prend la tête de la zone aérienne d'Outremer no 3.

Il passe général de brigade en et commande alors l'École de formation des sous-officiers de l'Armée de l'air ainsi que la Base 721 à Rochefort. En 1964, il est nommé assistant spécial du commandant en chef des Forces alliées Sud-Europe.

Il prend sa retraite en 1966, à l'âge de 53 ans. Il meurt à Paris le âgé de 82 ans.

Décorations et médailles modifier

Notes et références modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier