Gustav Mie

physicien allemand

Gustav Mie est un physicien allemand né le à Rostock et décédé le à Fribourg[2],[3]. Il fit une carrière d'enseignant-chercheur et on lui doit notamment la théorie de Mie.

Carrière modifier

Mie s’inscrivit en 1886 à l’université de Rostock où il étudia mathématiques et physique. Il choisit aussi comme matière optionnelle la chimie, la zoologie, la géologie, la minéralogie, l’astronomie ainsi que la logique et la métaphysique

Il poursuivit en 1889 des études à l’université de Heidelberg où il obtint un diplôme en Mathématiques à l’âge de 22 ans.

En 1897 il s’inscrit à l’université de Göttingen sur la liste d'aptitude aux fonctions de professeur d'université en physique théorique et fut appelé en 1902 à exercer ces fonctions à l’université de Greifswald en tant que titulaire de la chaire de physique théorique. En 1917 il obtint la chaire de physique expérimentale à l’université de Halle.

En 1924 il fut nommé directeur de l’institut de physique à l'Université de Fribourg-en-Brisgau, où il exerça jusqu’à sa retraite en 1935. Sous le régime nazi, Mie fut membre de l’opposition universitaire appelée « Freiburger Kreis (de) » et sympathisant du « Freiburger Konzil (de) ».

En 1920, il reçoit le prix Alfred Ackermann-Teubner.

Œuvre modifier

Il est surtout connu grâce à la théorie qui porte son nom (théorie de Mie, également connue sous le nom de théorie de Lorenz-Mie en hommage aux contributions du physicien danois Ludwig Lorenz), et qui permet de décrire l'interaction de la lumière avec une particule sphérique. Fondée sur la théorie électromagnétique, la théorie de Mie donne une solution rigoureuse au problème de la diffusion d’une onde plane monochromatique sur une sphère métallique.

Pendant son séjour à Greifswald, il publia dans les annales de physique en 1908, sa méthode de calcul de diffraction de la lumière par des particules sphériques homogènes sous le nom « Beiträge zur Optik trüber Medien, speziell kolloidaler Metallösungen » (Contribution à l'optique des milieux opaques, notamment des solutions métalliques colloïdales).

Gustav Mie ne contribua pas seulement au développement du domaine de l’électromagnétisme et du principe de la relativité théorie de la relativité ; son intérêt pour les normes lui permet de développer en 1910 sa propre unité de mesure, le Miesches Einheitensystem (de) qui a depuis perdu en importance.

Postérité modifier

Un cratère de la planète Mars porte son nom.

Bibliographie modifier

  • Lüder Gerken (de): Walter Eucken und sein Werk. Mohr Siebeck, Tübingen 2000.
  • Niels Goldschmidt: Die Entstehung der Freiburger Kreise. In: Historisch-Politische Mitteilungen. Bd. 4 (1997), S. 1–17.
  • Wolfram Hergert: Gustav Mie und Albert Einstein, Diskussionen zur Entwicklung der Allgemeinen Relativitätstheorie. In: Scientia Halensis. Bd. 13 (2005), H. 3, S. 13 f.
  • Eckhard John, Bernd Martin, Marc Mück, Hugo Ott (Hrsg.): Die Freiburger Universität in der Zeit des Nationalsozialismus. Freiburg 1991.
  • Gunter Kohl (Vorwort: David E. Rowe): Relativität in der Schwebe: Die Rolle von Gustav Mie (PDF; 1,0 MB). MPI für Wissenschaftsgeschichte, Preprint 2002, Berlin 2002.
  • Pedro Lilienfeld: Gustav Mie. The person. In: Applied Optics. Bd. 30 (1991), H. 33, S. 4696–4698.
  • (de) Helmut Rechenberg (de), « Mie, Gustav », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 17, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 465–466 (original numérisé).
  • Helmut Spehl: Mie, Gustav Adolf Feodor Wilhelm Ludwig, Physiker. In Bernd Ottnad (Hrsg.): Badische Biographien. Neue Folge, Band III. W. Kohlhammer Verlag, Stuttgart 1990, S. 186–190.

Notes et références modifier

Liens externes modifier