Gustav Adolf Nosske

Gustav Adolf Nosske (né le à Halle et mort le à Düsseldorf) est un juriste allemand et un officier SS-Obersturmbannführer. Il commanda en 1941 l'Einsatzkommando 12 au sein de l'Einsatzgruppe D dirigé par Otto Ohlendorf.

Gustav Nosske
Gustav Adolf Nosske
Gustav Nosske à Nuremberg

Naissance
Halle-sur-Saale
Décès (à 83 ans)
Düsseldorf
Allégeance Drapeau de l'Allemagne nazie Troisième Reich
Arme Schutzstaffel
Grade Obersturmbannführer
Commandement Chef de l'Einsatzkommando 12

Biographie modifier

Après des études de droit il devient avocat. Il adhère au parti nazi et à la SS en 1933. Il est le chef de la Gestapo à Aix-la-Chapelle en 1935 puis chef de la Gestapo de Francfort de à . Il est nommé chef de l'Einstzkommando 12 avant l'invasion de l'URSS le . Dans les secteurs de Donetsk et de Novotcherkassk, son unité commet de nombreuses exactions contre la population civile. Vers la mi-aout 1941, Otto Ohlendorf lui donne l'ordre de convoyer 11 000 Juifs depuis Mohyliv-Podilskyï à Yampil dans le but de leur faire traverser le Dniestr et les placer dans la zone d'influence roumaine. Au cours de cette marche, des centaines de Juifs furent exécutés[1]. Entre le 16 et le kommando exécute 721 Juifs, 271 communistes, 74 partisans et 421 tsiganes et « éléments asociaux ».

En , il rejoint à Berlin le RSHA au bureau des territoires de l'Est, puis en 1943 il est nommé chef de la section « étrangers et ennemis de l'état » à la Gestapo. Il est agent de liaison entre le ministère du Reich aux Territoires occupés de l'Est et le RSHA. D'aout 1943 à , il est chef de la police d'état de Düsseldorf. Il n'exécute pas l'ordre de rassembler tous les Juifs allemands de Düsseldorf mariés à des non-Juifs pour les exécuter[2].

Arrêté par les alliés, il est jugé dans le Procès des Einsatzgruppen en 1948 à Nuremberg. Il est le seul des inculpés à n'avoir pas réclamé la clémence auprès du général Lucius Clay le gouverneur du secteur américain d'occupation[3]. Il est condamné le à la prison à vie pour crimes de guerre. En 1951, sa peine est commuée en dix ans de prison. De retour à la vie civile dans le Wurtemberg, il devient répétiteur. Il meurt en 1990.

Notes et références modifier

  1. Ralf Ogorreck (trad. de l'allemand), Les Einsatzgruppen : les groupes d'intervention et la genèse de la Solution finale, Paris, le Grand livre du mois, , 320 p. (ISBN 978-2-286-03062-9), p. 168.
  2. (en) Nathan Stoltzfus, Resistance of the heart : intermarriage and the Rosenstrasse protest in Nazi Germany, New Brunswick, N.J, Rutgers University Press, , 386 p. (ISBN 0-8135-2909-3, lire en ligne), p. 256.
  3. (en) Richard Rhodes, Masters of death : The SS-Einsatzgruppen and the invention of the Holocaust, New York, A.A. Knopf, , 335 p. (ISBN 0-375-40900-9), p. 275.

Articles connexes modifier