Guillaume de Challant

évêque catholique

Guillaume de Challant, né vers 1350 mort après le , ecclésiastique valdôtain, évêque de Lausanne (1406-1431), sous le nom Guillaume IV.

Guillaume de Challant
Fonctions
Évêque diocésain
Diocèse de Lausanne (d)
-
Chancelier de Savoie
Amédée VIII
-
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Vallée d'AosteVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activités
Famille
Père
Fratrie
Blason

Biographie modifier

Origines modifier

La date de naissance de Guillaume de Challant n'est pas connue en l'état actuel de la recherche. Il est mentionné pour la première fois dans un document daté de l'année 1390[1].

Il est le troisième fils Aymon II de Challant, seigneur d'Ussel et de Fénis, en Vallée d'Aoste, et de Catherine Provana de Leyni (it)[2],[1]. Vallery-Radot (2016) indique « Florine Provana de Leyni de la branche de Fénis et Aymavilles »[3].

Il a pour frère Antoine, futur cardinal[2],[3], et de Boniface, futur maréchal de Savoie[4].

Carrière ecclésiastique modifier

Guillaume de Challant effectue une brillante carrière ecclésiastique[2],[1]. Il entre dans les ordres[3]. Il obtient un doctorat en théologie de droit[3].

Il devient abbé de Saint-Juste de Suse[3].

Il est abbé commendataire[réf. nécessaire] de l'Abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse de 1391 à 1408, avant de renoncer à ce bénéfice en faveur de son frère Antoine de Challant. Bruno Galland et Vallery-Radot indiquent que c'est l'inevrse, faisant succéder Guillaume à Antoine[3],[5]. En 1398, il accompagne le comte de Savoie à Paris.

L'historienne Vallery-Radot indique qu'il devient, en 1404, administrateur de Tarentaise[3], le confondant avec son frère. Il succède à ce dernier à la charge de chancelier de Savoie du comte Amédée VIII[3],[5], du à 1406[2],[1].

Au cours du Grands Schisme modifier

L'antipape Benoit XIII le nomme évêque de Lausanne, lors du consistoire du [3],[5]. Galland précise que si son frère semble jouer un rôle dans cette nomination, il s'agit aussi pour l'antipape de garder une certaine bienveillance de la part du comte de Savoie[5].

Il prend possession de son siège le suivant et devient de ce fait Prince du Saint-Empire, comte de Vaud et seigneur d'Avenches, Lausanne, Lavaux, Bulle, Lucens, Curtilles et Villarzel. Il est l'envoyé du comte de Savoie en Piémont et au Montferrat pour traiter avec les souverains de ces domaines en 1406 et 1407.

Benoît XIII réunit un concile à Perpignan, en 1409[4]. Il est l'un des trois seuls Savoyards participants avec son frère, le cardinal Antoine de Challant, et le procureur de l'abbé d'Ambronay, Jean de la Palud[4]. Quelques mois plus tard, son frère abandonne Benoît XIII pour rejoindre le collège cardinalice, participant ainsi aux élections d'Alexandre V, de Jean XXIII et de Martin V[4].

L'antipape Jean XXIII le transfert successivement, le , sur le siège de Narbonne (Occitanie), puis sur celui de Thérouanne (Picardie), le [3]. En raison des contestations locales, il ne prend pas possession de ces sièges[3]. Il retourne sur le siège de Lausanne, le [3].

Bien qu'absent des listes, entre octobre 1415 et en février 1416, le nom de Guillaume de Challant est attesté par Guillaume Fillastre lors du Concile de Constance[3]. Dans la mesure où il semble présent lors de la fuite de Jean XXIII, l'historienne Vallery-Radot place son arrivée entre février et [3]. Il reconnaît l'élection du nouveau pape Martin V[3].

Évêque actif modifier

En raison de l'érection du comté de Savoie e duché, en 1416, il prend le titre de « Comte de Lausanne »[1].

Il arbitre le conflit entre le duc de Savoie et l'archevêque de Besançon au sujet de la seigneurie de Cossonay en 1421 et termine la construction du palais épiscopal de Lausanne dit Château de Sainte-Maire. Nommé plénipotentiaire du duc de Savoie par lettre patente du pour régler le différend relatif au comté de Genève avec Jean III de Chalon-Arlay, Prince d'Orange après son union avec Marie d'Orange. Il intervient ensuite comme procureur lors de l'union entre Jeanne de Savoie et Jean-Jacques Paléologue le marquis de Montferrat. Il consacre l'église du prieuré de Ripaille le et fait une visite pastorale de son diocèse entre 1416 et 1417. Il est le fondateur de la chapelle des Innocents de la cathédrale de Lausanne.
Guillaume de Challant fut un seigneur ecclésiastique très actif et généreux et il se montre soucieux des intérêts des bourgeois de Lausanne en leur accordant l'usage d'un sceau communal et en encourageant la formation d'une communauté juive.

Testament et mort modifier

Dans son testament du [3], il lègue à la Chapelle des Innocents la somme de 1 000 florins, ses livres ainsi que les objets sacrés qu'il possédait.

Guillaume de Challant meurt le [1],[3].

Références modifier

  1. a b c d e et f Jean-Daniel Morerod, « Guillaume de Challant » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a b c et d Joseph-Marie Henry, Histoire populaire, religieuse et civile de la Vallée d'Aoste, Imprimerie Valdotaine, , 789 p. (lire en ligne), « Volume 1 », p. 279.
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Sophie Vallery-Radot, Les Français au concile de Constance (1414-1418). Entre résolution du schisme et construction d’une identité nationale, vol. 2, Bruxelles, Brepols, coll. « Ecclesia militans, vol. 5 », , vol. 1 : 629 pages + vol. 2 : 354 pages (ISBN 978-2-503-56464-7), vol.2, pp. 95-96 ([PDF] Volume 2 : Notices biographiques).
  4. a b c et d Bruno Galland, « Les papes d’Avignon et la Maison de Savoie (1309-1409) », Publications de l'École française de Rome, vol. 247,‎ , p. 351, 353-355.
  5. a b c et d Bruno Galland, « Les papes d’Avignon et la Maison de Savoie (1309-1409) », Publications de l'École française de Rome, vol. 247,‎ , p. 389-390.

Voir aussi modifier

Sources modifier

Liens externes modifier