Grupo Zeta
illustration de Grupo Zeta

Création 1976
Disparition 2019
Fondateurs Antonio Asensio (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social BarceloneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité CommunicationVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.grupozeta.esVoir et modifier les données sur Wikidata

Grupo Zeta est un groupe de communication espagnol, actif entre 1976 et 2019, dont les sièges se trouvaient à Barcelone et à Madrid[1], avec des succursales situées à Saragosse, Cordoue, Castellón et Cáceres. Il est fondé en 1976 par Antonio Asensio Pizarro, qui l'a dirigé jusqu'à sa mort en 2001. Au cours de cette période, le groupe connait une période d'expansion de ses activités, qui se traduit par l'acquisition ou la création de nombreux périodiques.

El Periódico de Catalunya, publié à Barcelone, est le principal journal du groupe. Son fils Antonio Asensio Mosbah a présidé l'entreprise jusqu'à son rachat en par le groupe d'édition Prensa Ibérica présidé par Javier Moll[2].

Histoire modifier

Débuts et apogée modifier

En 1976, Antonio Asensio Pizarro fonde Ediciones Zeta avec un capital de 500 000 pesetas, avec lequel il lance l'hebdomadaire Interviú[3], qui devient rapidement l'une des références du nouveau journalisme politique issu des nouveaux airs de liberté de la transition espagnole. En , il acquiert le magazine satirique El Jueves, dont il produit le premier numéro avec une couverture en couleur[4]. Un peu plus tard, le , le succès de ces magazines a conduit au lancement de El Periódico de Catalunya[5],[6]. Une édition pour la capitale espagnole, El Periódico de Madrid, est également publiée, mais c'est un échec, et elle disparait peu après[7] Un autre hebdomadaire satirique suit : Sal y Pimienta. En 1982, deux nouvelles publications sont lancées : l'hebdomadaire politique Tiempo de Hoy, qui devient en quelques années le magazine le plus vendu dans son domaine, et le magazine spécialisé Viajar.

Dans les années 1980, la holding commence à acquérir des entreprises de services liés à la communication : distributeurs, imprimeries, etc. En 1990, elle se porte candidate aux premières licences de télévision privée accordées en Espagne, par l'intermédiaire de News Corporation, propriété du magnat des médias d'origine australienne et américaine Rupert Murdoch, par l'intermédiaire de la société Univisión-Canal 1. Elle ne réussit pas, mais elle acquiert en 1992 une participation importante dans Antena 3 qui lui permet de contrôler la chaîne jusqu'en 1997, date à laquelle elle doit se défaire de son capital en faveur de Telefónica.

En 1986, la société entame une série d'acquisitions de journaux régionaux et provinciaux en achetant La Voz de Asturias et El Periódico de Aragón, ainsi que Editorial Bruguera, désormais Ediciones B. En 1990, il avait déjà acquis un certain nombre de journaux locaux, tels que Extremadura[8], Córdoba [9] ou le Mediterráneo[10].

Déclin et rachat modifier

En , l'arrêt des magazines Interviú et Tiempo de hoy est annoncée, en raison des « pertes importantes générées par les deux publications au cours des dernières années en raison de la baisse vertigineuse de la diffusion et des recettes publicitaires[11]. » Toujours au cours du même mois de , un plan de licenciement est annoncé pour le personnel d'El Periódico[12].

En 2019, des progrès sont signalés dans les négociations avec les créanciers du Grupo Zeta, axées sur la restructuration de la dette et l'amélioration de l'efficacité financière et du travail[13]. Dans le cadre des mesures d'économie, il est signalé en 2019 que l'imprimerie de Parets devait être fermée[14]. En , le rachat du Grupo Zeta par Prensa Ibérica est confirmé[15],[16].

En , plusieurs entreprises du groupe Prensa Ibérica-Zeta procèdent à des Expedientes de Regulación Temporal de Empleo (ERTE) (français : Avis de réglementation temporelle de l'emploi), ce qui est suivi de critiques de la part des représentants des travailleurs[17].

Notes et références modifier

  1. (es) « Aviso Legal », sur Grupo Zeta (consulté le ).
  2. (es) El Periódico, « Prensa Ibérica compra el Grupo Zeta », sur elperiodico, (consulté le ).
  3. Santos Díez 2008, p. 58.
  4. Fontes et Mendez 2004, p. 583.
  5. Nogué et Barrera 2006, p. 237.
  6. Pizarroso Quintero 2001, p. 347.
  7. Casero Ripollés 2012, p. 29.
  8. Sellers de Paz 1991, p. 36, 262.
  9. Reig García 2011, p. 368.
  10. Barrera 1995, p. 150.
  11. (es) « Interviú y Tiempo cierran: Zeta dice que no puede seguir sosteniendo pérdidas », sur El Español (consulté le )
  12. (es) « El Grupo Zeta anuncia recortes en la plantilla de 'El Periódico' », sur Público.
  13. (es) « La venta del Grupo Zeta », sur El Diario, (consulté le ).
  14. (es) « Grupo Zeta anuncia el cierre de la rotativa de 'El Periódico' en Parets », sur La Vanguardia.
  15. (es) « La CNMC da luz verde a la compra del Grupo Zeta por Prensa Ibérica », sur Expansión, (consulté le ).
  16. (es) « Prensa Ibérica compra el Grupo Zeta », sur elperiodico, (consulté le ).
  17. (es) « Los comités de 17 diarios de Prensa Ibérica arremeten contra los "desproporcionados" ERTEs en el grupo », .

Bibliographie modifier

  • (es) Carlos Barrera, Sin mordaza. Veinte años de prensa en democracia, Temas de Hoy, .
  • (es) Andreu Casero Ripollés, La prensa local ante el reto digital, Castellón, Universidad Jaume I, .
  • (es) Ignacio Fontes et Manuel Ángel Menéndez, El parlamento de papel: las revistas españolas en la transición democrática, vol. I, Asociación de la Prensa de Madrid, .
  • (es) Anna Nogué et Carlos Barrera, "La Vanguardia", del franquismo a la democracia, Fragua, .
  • (es) Alejandro Pizarroso Quintero, Periodismo y periodistas. De las Gazetas a la Red, España Nuevo Milenio, .
  • (es) Ramón Reig García, La comunicación en Andalucía: Historia, estructura y nuevas tecnologías, Séville, Centro de Estudios Andaluces, (ISBN 978-84-939078-0-8).
  • (es) María Teresa Santos Díez, Sin mordaza. Veinte años de prensa en democracia, Universidad del País Vasco, .

Liens externes modifier