Granulation (orfèvrerie)

technique de décoration en orfèvrerie

La technique de la granulation chez les Étrusques consiste à déposer sur la surface à décorer des milliers de granules d'or minuscules pouvant atteindre jusqu'à deux dixièmes de millimètre de diamètre et de les fixer sur le bijou par une soudure sans en altérer la finesse.

Bijou à granulation.

Histoire modifier

 
Rouelle aux Pégases et aux Chimères, musée du Louvre.

Cette technique qui est apparue en Étrurie dès le milieu du VIIIe siècle av. J.-C. (période orientalisante) a probablement été apprise ou perfectionnée au contact d'artisans originaires du Proche-Orient[1]. Elle a permis d'utiliser l'or, monnaie d'échange des fructueux échanges commerciaux, pour façonner les bijoux des sépultures princières. Cependant, il est faux de dire que la granulation est une invention étrusque, puisqu'on peut l'observer sur le trésor de Priam à Troie (2350-2100 av. J.-C) ou même en Égypte au début du IIe millénaire[2].

La crise qui suit la défaite navale des Étrusques à Cumes (474 av. J.-C.) voit diminuer, pendant la fin de la période archaïque le placement d'objets de luxe dans le mobilier funéraire et les bijoux personnels deviennent moins nombreux.

Les périodes suivantes (classique et hellénistique) verront l'estampage remplacer la granulation.

Technique modifier

 
Pendentif à tête d'Achéloos.

Les plus riches parures combinent souvent les techniques de la granulation et celle du filigrane.

Avant le déclin de l'art étrusque (Ve siècle av. J.-C.), les émaux rehaussaient la couleur de l'or.

Pièces majeures modifier

Notes et références modifier

  1. En fait, elle est déjà connue des Minoens en Crète au tout début du Bronze Moyen, aux alentours de 2000 av. J.C (cf. pendentif aux Abeilles de Malia).
  2. Jean-Paul Thuillier, Les Étrusques. La fin d'un mystère., Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Archéologie » (no 89), , 160 p. (ISBN 978-2-07-039572-9), p. 61
  3. Notice du Louvre

Bibliographie modifier

  • Jacques Heurgon, « Les bijoux » in La Vie quotidienne des Étrusques, p. 225, Hachette, 1961.
  • Andrea Cagnetti dit Akelo "Experimental survey on fluid brazing in ancient goldsmith's art" – International Journal of Material Research (2009) DOI 10.3139/146.101783 [1]

Articles connexes modifier

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