Grégoire l'Hésychaste

fondateur du monastère de la république du mont Athos
Grégoire l'Hésychaste
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Biographie
Naissance
Décès
Mont Athos, Grèce
Sépulture
Mont Athos, Grèce
Pseudonyme
Grégoire le silencieux
Époque
Moyen Âge tardif
Nationalité
Serbe
Activité
moine
Autres informations
A travaillé pour
Religion
Christianisme orthodoxe
Vénéré par
Eglise orthodoxe russe et grecque
Mouvement
hésychiasme
Fête

Grégoire l'Hésychaste est le fondateur du monastère de la république du mont Athos, appelé Saint Nicolas. Ce monastère est réputé l'un des plus fermés de la république monastique du mont Athos. Il a vécu au XIVe siècle[1]. Il est reconnu saint par l'Église orthodoxe et fêté le 7 décembre selon le calendrier julien révisé[2].

Biographie modifier

Il est né en Serbie alors province de l'Empire serbe vassal de l'Empire byzantin. Bien que Slave, sa langue de culture est le grec byzantin comme la plupart des moines orthodoxes relativement du patriarcat de Constantinople[3].

Dans l'ombre de Saint Grégoire le Sinaïte modifier

Saint Grégoire le Sinaïte, le père spirituel de saint Grégoire l'Hésychaste l'initie à une forme particulière de contemplation : la prière hésychaste qui se base sur la prière d'inspiration libre à partir de l'évangile[4]. Il fait partie au même titre que Grégoire Palamas des saints hésychastes selon le théologien orthodoxe Jean Meyendorff[5].

Il est connu surtout par l'intermédiaire de Grégoire Palamas, un autre moine hésychaste qui fait l'apologie de son mouvement[6]. Les sources semblent relativement fiables dans la mesure où Grégoire Palamas est son contemporain. Le texte s'appelle les Philocalie des Pères neptiques. Le texte connut relativement peu de succès dans l'Empire byzantin mais on en trouve des copies dans l'Empire russe de la fin du XIXe siècle, où il est traduit en 1879 par Théophane le Reclus[7].

Le centre spirituel de l'hésychasme est alors le mont Athos dans la région grecque de Thrace[8]. Il contribue à la fondation du monastère Saint-Nicolas au milieu du XIVe siècle. Ce monastère joue un rôle de conseils spirituels auprès des derniers empereurs byzantins[9].

Son retour en Serbie modifier

Lors de son retour en Serbie, il fonde le monastére gorjak, très pieux et très peu loquace par humilité sur ses activités monastiques, il est surnommé le « silencieux ». C'est sous ce nom qu'il est connu en Serbie. Il dédie une chapelle à son maître spirituel saint Grégoire le Sinaïte dans ce monastère. Il est fêté par les orthodoxes le 7 décembre[10].

Notes et références modifier

  1. « Saint Grégoire l'Hésychaste », sur nominis.cef.fr (consulté le ).
  2. « Décembre », sur calendrier.egliseorthodoxe.com (consulté le ).
  3. Radovan Samardžic, « Le destin d'un peuple : les Serbes du XIVe au XIXe siècle », Revue des Études Slaves, vol. 56, no 3,‎ , p. 345–361 (DOI 10.3406/slave.1984.5419, lire en ligne, consulté le )
  4. Martin Jugie, « Les origines de la méthode d'oraison des hésychastes », Revue des études byzantines, vol. 30, no 162,‎ , p. 179–185 (DOI 10.3406/rebyz.1931.2676, lire en ligne, consulté le )
  5. Antoine Guillaumont, « Jean Meyendorff. Introduction à l'étude de Grégoire Palamas », Revue de l'histoire des religions, vol. 159, no 1,‎ , p. 92–96 (lire en ligne, consulté le )
  6. Vassa Kontouma, « Christianisme orthodoxe », Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences religieuses. Résumé des conférences et travaux, no 119,‎ , p. 191–206 (ISSN 0183-7478, DOI 10.4000/asr.1079, lire en ligne, consulté le )
  7. Horia Roscanu, « L'hésychasme, paix du cœur au cœur du monde : pour ne pas s'enliser », Théologiques, vol. 7, no 2,‎ , p. 95–103 (ISSN 1188-7109 et 1492-1413, DOI 10.7202/005026ar, lire en ligne, consulté le )
  8. Jean Bois, « Grégoire le Sinaite et l'hésychasme à l'Athos au XIVe siècle », Revue des études byzantines, vol. 5, no 2,‎ , p. 65–73 (DOI 10.3406/rebyz.1901.3385, lire en ligne, consulté le )
  9. Rosa Benoit-Meggenis, « Chapitre I. Des confidents de l’empereur », dans L’empereur et le moine : Les relations du pouvoir impérial avec les monastères à Byzance (ixe‑xiiie siècle), MOM Éditions, coll. « Travaux de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée », (ISBN 978-2-35668-189-8, lire en ligne), p. 19–48
  10. admtamie, « Grégoire l'Hésychaste — Abbaye de Tamié », sur abbaye-tamie.com (consulté le ).

Lien connexe modifier

Liens externes modifier