Gouvernement Mas I
(ca) Govern Mas (1)

Généralité de Catalogne

Description de l'image defaut.svg.
Président de la Généralité Artur Mas
Vice-présidente Joana Ortega (ca)
Élection 28 novembre 2010
Législature IXe législature
Formation
Fin
Durée 1 an, 11 mois et 28 jours
Composition initiale
Parti politique CiU
Conseillers 11
Femmes 3
Hommes 8
Représentation
Parlement
62  /  135
Chef de l'opposition Joaquim Nadal puis
Xavier Sabaté (ca)
Drapeau de la Catalogne

Le gouvernement Mas I (en catalan : Govern Mas (1)) est le gouvernement de la généralité de Catalogne entre le et le , sous la IXe législature du Parlement.

Il est dirigé par le libéral Artur Mas, vainqueur à la majorité relative des élections parlementaires. Il succède au gouvernement du socialiste José Montilla et cède le pouvoir au gouvernement Mas II après que CiU a confirmé sa majorité relative aux élections parlementaires de 2012.

Historique modifier

Ce gouvernement est dirigé par le nouveau président de la Généralité libéral Artur Mas, anciennement conseiller en chef. Il est constitué par Convergence et Union (CiU), fédération de la Convergence démocratique de Catalogne (CDC) et de l'Union démocratique de Catalogne (UDC). Seule, elle dispose de 62 députés sur 135, soit 45,9 % des sièges du Parlement.

Il est constitué après les élections parlementaires du 28 novembre 2010.

Il succède donc au gouvernement du socialiste José Montilla, constitué et soutenu par une coalition de gauche entre le Parti des socialistes de Catalogne-Citoyens pour le changement (ca) (PSC-CpC), la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) et l'Initiative pour la Catalogne Verts - Gauche unie et alternative (ICV-EUiA).

Formation modifier

Au cours du scrutin parlementaire, Convergence et Union remporte une nette victoire avec 62 députés, soit six de moins que la majorité pour gouverner seule mais 12 de plus que l'entente tripartite alors au pouvoir[1]. Le , la députée de CiU Núria de Gispert est élue présidente du Parlement par 77 voix provenant de son propre groupe, du Parti socialiste, du Parti populaire et de Ciutadans[2].

Après s'être entretenue avec les représentants des différents partis, la nouvelle présidente de l'assemblée propose formellement le lendemain la candidature du chef de file électoral de CiU Artur Mas à l'investiture parlementaire[3]. Lors du vote du , le candidat à la présidence du gouvernement catalan est toutefois repoussé par les députés, puisqu'il n'obtient que 62 voix favorables face à 73 oppositions[4].

Le lendemain, Convergence et Union et le Parti socialiste parviennent à conclure un accord d'investiture qui prévoit l'abstention des députés du PSC en échange d'un certain nombre d'engagements de la part de CiU, qui a par ailleurs échoué à convaincre le Parti populaire ou la Gauche républicaine de lui apporter leur soutien[5]. À l'occasion du second tour de scrutin le , Artur Mas est effectivement élu président de la généralité de Catalogne par 62 voix pour, 45 contre et 28 abstentions[6]. Il est assermenté quatre jours plus tard au palais de la Généralité[7].

Au mois de [8] puis en [9] cependant, c'est grâce à l'abstention des députés du Parti populaire que le gouvernement peut faire approuver ses projets de loi de finances pour l'année civile en cours.

Succession modifier

Lors de la fête nationale (Diada) du , entre six cent mille et deux millions de personnes défilent dans les rues de Barcelone sous le thème « La Catalogne, un nouvel État en Europe » (Catalunya, nou estat d'Europa), marquant une mobilisation historique en faveur des thèses indépendantistes. Bien qu'Artur Mas n'y participe pas, sont notamment présents la vice-présidente du gouvernement catalan Joana Ortega (ca) et plus de la moitié des conseillers[10]. Neuf jours plus tard, le président de la Généralité est reçu au palais de la Moncloa par le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, qui oppose une fin de non-recevoir à sa proposition de « pacte fiscal », à savoir un système de financement du budget autonome proche de celui du Pays basque[11].

À l'occasion d'un discours de politique générale qu'il prononce le devant les députés, Artur Mas annonce la dissolution du Parlement et la convocation d'élections parlementaires anticipées le suivant. Il explique que le succès de la Diada et le refus de négociation de la part du gouvernement de l'État constituent « des moments exceptionnels » qui nécessitent « des décisions exceptionnelles »[12]. Le scrutin n'est pas le succès escompté, puisque Convergence et Union perd 12 députés et obtient son plus faible pourcentage de soutien, tout en restant la première force politique au Parlement avec 50 sièges sur 135[13].

Ayant signé le un accord de gouvernance avec la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) d'Oriol Junqueras, deuxième force parlementaire et seule à partager son programme indépendantiste et à lui permettre de disposer d'une majorité absolue[14], le président sortant de la Généralité est réélu pour un second mandat par les députés deux jours plus tard par 71 voix favorables contre 68, soit trois de plus que la majorité absolue requise au premier tour[15]. Il présente six jours plus tard son second gouvernement[16].

Composition modifier

Fonction Titulaire Parti
Président de la Généralité Artur Mas i Gavarró CDC
Vice-présidente du gouvernement
Conseillère à la Gouvernance et aux Relations institutionnelles
Joana Ortega i Alemany (ca) UDC
Conseiller à l'Économie et à la Connaissance Andreu Mas-Colell CDC
Conseillère à l'Enseignement Irene Rigau i Oliver (ca) CDC
Conseiller à la Santé Boi Ruiz i Garcia (ca) Sans
Conseiller à l'Intérieur Felip Puig i Godes (ca) CDC
Conseiller au Territoire et à la Durabilité Lluís Miquel Recoder i Miralles (ca) CDC
Conseiller à la Culture Ferran Mascarell i Canalda (ca) Sans
Conseiller à l'Agriculture, à l'Élevage, à la Pêche, à l'Alimentation et au Milieu naturel Josep Maria Pelegrí i Aixut (ca) UDC
Conseiller au Bien-être social et à la Famille Josep Lluís Cleries i Gonzàlez CDC
Conseiller aux Entreprises et à l'Emploi Francesc Xavier Mena i López (ca) Sans
Conseillère à la Justice Pilar Fernández i Bozal (ca) Sans
Secrétaire du gouvernement Germà Gordó i Aubarell (ca) CDC

Notes et références modifier

  1. (es) « CiU arrasa y entierra el tripartito », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) « El Parlament elige a Núria de Gispert presidenta de la cámara catalana », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) « Artur Mas será elegido president de Catalunya el 23 de diciembre », 20 Minutos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) « Mas deberá esperar a la segunda votación para ser investido presidente de la Generalitat », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) « El PSC allana la investidura de Mas », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) « Artur Mas se convierte en el 129º president de la Generalitat », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) « Artur Mas toma posesión y promete 'fidelidad' al pueblo de Cataluña », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « El Parlament aprueba los presupuestos de 2011 gracias a la abstención del PPC », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « La abstención del PPC permite la aprobación de los presupuestos de Catalunya de 2012 », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) « El clamor independentista colapsa Barcelona », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) « Mas se prepara para las elecciones tras la negativa de Rajoy al pacto fiscal », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) « Mas confirma la cita electoral: Catalunya irá a las urnas el 25 de noviembre », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) « Fracaso excepcional de Mas », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) « Mas y Junqueras firman el pacto de la gobernabilidad y para la consulta », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) « Artur Mas es investido president de la Generalitat con los votos de CiU y ERC », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) « Artur Mas convierte a Homs en su hombre fuerte y mantiene a Puig, que pasa de Interior a Empresa », RTVE,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes modifier

Articles connexes modifier