Gouvernement González Laxe

Gouvernement de la Galice entre 1987 et 1990

Le gouvernement González Laxe (en espagnol : Gobierno González Laxe, en galicien : Goberno González Laxe) est le gouvernement de la communauté autonome de Galice entre le et le , sous la IIe législature du Parlement.

Gouvernement González Laxe
(gl) Goberno González Laxe

Galice

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Roi Juan Carlos Ier
Président Fernando González Laxe
Vice-président Javier Suárez-Vence (gl)
Élection 24 novembre 1985
Législature IIe
Formation
Fin
Durée 2 ans, 4 mois et 7 jours
Composition initiale
Coalition PSOE-CG (es)-PNG (es)
Conseillers 11
Femmes 0
Hommes 11
Représentation
Parlement
37  /  71
Drapeau de la Galice

Il est dirigé par le socialiste Fernando González Laxe. Il repose sur une coalition tripartite entre le Parti socialiste, la Coalition galicienne (es) et le Parti nationaliste galicien (es). Il succède au second gouvernement, minoritaire, du conservateur Gerardo Fernández Albor, après l'adoption d'une motion de censure. Il cède le pouvoir au premier gouvernement, majoritaire, du libéral-conservateur Manuel Fraga, après les élections parlementaires de 1989.

Historique du mandat modifier

Ce gouvernement est dirigé par le nouveau président de la Junte, le socialiste Fernando González Laxe. Il est constitué et soutenu par une coalition entre le Parti des socialistes de Galice-PSOE (PSOE), la Coalition galicienne (es) (CG) et le Parti nationaliste galicien (es) (PNG). Ensemble, ils disposent de 37 députés sur 71, soit 52,1 % des sièges du Parlement.

Il est formé à la suite de l'adoption d'une motion de censure à l'encontre de Gerardo Fernández Albor, au pouvoir depuis 1982.

Il succède donc au gouvernement Albor II, constitué et soutenu par la seule Coalition populaire (CP).

Formation modifier

Le , le Parti socialiste dépose une motion de censure au Parlement à l'encontre de Gerardo Fernández Albor et propose Fernando González Laxe comme candidat à la présidence de la Junte. Il bénéficie déjà du soutien du Parti nationaliste et du Parti socialiste galicien-Gauche galicienne (es) (PSG-EG)[1]. Un accord de coalition est conclu cinq jours plus tard entre le Parti socialiste, la Coalition galicienne et le Parti nationaliste, ce qui garantit à Fernando González Laxe le soutien de la majorité absolue des députés, donc le succès de la motion[2].

La motion de censure est effectivement adoptée par le Parlement le suivant, par 40 voix pour, 29 voix contre et 2 abstentions : outre le député du Bloc nationaliste galicien, le président du Parlement — membre de l'Alliance populaire — s'abstient également, en raison de sa proximité avec José Luis Barreiro (es), parti à la Coalition galicienne[3]. Fernando González Laxe prête serment six jours plus tard, dans l'ancienne chapelle du palais de Fonseca (es), en présence notamment du ministre Joaquín Almunia[4].

Le soir-même, le nouveau président dévoile la composition du nouveau gouvernement régional, qui compte un vice-président et dix conseillers, et où seule la présence de Fernando Salgado García (gl) comme conseiller à l'Économie et aux Finances constitue une surprise, selon La Voz de Galicia[5]. Ils prêtent serment et entrent en fonction dès le [6].

Évolution modifier

Le vice-président de la Junte, José Luis Barreiro, est mis en examen le , des chef de corruption et prévarication dans le cadre d'une information judiciaire lancée après une plainte du gouvernement précédent relative à la possible concession frauduleuse de la loterie galicienne[7]. Il remet sa démission deux jours plus tard, après que ses partenaires de coalition se sont joints aux demandes de l'opposition d'une décision en ce sens[8]. Le conseiller à l'Éducation, Javier Suárez-Vence (gl), le remplace le lendemain, et cède son poste à Aniceto Núñez (gl)[9].

Succession modifier

Lors des élections autonomiques du 17 décembre 1989, le Parti populaire (PP) de Manuel Fraga conquiert 38 députés sur 75, soit l'exacte majorité absolue des sièges, signant de facto la fin de la présidence de Fernando González Laxe[10]. Après avoir été investi président de la Junte le [11], il présente le la composition de son premier gouvernement, qui compte 11 membres et aucune vice-présidence[12]. L'exécutif prête serment et entre en fonction le [13].

Composition modifier

Poste Titulaire Parti
Président Fernando González Laxe PSOE
Vice-président José Luis Barreiro Rivas (es) (jusqu'au 30/07/1988)
Francisco Javier Suárez-Vence Santiso (gl)
CG (es)
Conseiller à la Présidence et à l'Administration publique Pablo González Mariñas (es) PNG (es)
Conseiller à l'Économie et aux Finances Juan Fernando Salgado García (gl) Sans
Conseiller à l'Aménagement du territoire et aux Travaux publics Antolín Sánchez Presedo (es) PSOE
Conseiller à l'Éducation et à l'Enseignement supérieur Francisco Javier Suárez-Vence Santiso (gl) (jusqu'au 30/07/1988)
Aniceto Núñez García (gl)
CG (es)
Conseiller à l'Industrie, au Commerce et au Tourisme Santos Oujo Bello (gl) CG (es)
Conseiller au Travail et au Bien-être social Miguel Martínez Losada (gl) PSOE
Conseiller à l'Agriculture Francisco Sineiro García (gl) PSOE
Conseiller à la Culture Alfredo Conde Cid (es) PSOE
Conseiller à la Pêche José Enrique Rodríguez Peña (es) PNG (es)
Conseiller à la Santé Pablo Padín Sánchez (es) CG (es)

Notes et références modifier

  1. (es) Xosé Hermida, « El PSOE, pendiente del apoyo de Coalición Galega para desplazar a Fernández Albor de la Xunta », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) Xosé Hermida, « El PSOE tiene garantizados los apoyos para desplazar a Fernández Albor de la presidencia de la Xunta », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) « Laxe prometió que el nuevo Gobierno tripartito de Galicia será estable », La Vanguardia,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  4. (es) Arturo Maneiro, « Mancha: «Fue Guerra quien dio la orden para la vergonzosa operación de Galicia» », ABC,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  5. (es) « Fernando Salgado, conselleiro de Economía y Hacienda, fue la única sorpresa en el Gabinete de González Laxe », La Voz de Galicia,‎ .
  6. (es) Áurea Sánchez, « La primera reunión del nuevo Gobierno gallego fue deliberante y aplázó la toma de decisiones », La Vanguardia,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  7. (es) Carlos Sabell, « Procesado por cohecho y prevaricación el vicepresidente de la Junta gallega », ABC,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  8. (es) Xosé Hermida, « La Xunta logra mantener el pacto de Gobierno a pesar de la dimisión de su vicepresidente », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) Xosé Hermida, « Suárez Vence: "Un procesamiento le puede ocurrir a cualquiera que tenga un cargo público" », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) « Fraga consigue la mayoría absoluta », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) A. Maneiro et A. J. Padín, « Fraga pide, tras ser elegido presidente de la Junta, que no se trabe a las autonomías », ABC,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  12. (es) Arturo Maneiro, « Romay, Cuiña y Vázquez Portomeñe serán los pilares del primer Gobierno de Fraga », ABC,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  13. (es) Xosé Martínez Renovales, « Fraga pone en marcha el control del gasto en su primer gobierno », La Vanguardia,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier