Gouvernement Charles Dupuy (3)

Le troisième gouvernement Charles Dupuy est le gouvernement de la Troisième République en France du au .

Charles Dupuy reconduit la même équipe, le cabinet précédent ayant été interrompu par le changement à la tête de l'État, consécutif à l'assassinat de Sadi Carnot.

Composition modifier

Fonction Image Nom Parti politique
  Président du Conseil des ministres   Charles Dupuy[1] Républicains de gouvernement
(ANR)

Ministres nommés le 30 mai 1894 modifier

  • L'administration des Cultes est détachée du ministère de l'Instruction publique et des beaux-arts et rattachée au ministère de l'Intérieur.
Fonction Image Nom Parti politique
  Ministre de l’Intérieur et des Cultes   Charles Dupuy Républicains de gouvernement
(ANR)
  Ministre de la Justice   Eugène Guérin Gauche républicaine
  Ministre des Affaires étrangères   Gabriel Hanotaux Républicain opportuniste
  Ministre des Finances   Raymond Poincaré Républicains de gouvernement
  Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts   Georges Leygues Républicains de gouvernement
(ANR)
  Ministre de la Guerre   Auguste Mercier Républicain libéral (Indépendant)
  Ministre de la Marine   Félix Faure Républicains de gouvernement
  Ministre des Travaux publics   Louis Barthou Gauche républicaine
(ANR)
  Ministre du Commerce, de l'Industrie, des postes et télégraphes   Victor Lourties Gauche républicaine
  Ministre de l'Agriculture   Albert Viger Gauche progressiste
  Ministre des Colonies   Théophile Delcassé Gauche progressiste

Politique menée modifier

Le gouvernement se résume en un affrontement entre Casimir-Perier qui entend réhabiliter la fonction de chef de l'État et Dupuy qui au contraire marginalise le Président. Dupuy promulgue en une circulaire adressée aux préfets leur demandant de réprimer les mouvements socialistes alors que la grève de la verrerie de Carmaux suscite l'attention nationale.

C'est sous ce gouvernement qu'a lieu le premier procès Dreyfus.

Le , le gouvernement est renversé par une majorité de 22 voix. Le lendemain, le Président de la République Casimir-Perier démissionne forçant le gouvernement Dupuy a assurer l'intérim de la présidence jusqu'à l'élection de son successeur[2].

Passage des lois scélérates de celle sur le crédit agricole[style à revoir].

Fin du gouvernement et passation des pouvoirs modifier

Le , Charles Dupuy présente la démission du Gouvernement au président de la République, Jean Casimir-Perier, qui entraîne immédiatement celle du Président[3].

Du 15 au , le gouvernement assure l'intérim des pouvoirs présidentielles d'après les lois constitutionnelles de la Troisième République, en l'attente d'un nouveau président.

Le , le (nouveau) président de la république Félix Faure accepte la démission du gouvernement après l'intérim présidentiel qu'à assuré ce dernier. Le jour-même, il charge Léon Bourgeois de former le nouveau ministère et celui-ci accepte la mission, avant d'y abandonner trois jours plus tard, à la suite des difficultés rencontrées pour former le cabinet.

Le , Faure charge, à nouveau, Bourgeois, pour former un nouveau gouvernement, pour une seconde tentative, mais échoue une fois de plus.

Le , le président appelle Alexandre Ribot à la tête du prochain gouvernement.

Le , le troisième gouvernement Ribot voit le jour.

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

  1. Charles Dupuy reconduit intégralement le gouvernement précédent.
  2. Jean-Denis Bredin, Dreyfus, un innocent, Fayard 2006, édition regroupant les deux ouvrages L'Affaire et Bernard Lazare, p. 121
  3. « Lettre de démission de Jean Casimir-Perier », sur Digithèque, Jean-Pierre Maury (consulté le ).