Giuseppe Camerata (1676-1762)

Giuseppe Camerata (Venise, 1676Venise, 1762) est un peintre italien.

Giuseppe, I Camerata
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Biographie modifier

Giuseppe Camerata naît à Venise en 1668 ou en 1676[1] ; son père Francesco Camerata est originaire de Bergame[1].

Il est l'élève du peintre vénitien Gregorio Lazzarini qui lui demande de terminer les œuvres qu'il a laissées inachevées. Dans cette école, il se lie d'amitié avec Marco Miani, un noble qui se passionne pour la peinture, qui l'accueille chez lui et pour la famille duquel il travaillera toute sa vie[1].

Plusieurs de ses œuvres, rapportées dans les chroniques, ont été perdues, comme la Crocifissione (« Crucifixion ») de l'église San Marcuola, le San Paolo (« Saint Paul ») de l'église San Polo, et les deux retables de l'église Santa Maria dei Servi, dont l'un représente un « Crucifié se détachant de la croix, pour toucher un saint servite[a] ».

 
La Vision de saint Eustache (ap. 1710), à l'église San Stae, à Venise.

Parmi ses œuvres connues, nous avons une Vergine Addolorata (« Notre-Dame des Douleurs ») à l'église San Francesco della Vigna[3] ; une participation non identifiée au cycle des Misteri del Rosario (« Mystères du rosaire ») dans le petit oratoire annexé à l'église San Trovaso[4],[b], un San Girolamo Miani (Jérôme Emilien), qui a été transférée de l'église San Giacomo dall'Orio à la curie patriarcale[1] et surtout son chef-d'œuvre La visione di Sant'Eustachio (« La Vision de saint Eustache »[c]) à l'église San Stae[5] — « une œuvre dissoute dans un environnement pictural fluide, qui accorde le froid lazzarinien avec l'élégance d'Amigoni[d] ».

Il convient aussi de mentionner ses nombreuses œuvres en Istrie : les retables du Miracolo di san Servolo (« Miracle de saint Servul (cs) ») et du Martirio di san Servolo (« Martyre de saint Servul ») dans l'église Saint-Servul à Buje, le retable de la Madonna con il Bambino e i santi Eleuterio e Mauro (« Vierge à l'Enfant et des Saints Éleuthère et Maur ») dans l'église Saint-Éleuthère à Piran, les trois fresques du plafond de l'église saint-François à Koper, ainsi qu'à Poreč et Izola[7].

Camerata figure dans les fragments des peintres en 1700 et 1726. Il était certainement un peintre estimé, à tel point qu'il était parmi les fondateurs de l'Académie des beaux-arts de Venise dans un document de 1755[1].

Giuseppe Camerata meurt à Venise en 1762.

Notes et références modifier

(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en italien intitulée « Giuseppe Camerata » (voir la liste des auteurs).

Notes modifier

  1. Citation originale en italien : « Crocefisso che staccasi dalla croce, per toccare un Santo Servita[2]. »
  2. Ivanoff mentionne l'attribution à divers auteurs du XVIIIe siècle, dont Francesco Fontebasso, Niccolò Bambini et Camerata[1].
  3. Eustache de Mâcon (IIIe siècle), Placidus de son vrai nom, né à Mâcon, général romain aimant chasser, converti au christianisme, prit le nom d’Eustache après avoir vu apparaître un crucifix entre les bois d’un cerf qu’il poursuivait.
  4. Citation originale en italien : « opera sciolta in un pittoricismo fluido, che accorda la fredda lazzariniana con l'eleganza dell'Amigoni[6]. »

Références modifier

  1. a b c d e et f Ivanoff 1974.
  2. Zanetti 1771, p. 422.
  3. Lorenzetti 1963, p. 375.
  4. Lorenzetti 1963, p. 529.
  5. Lorenzetti 1963, p. 473.
  6. Pallucchini 1960, p. 53.
  7. Lucchese 2006, p. 289, 293.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (it) Nicola Ivanoff, « Le pitture settecentesche nella chiesa dello Spirito Santo », Arte Veneta, Venise, Neri Pozza, vol. 9,‎ .
  • (it) Nicola Ivanoff, « CAMERATA, Giuseppe », dans Dizionario biografico degli Italiani, vol. 17, Istituto dell'Enciclopedia Italiana, (lire en ligne).  
  • (it) Giulio Lorenzetti, Venezia e il suo estuario, Rome, Istituto Poligrafico dello Stato, .  
  • (it) Enrico Lucchese, « Gaspare Negri Vescovo di Cittanova e Parenzo, un mecenate del Settecento in Istria », Saggi e Memorie di storia dell'arte, Venise, Fondazione Giorgio Cini, vol. 30,‎ .  
  • (it) Rodolfo Pallucchini, La pittura veneziana del Settecento, Venise-Rome, Istituto per la collaborazione culturale, .  
  • (it) Rodolfo Pallucchini, La pittura nel Veneto - Il Settecento, Milan, Electa, .
  • (it) Antonio Maria Zanetti, Della pittura veneziana e delle opere pubbliche de’ veneziani maestri, libri V, Venise, Albrizzi, .  

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