Giovanni Pesaro
Illustration.
Giovanni Pesaro
Fonctions
103e doge de Venise

1 an, 5 mois et 22 jours
Prédécesseur Bertuccio Valiero
Successeur Domenico II Contarini
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Venise
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Venise
Nationalité Italien
Conjoint Lucia Barbarigo

Giovanni Pesaro (né le à Venise et mort dans la même ville le ) fut le 103e doge de Venise du jusqu'à sa mort.

Durant son bref dogat, Giovanni Pesaro poursuit la guerre de Candie.

Biographie modifier

 
Giovanni Pesaro par Josse le Court

Giovanni Pesaro est le fils de Vettor et d'Elena Soranzo. Étant jeune, il échappa de justesse à la noyade. Homme très riche, il fait une rapide carrière dans l'administration publique étant élu à plusieurs reprises conseiller du doge et sénateur, ambassadeur en Savoie, en France, en Angleterre, auprès de Ferdinand III du Saint-Empire, de Ladislas de Pologne[1] et d'Alexandre VII, ainsi que procureur.

Malgré tous ces honneurs, de nombreuses infamies obscurcissent sa réputation: en 1642 il abandonne la garnison de Pontelagoscuro (hameau de Ferrare) à l'arrivée de l'ennemi bien qu'il en soit le commandant, et au cours des années suivantes, il est impliqué dans des malversations et des abus de biens. Pendant qu'il est recteur sur le terre ferme, il vole des propriétés à ses administrés. Son frère est banni à vie pour de nombreux crimes.

Malgré tout ce passif, Pesaro réussit à remonter la pente avec un long discours devant le Grand Conseil (Maggior Consiglio) par lequel il convainc les nobles de poursuivre la guerre, offrant aussi 6 000 ducats. Cette nouvelle attitude, lui permet d'obtenir un ample consensus et de se porter candidat au scrutin de 1658. Il est veuf de Lucia Barbarigo dont la famille a donné deux doges.

Le dogat modifier

 
Tombeau du doge Giovanni Pesaro

Le il réussit, dès le premier tour, à s'imposer sur ses adversaires surtout parce qu'ils sont trop vieux et que les électeurs souhaitent un doge qui dure. Espoir vain, détesté par le peuple qui a en mémoire son arrogance et ses fautes, rapidement il est l'objet d'une maladie inconnue et perd ses dents.

Lors de son entrée en fonction, la République se trouve dans des conditions économiques catastrophiques. En raison du déplacement des circuits commerciaux, le commerce n'apporte plus les ressources suffisantes et la guerre avec les Turcs coûte de nombreuses vies et des dépenses très importantes.

Sans qu'il y ait de réformes ou de nouveautés sur le théâtre d'opération en Crète, le doge meurt le et est enterré en grande pompe dans la basilique Santa Maria Gloriosa dei Frari.

Son tombeau fut construit de 1665 à 1669. Il avait laissé 12 000 ducats pour sa réalisation. Grandiose, il a été conçu sur deux étages par Baldassare Longhena, les sculptures sont de Giusto Le Court, Michele Fabris, Melchior Barthel et Francesco Cavrioli.

Notes et références modifier

  1. Palazzi dans éloges des ducs de Venise

Liens externes modifier