Gilles Ottawa

historien atikamekw

Gilles Ottawa est un historien atikamekw de la communauté de Manawan, mort le 19 janvier 2013 à l'âge de 60 ans[1].

Gilles Ottawa
Gilles Ottawa en 2012.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Historien, conférencierVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Edmond Ottawa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Jean-Pierre Ottawa (d)
Isaïe Ottawa (d)
Louis Ottawa (d)
Lucien Ottawa (d)
Ernest Ottawa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Gilles Ottawa a fréquenté deux pensionnats SMDF[note 1], celui de Saint-Marc-de-Figuery et celui de Pointe-Bleue, au Lac Saint-Jean, tenus par les missionnaires Oblats de Marie Immaculée[2]. Les objectifs principaux poursuivis par les missionnaires étaient « d'isoler les enfants et les soustraire à l’influence de leurs foyers, de leurs familles, de leurs traditions et de leur culture, et les intégrer par l’assimilation dans la culture dominante. Ces objectifs reposaient sur l’hypothèse que les cultures et les croyances spirituelles des Autochtones étaient inférieures. »[3],[note 2]

Il a cofondé en 1990 l'Association Mamo Atoskewin Atikamekw (AMAA), dont le but était de protéger les territoires de chasse, de pêche et de piégeage et d'aider les trappeurs atikamekw[5].

Publications modifier

  • Les Pensionnats indiens au Québec. Un double regard, Québec, Éditions Cornac, 2010[6]

Filmographie modifier

  • Nikatcikan (L'héritage) documentaire de Anaïs Ottawa-Flamand, Sacha Dubé, 2010

Citation modifier

  • « La mort n’est qu’une étape dans le grand cercle de la vie. Elle renforce une relation spirituelle avec les ancêtres tout en assurant une consolidation de nos rapports avec la jeune génération. »[7]

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Saint-Marc-de-Figuery
  2. « L’histoire des pensionnats est marquée par des récits innombrables de négligences, d’abus et de sévices physiques et sexuels. En 1998, le gouvernement du Canada s’engageait à consacrer un montant de 350 millions de dollars afin d’appuyer des initiatives dites de « guérison communautaire » pour les membres des peuples autochtones « qui ont souffert des séquelles laissées par les sévices physiques et sexuels subis dans les pensionnats ». Ce fonds est actuellement géré par la Fondation autochtone de guérison, un organisme autochtone indépendant. »[4]

Références modifier

  1. Sylvie Poirier, Laurent Jérôme et la Société d’histoire atikamekw, « Les Atikamekw Nehirowisiwok : territorialités et savoirs », Recherches amérindiennes au Québec, vol. 44, n° 1, 2014, p. 3
  2. Geneviève Crytes, Le modèle d’enseignement euro-canadien dans le pensionnat autochtone de Saint-Marc-de-Figuery : une étude historique, Faculté d'éducation, Université d'Ottawa, 2013
  3. Les Pensionnats indiens au Québec. Un double regard, 2010, p. 116
  4. Pierre Lepage, Mythes et réalités des peuples autochtones, Québec, Commission des droits à la personne, 2019, p. 38
  5. archivescanada.accesstomemory
  6. Dominique Glasman, « OTTAWA Gilles. Les pensionnats indiens au Québec. Un double regard », Revue française de pédagogie, n° 189 octobre-novembre-décembre 2014 : L’internat et ses usages, d’hier à aujourd’hui [lire en ligne]
  7. cité in Laurent Jérôme et Sylvie Poirier, « Conceptions de la mort et rites funéraires dans les mondes autochtones », Frontières, vol. 29, n° 2, 2018

Liens externes modifier

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