Georges Masselot

officier français

Georges Masselot
Nom de naissance Georges Fernand Henri Masselot
Naissance
Maktar (Tunisie)
Décès (à 91 ans)
Pau (Pyrénées-Atlantiques)
Grade Lieutenant-Colonel
Commandement 18e régiment de chasseurs parachutistes pendant la guerre d'Algérie
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
Croix de la valeur militaire.

Georges Masselot, né le à Maktar (Tunisie) et mort le à Pau (Pyrénées-Atlantiques), est un officier parachutiste français ayant participé à la Seconde Guerre mondiale, à la guerre d'Indochine et à la guerre d'Algérie. Il commande le 18e régiment de chasseurs parachutistes pendant la guerre d'Algérie et participe au putsch d'Alger en avril 1961.

Biographie modifier

Descendant d'une famille de Bougie en Algérie, il sert d'abord dans les tirailleurs algériens, avant de rejoindre la Légion étrangère en 1936[1].

Blessé grièvement pendant la bataille de France le 13 juin 1940, dans les rangs du 12e REI[1], il participe ensuite à la campagne de Tunisie, où il est à nouveau blessé en mai 1943, puis, au sein du Régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE), au débarquement de Provence, à la bataille d'Alsace et à la campagne d'Allemagne[1].

Fait chevalier de la Légion d’Honneur, à titre exceptionnel, en avril 1945, en Allemagne et décoré par le général de Gaulle, il combat ensuite en Indochine, où il effectue trois séjours de 1946 à 1955. Il est promu officier de la Légion d’Honneur, de nouveau à titre exceptionnel en 1952[1].

De 1956 à 1961, il participe à la guerre d'Algérie. Promu commandeur de la Légion d'honneur en 1959, toujours à titre exceptionnels, puis lieutenant-colonel en 1960[1] , il commande le 18e RCP et participe au putsch d'Alger du 22 au 27 avril 1961 ce qui met un terme à sa carrière militaire. Interné à la prison de la Santé en même temps que le lieutenant-colonel Lecomte commandant du 14e RCP, le lieutenant-colonel de la Chapelle commandant du 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC) et le commandant Cabiro[2], puis jugé par le Haut Tribunal militaire, il est rayé des contrôles de l'armée d'active et condamné à huit ans de détention criminelle le [3].

Libéré en juillet 1965[4], il fait une seconde carrière dans le civil[1].

Après onze ans dans l'immobilier, il prend sa retraite et devient président d’honneur de l’Association pour la mémoire de l’Empire français[1].

Il est réintégré, en 1984, dans son grade avec ses décorations[1].

Titulaires de 15 citations dont 10 à l'ordre de l'armée[5], il meurt le à Pau[1] et est inhumé à Gan (Pyrénées-Atlantiques).

Décorations modifier

Références modifier

  1. a b c d e f g h et i Pierre Brière, « Robert Saucourt : Lieutenant-colonel Georges Masselot ; Éditions Atelier Fol’Fer, 2016 ; 174 pages », Revue Défense nationale, vol. 804, no. 9, 2017, pp. 129-132. En ligne..
  2. « Le lieutenant-colonel Masselot commandait le 18e régiment de chasseurs parachutistes, qui était notamment intervenu à Alger lors des manifestations musulmanes de décembre 1960. Le lieutenant-colonel Masselot commandait le 14e régiment de chasseurs parachutistes, le lieutenant-colonel de la Chapelle le 2e régiment étranger de cavalerie. Quant au commandant Cabiro, il aurait entraîné dans la rébellion des éléments du 2e régiment étranger de parachutistes, malgré l'opposition du chef de corps. », Quatre officiers supérieurs écroués à la Santé, Le Monde, 11 mai 1961.
  3. Les colonels Masselot et Masselot sont condamnés à huit ans de détention criminelle, Le Monde, 30 juin 1961.
  4. « Le lieutenant-colonel Masselot, ancien commandant du 18e régiment de chasseurs parachutistes, se trouvait en opération dans les Aurès lorsqu'il fut invité à la dissidence par le colonel Argoud. Il fit mouvement vers l'Oranie pour convaincre le général de Pouilly de se rallier au coup de force. Le lieutenant-colonel Masselot, qui avait des attaches familiales en Algérie, avait été condamné à huit ans de détention criminelle par le Haut Tribunal militaire le 28 juin 1961. », Les officiers libérés, Le Monde, 14 juillet 1965.
  5. Notice biographique d'André Masselot, site de la FNCV

Bibliographie modifier

  • Pierre Brière, « Robert Saucourt : Lieutenant-colonel Georges Masselot ; Éditions Atelier Fol’Fer, 2016 ; 174 pages », Revue Défense nationale, vol. 804, no. 9, 2017, pp. 129-132. En ligne..
  • Robert Saucourt, Lieutenant-colonel Georges Masselot, éditions Atelier Fol’Fer, 2016, 174p.

Liens externes modifier