Georges Kuny
Georges Kuny, né vers 1888 à Grand-Bassam,et mort en 1966 à Bouaké était un homme d'affaires qui a marqué l'histoire économique de la Côte d'Ivoire à l'époque coloniale[1],[2]. Issu d'une famille de commerçants spécialisée dans le commerce du sel et des tissus[3],[4],[5],[1].
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| Georges Kuny | |
| Naissance | en 1888 Grand-Bassam, Côte d'Ivoire |
|---|---|
| Décès | (à 78 ans) Bouaké, Côte d'Ivoire |
| Origine |  Côte d'Ivoire
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| Autres fonctions | Commerçant |
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Un Homme d'Affaires Nzima à l'Époque Coloniale en Côte d'Ivoire modifier
Georges Kuny, né vers 1888 à Grand-Bassam, était un homme d'affaires qui a marqué l'histoire économique de la Côte d'Ivoire à l'époque coloniale. Issu d'une famille de commerçants spécialisée dans le commerce du sel et des tissus, Kuny a suivi les traces de ses aînés et s'est distingué par sa passion pour le commerce à longue distance. Sa vie est jalonnée de succès et d'obstacles, dépeignant le portrait d'un homme déterminé à réussir dans le contexte difficile du commerce colonial.
Débuts et Formation modifier
Georges Kuny, membre de l'ethnie Nzima, a grandi à Grand-Bassam entouré de deux de ses cousins, Elogne et Gnoan, ce dernier étant également connu sous le nom de Bright. Initié au commerce dès son enfance, Kuny a accompagné ses aînés dans des voyages d'affaires à travers les territoires ébrié, adioukrou et agni. Sa robustesse physique et son amour pour le commerce ont rapidement été remarqués, et ses qualités morales ont contribué à forger sa carrière florissante[6].
Les Défis du Commerce Colonial modifier
Fasciné par les demeures européennes à Grand-Bassam, Kuny rêvait de devenir riche et de posséder sa propre maison. Conscient des dangers et des intempéries auxquels les marchands étaient exposés, il a surmonté ces défis avec courage et endurance. Les guet-apens étaient redoutés, et Kuny a compris l'importance des Soukovoulé (hôtes commerciaux) dans la préservation de la sécurité des marchands. En entretenant des relations avec eux, il a assuré le bon déroulement de ses affaires.
Apogée des Affaires et Reconnaissance modifier
L'année 1950 a marqué l'apogée des affaires de Kuny, culminant avec la réception de correspondances de personnalités étrangères. Sa renommée s'est étendue au-delà des frontières, et le colonel Pages, commandant le 6e régiment d'artillerie coloniale à Dakar, l'a présenté comme "un membre actif de l'Association nationale des médaillés de la Résistance"[1]. Cette reconnaissance souligne sa contribution à la société.
Héritage et Enseignements modifier
La vie de Georges Kuny offre des enseignements sur les limites des entreprises africaines s'appuyant sur une main-d'œuvre familiale peu qualifiée. Elle met en lumière les défis du commerce colonial, avec ses règles et exigences. Kuny, de colporteur à grand homme d'affaires, illustre le courage nécessaire pour surmonter les obstacles et réussir à une époque où les opportunités étaient rares pour les Africains[5].
Hommages et Postérité modifier
À sa mort en 1966 à Bouaké, Georges Kuny a reçu des funérailles grandioses, témoignant de la gratitude de la population qu'il a contribué à développer[7]. Après l'indépendance, une rue du centre commercial a été nommée en son honneur, perpétuant ainsi sa mémoire[8].
Références modifier
- « Georges Kuny - Les Français Libres », sur www.francaislibres.net (consulté le )
- Simon Pierre M'bra Ekanza, MEMORIAL DE LA COTE D'IVOIRE -TOME IV, Belgique, Edition Ami Abidjan, , 135 p., p. 99
- « Rezo-Ivoire .net | georges kuny un grand homme daffaires a lepoque coloniale », sur www.rezoivoire.net (consulté le )
- Usher Aliman, DICTIONNAIRE IVOIRIEN, Abidjan, Les Editions MATRICE, , 319 p. (ISBN 978-2-36553-413-0), p. 117
- Louis Kouamé Abrima, GRAND BASSAM METROPOLE MEDIEVALE DES N'ZIMA, Abidjan, Les Editions du CERAP, , 636 p. (ISBN 978-2-915-35299-3), p. 400, 401,403
- Mémorial de la Côte-d'Ivoire: Grandes figures ivoiriennes, Edition Ami Abidjan, (lire en ligne)
- « Archives – Archidiocèse de Bouaké » (consulté le )
- « Rue Georges Kuny, Gbêkê », sur rues-cote-d-ivoire.openalfa.com (consulté le )
