Georges Grillot

général français

 Georges Grillot
Naissance (97 ans)
Mhère
Origine Drapeau de la France France
Grade Général de brigade
Conflits Guerre d'Algérie
Guerre d'Indochine
Distinctions Grand-croix de la Légion d'honneur; Grand-croix de Ordre national du Mérite; Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
Autres fonctions Chef du service Action du SDECE

Georges Grillot, né le à Mhère, est un général français.

« Chef exceptionnel » selon le général Bigeard[1], il s'illustre particulièrement lors de la Guerre d'Algérie à la tête du commando Georges qu'il créé en 1959 et qui porte son prénom.

Il commande le service Action du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE) (devenu la DGSE) de fin 1979 à fin 1982 sous la direction d'Alexandre de Marenches[2].

Cinq fois blessé au combat et titulaire de dix-huit citations, dont sept à l'ordre de l'armée, il est grand-croix de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite.

Biographie modifier

Indochine et Algérie modifier

 
Ecusson du commando Georges.

Georges Grillot sert à partir de 1948 comme sous-officier pendant la guerre d'Indochine au Tonkin. Il commande une section de supplétifs vietnamiens. Il est blessé trois fois, décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs. Il est rapatrié en France le 5 janvier 1951[3].

De retour en métropole, il intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr. Il est promu sous-lieutenant puis effectue une année à l'École d'application de l'arme blindée cavalerie (EAABC) de Saumur[3].

Il se porte ensuite volontaire pour l'Algérie qu'il rejoint fin 1955. Il est promu lieutenant et rencontre le colonel Marcel Bigeard. Ce dernier le fait affecter à son 3e régiment de parachutistes coloniaux (3e RPC). Il est grièvement blessé en août 1956 dans les monts des Nemencha[3].

Après 6 mois de convalescence en métropole, il retourne en Algérie et participe à la bataille d'Alger en 1957 [3].

Il rejoint ensuite le colonel Bigeard dans le secteur de Saïda. C'est là qu'il crée le « commando musulman » ou « commando Georges », à partir de janvier 1959 qui comprend essentiellement des ralliés du Front de libération nationale (FLN). Promu capitaine en février 1960, il en prend le commandement avec comme adjoints le lieutenant Armand Bénésis de Rotrou (1932-2012) et le lieutenant Youssef Ben Brahim (1927-1968). Un millier de militants du FLN-ALN sont tués ou capturés en quatre ans[3].

Après le putsch des généraux du 21 avril 1961, Georges Grillot refuse de voir son commando prendre part au putsch, malgré les appels du général Jouhaud. Après la fin des hostilités, Grillot parvient à rapatrier en France une soixantaine de ses harkis. Certains restent en Algérie et connaissent une fin tragique[3].

Chef du Service Action du SDECE modifier

Promu colonel en 1978, il prend en décembre 1979 la tête du service Action du SDECE, sous la direction d'Alexandre de Marenches, en remplacement du colonel de Marolles[2].

Le SDECE participe, aux côtés des Forces armées royales du Maroc, à des opérations contre le Front Polisario. Le colonel Grillot est chargé de cette mission en relation avec les forces marocaines et les services marocains. Il passe plusieurs mois au Sahara occidental à proximité de la frontière algérienne. Il a notamment pour interlocuteur Ahmed Dlimi [4].

Il quitte le SDECE en décembre 1982 après avoir été promu général de brigade en avril de la même année[2].

Titulaire de dix-huit citations et blessé cinq fois en Indochine et en Algérie, il prend sa retraite et publie Mourir pour la France ? en 1999.

Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur en 2002[5],[6].

Décorations modifier

Françaises modifier

Etrangères modifier

Ouvrage modifier

  • Mourir pour la France ?, Economica, 1999

Notes et références modifier

  1. Marcel Bigeard, De la Brousse a la Jungle Ned, Editions du Rocher, 2011, p. 111.
  2. a b et c Le général Grillot est placé dans la réserve dix-huit mois avant la limite d'âge de son grade, Le Monde, 22 octobre 1982.
  3. a b c d e et f Roger Faligot, Jean Guisnel et Rémi Kauffer, Histoire politique des services secrets français. De la Seconde Guerre mondiale à nos jours, La Découverte, 2013, p. 273.
  4. Michel Roussin, Le gendarme de Chirac, Albin Michel, 2006, p. 101. Extrait en ligne.
  5. a b c et d Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, 2009, p. 200.
  6. (fr) « Décret du 20 décembre 2002 portant élévation / NOR: DEFM0202511D », sur legifrance.org, JORF n°300,

Sources biographiques modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier